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Eranove

Anciennement appelé Finagestion, le Groupe Eranove est actif dans la gestion de services publics.

Eranove
Création 2005
Personnages clés Vincent Le Guennou, Marc Albérola
Forme juridique S.A
Slogan Rendre accessibles les services essentiels de la vie
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Actionnaires ECP Finagestion (55,9 %)
Activité Gestion de services publics, eau et électricité
Effectif 7 800
SIREN 450425277[1]
Site web http://www.eranove.com/

Le Groupe est présent en Côte d’Ivoire (SODECI, CIE, CIPREL et AWALE) , au Sénégal (SDE), en République démocratique du Congo et au Mali. Il a réalisé un produit des activités ordinaires de 449,8 millions d’euros en 2014.

Eranove opère une capacitĂ© installĂ©e de plus de 1 100 MW. Le Groupe emploie plus de 7 800 collaborateurs et dessert 1,3 million de clients pour l’électricitĂ© et 1,4 million pour l’eau.

L’actionnaire majoritaire du Groupe Eranove est ECP Finagestion FII S.a.r.l, affilié à Emerging Capital Partners, leader panafricain du capital-investissement.

Historique

Entre 2005 et 2006, le Groupe Bouygues vend sa filiale énergie, Saur, tout en conservant ses actifs africains et italiens[2]. Les actifs africains sont logés dans la société Finagestion, un holding alors détenu à 100% par le Groupe Bouygues[3].

Entre juillet 2008 et octobre 2009, ECP FII Finagestion S.a.r.l., sociĂ©tĂ© affiliĂ©e au fonds d’investissement panafricain Emerging Capital Partners (ECP) acquiert progressivement 60 % du capital de cette entitĂ© Ă  Bouygues[4] - [3]. ECP FII Finagestion S.a.r.l est actuellement dĂ©tenteur de 55,9 % du groupe Eranove.

ECP transforme peu Ă  peu Eranove (Ă  l’époque Finagestion) en une plateforme de dĂ©veloppement de ses actifs africains dans l’eau et l’électricitĂ©. Le conseil d’administration choisit de rebaptiser Finagestion en « Eranove Â» en juillet 2014 Ă  la suite d’un processus consultatif au sein des filiales du groupe[5].

Depuis 1960, le groupe Eranove est prĂ©sent en CĂ´te d’Ivoire (SociĂ©tĂ© de Distribution d’Eau de CĂ´te d’Ivoire ; Compagnie Ivoirienne d’électricitĂ© ; Compagnie Ivoirienne de Production d’électricitĂ© ; Awale) ; depuis 1996 au SĂ©nĂ©gal (SĂ©nĂ©galaise des Eaux) ; depuis 2013 en RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo (Contrat de service avec la RĂ©gidĂ©so) et depuis 2015 au Mali avec la sociĂ©tĂ© KeniĂ© Énergie Renouvelable consacrĂ©e au dĂ©veloppement de la centrale hydroĂ©lectrique de KeniĂ©[6]. Il instruit Ă©galement des projets Ă  travers l’Afrique, notamment au Cameroun[7],au Gabon et au Ghana [8].

Au cours de l’été 2015, les 18,6% des parts encore détenues par le groupe Bouygues sont cédées au Groupe AXA [9].

Actionnariat

Actionnaire Pourcentage
ECP 55,9
Entités AXA 18,6
Investisseurs privés 9,8
Actionnariat salarié 8,9
Managers 6,7

Source : site internet de l'entreprise[10]

Sociétés du groupe

CIPREL (Compagnie ivoirienne de production d'électricité)

Acteur majeur de la production électrique en Côte d’Ivoire depuis 1994, la centrale thermique de CIPREL, (Compagnie Ivoirienne de Production d’électricité) est composée de six turbines à combustion qui utilisent comme combustible principal le gaz naturel extrait au large des côtes ivoiriennes. CIPREL intègrera d’ici fin 2015, une turbine vapeur et un cycle combiné.

CIPREL opère via un contrat de concession, courant jusqu’en 2035, avec l’État de Côte d’Ivoire. Elle est détenue à 83,3 % par Eranove.

L’ensemble du pĂ©rimètre de CIPREL est certifiĂ© QSE* : ISO 9001, OHSAS 18001, ISO 14001. CIPREL a atteint sur l’ensemble de son pĂ©rimètre le stade de maturitĂ© du rĂ©fĂ©rentiel ISO 26 000 pour son engagement dans la responsabilitĂ© sociĂ©tale d’entreprise (RSE).

Historique

L’entreprise a commencĂ© ses activitĂ©s de production d’électricitĂ© en mars 1995 avec CIPREL I (100 MW). En juin 1997, la deuxième tranche (CIPREL II) de 111 MW est mise en service. Puis en dĂ©cembre 2009, 111 MW (CIPREL III) sont mis en service amenant la capacitĂ© de production totale Ă  321 MW.

En décembre 2011, CIPREL s’est vu confier une nouvelle extension pour accompagner la relance économique de la Côte d’Ivoire : CIPREL IV.

CIPREL IV reprĂ©sente un investissement total (y compris financement) de  222,9 milliards de francs CFA ( 339,8 millions d’Euros)[11] pour 222 MW additionnels en cycle combinĂ©[12]. Cette quatrième tranche est composĂ©e d’une nouvelle turbine Ă  combustion de 111 MW mise en service au ainsi que d’une turbine Ă  vapeur de 111 MW

La turbine Ă  vapeur ajoutera 111 MW de capacitĂ© de production sans consommation additionnelle de gaz naturel et permettra ainsi d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 500 000 tonnes de CO2 par an [13], ce qui constitue un facteur de lutte contre le rĂ©chauffement climatique tout en optimisant le coĂ»t de production d’énergie Ă©lectrique grâce Ă  une amĂ©lioration du rendement thermique[14].

Les travaux devraient se terminer Ă  la fin 2015. Avec cette phase IV[15], CIPREL confortera sa position de plus grande centrale thermique Ă  gaz de CĂ´te d’Ivoire avec une capacitĂ© totale de production de 543 MW et une production annuelle prĂ©visionnelle totale de 3 810 GWh.

CIE (Compagnie ivoirienne d’électricité)

La CIE (Compagnie Ivoirienne d’Électricité) est un opérateur privé lié à l’État de Côte d’Ivoire par une convention de concession depuis 1990. Cette convention confie à la CIE, l’exploitation des ouvrages de production, de transport et de distribution, la commercialisation, l’importation et l’exportation (pour le compte de l’État ivoirien) de l’énergie électrique sur l’ensemble du territoire national et dans la région[16].

La CIE est cotée à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Elle a été notée AA+ (long terme) et A1+ (court terme) par l’agence de notation financière Bloomfield Investment en 2014[17] et est détenue à 55,53 % par Eranove.

Les pĂ©rimètres de la production interconnectĂ©e, des mouvements d’énergie et du transport de la CIE sont certifiĂ©s QSE selon les rĂ©fĂ©rentiels ISO et OHSAS et ont atteint le stade maturitĂ© selon le rĂ©fĂ©rentiel ISO 26 000.

SODECI (Société de distribution d’eau de la Côte d'Ivoire)

Créée en 1960, première société de distribution d’eau privatisée en Afrique, la SODECI, la Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire, produit, transporte et distribue l’eau potable dans les zones urbaines en Côte d’Ivoire. Depuis 1999, la SODECI exploite et entretient également les ouvrages d’assainissement de la ville d’Abidjan. Elle opère par contrats d’affermage[18].

La SODECI est une société cotée à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). La SODECI a été notée AA- (long terme) et A1- (court terme) par l’agence de notation financière Bloomfield Investment en 2014[17]. Elle est détenue à 48,98 % par Eranove.

Le périmètre production d’Abidjan de la SODECI est certifié qualité ISO 9001, OHSAS 18001, ISO 14001.

SDE (Sénégalaise des eaux)

La SDE, la Sénégalaise des Eaux, produit, transporte et distribue l’eau potable dans les principales villes du Sénégal. Le contrat d’affermage de la SDE[19] avec l’État du Sénégal a été renouvelé trois fois depuis 1996[20] - [21].

Elle est détenue à 57,83 % par Eranove avec qui, à la suite d'un processus d’appel d’offres international, elle a signé un contrat de service de 3 ans avec la REGIDESO (République Démocratique du Congo) pour améliorer l’organisation du service et la performance technique, opérationnelle et financière de REGISDESO et ainsi que de contribuer à la formation de ses équipes[22] - [23].

La SDE est certifiée QSE[24] sur l’ensemble de son périmètre : ISO 9001, OHSAS 18001, ISO 14001. SDE atteint le stade d’exemplarité du référentiel ISO 26 000 pour son engagement dans la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE)[25].

Kenié Énergie Renouvelable

Ă€ travers sa filiale KeniĂ© Énergie Renouvelable, le groupe Eranove a signĂ© le 18 juin 2015 avec le gouvernement de la RĂ©publique du Mali une convention de concession d’une durĂ©e de 30 ans[6] (Ă  compter de la date de signature) pour le financement, le dĂ©veloppement, la construction et l’exploitation de la centrale hydroĂ©lectrique de KeniĂ©, Ă  BaguinĂ©da sur le fleuve Niger, Ă  35 km Ă  l’est de Bamako. Le projet reprĂ©sente un investissement total d’environ 112 millions d’euros[26].

Selon le calendrier actuel du projet, le barrage serait mis en service en 2020. Le barrage sera ensuite opĂ©rĂ© Ă  travers un contrat de concession par KeniĂ© Énergie Renouvelable, nouvelle filiale du groupe Eranove qui comptera Ă©galement la SociĂ©tĂ© Financière Internationale parmi ses actionnaires[27].

AWALE

En 2010, AWALE a signé avec l’État de Côte d’Ivoire, une convention d’une durée de 20 ans qui lui octroie un accès exclusif au réseau électrique national de transport et de distribution en vue de la construction et de l’exploitation de réseaux de communication par fibres optiques et par courants porteurs en ligne (CPL)[28].

AWALE est détenue à 77,13 % par Eranove.

Notes et références

  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  2. « Bouygues boucle la vente pour 1,037 milliard d'euros de la SAUR », sur lesechos.fr, (consulté le )
  3. « Le groupe n’est plus majoritaire dans Finagestion après une nouvelle cession de participations », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « ECP dans le capital de la CIE - JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  5. Marion Douet, « Eranove a-t-il assez d'énergie pour devenir un leader continental ? - JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  6. « Eranove va financer le barrage de Kenié au Mali » [fr], sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  7. « Eranove to build 315 MW thermal plant in Limbe », sur Business in Cameroon (consulté le ).
  8. (en-GB) « Eranove to build 315 MW thermal plant in Limbe », sur Business in Cameroon, (consulté le )
  9. « AXA acquiert 18,6% de la société africaine Eranove auprès de Bouygues », sur Investir, (consulté le )
  10. « Le groupe industriel panafricain Eranove », sur Eranove (consulté le ).
  11. « Côte d’Ivoire : Ciprel récolte 200 millions d’euros », sur Jeune Afrique (consulté le ).
  12. « Avenant 6 à la convention Ciprel, La Côte d`Ivoire va augmenter sa production de 222 mégawatts », sur abidjan.net (consulté le ).
  13. « Côte d’Ivoire : Ciprel booste l’offre électrique », sur Financial Afrik, (consulté le ).
  14. (en) Hermance K-N, « Abidjan/ fourniture de l'électricité : 3500 milliards de francs Cfa d'investissement prévus de 2016 à 2020 », sur linfodrome.com, (consulté le ).
  15. « Energie », sur abidjan.net (consulté le ).
  16. « Kablan Duncan : «… que l’énergie soit la lumière qui éclaire et accompagne l’émergence » », sur abidjan.net (consulté le ).
  17. « Côte d'Ivoire : Bloomfield rehausse les notes de la CIE et de la SODECI », sur Agence Ecofin (consulté le ).
  18. « M. Eba Basil, Directeur général de la Sodeci : Plus de manque d’eau d’ici à fin 2014 en Cote d’Ivoire », sur abidjan.net (consulté le ).
  19. « Public-private-partnership legal resource center », sur Public-private-partnership legal… (consulté le ).
  20. « Gouvernance de l’eau : Mamadou Dia partage les « clés » du succès du Sénégal avec ses pairs africains », sur abidjan.net (consulté le ).
  21. « Mamadou dia : « 240 milliards de f cfa ont Ă©tĂ© investis entre 1996 et 2008 Â» », sur Jeune Afrique (consultĂ© le ).
  22. « RD Congo : Finagestion gérera l’eau pendant trois ans », sur Jeune Afrique (consulté le ).
  23. http://fr.allafrica.com/stories/201304170850.htm/
  24. http://www.iso.org/iso/2012_ebs-senegal_fr.pdf
  25. « Les normes au service de l’eau en Afrique », sur ISO (consulté le ).
  26. « Eranove s’engage dans l’énergie hydroélectrique au Mali », sur Agence Ecofin (consulté le ).
  27. « Eranove to develop 42MW hydro plant in Mali », sur waterpowermagazine.com (consulté le ).
  28. M.A., « Carmaux. La SERC : un modèle pour la Côte d'Ivoire », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Divers

CIPREL - Projet CIPREL IV

Liens externes

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