Enrichetta Alfieri
Enrichetta Alfieri, en religion sœur Marie Angèle, née le à Borgo Vercelli en Italie, morte le , est une religieuse italienne réputée pour sa sainteté et son dévouement auprès des prisonniers de tous bords, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui vaut d'être condamnée à mort avant d'être libérée.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 60 ans) Milan |
Nationalité | |
Activité |
Religieuse catholique |
Étape de canonisation | |
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Site web | |
FĂŞte |
Le pape Benoît XVI la reconnaît bienheureuse en 2011. Elle est fêtée le .
Biographie
Enrichetta Alfieri naît le à Borgo Vercelli en Italie[1] - [2].
Elle ressent précocement la vocation religieuse et entre en 1911 chez les Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne Antide Thouret, sous le nom de sœur Marie Angèle[2]. Elle est enseignante à Vercelli, mais doit arrêter en 1917 à cause du Mal de Pott, une forme de tuberculose atteignant la colonne vertébrale. Le 25 février 1923, elle est miraculeusement guérie lors d'un pèlerinage à Lourdes[2].
Complètement rétablie, elle est affectée à partir de mai 1923 au ministère à la prison San Vittore de Milan[2]. Elle y est tellement appréciée des prisonniers qu'elle est surnommée « l'Ange de San Vittore »[2]. Elle est nommée en 1939 supérieure des Sœurs qui y servent[2].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir de 1943 la prison devient un quartier général SS et une prison pour les Juifs, les prêtres, les religieux et les résistants qui combattent les puissances de l'Axe[2]. Elle et les autres sœurs les aident en les ravitaillant clandestinement[2], en faisant passer des messages et en œuvrant avec les autorités de l'Église pour intercéder pour les prisonniers, réussissant à en sauver beaucoup ainsi[2].
Le 23 septembre 1944, elle est surprise en possession du message d'un prisonnier[2], et elle est arrêtée pour espionnage et condamnée à mort ou à l'emprisonnement à perpétuité en Allemagne[2]. Des responsables de l'Église interviennent pour elle. Elle est transférée à la maison des sœurs à Brescia[2].
Après la guerre, en mai 1945, elle est affectée de nouveau à San Vittore, et s'occupe des prisonniers de guerre, y compris les anciens geôliers[2].
Elle se casse le fémur en tombant en 1950, et sa santé décline ensuite[1]. Elle meurt à Milan le [1].
Procédure en béatification
La procédure pour l'éventuelle béatification de sœur Marie Angèle (Enrichetta Alfieri) est ouverte et instruite au plan diocésain, puis le dossier est transmis à Rome auprès de la Congrégation pour les causes des saints.
Le pape Benoît XVI approuve le la reconnaissance de l'héroïcité de ses vertus et la reconnaît ainsi vénérable[2].
Deux ans plus tard, Benoît XVI la proclame bienheureuse le [2].
Se fĂŞte est le [1].
Notes et références
- (it) Gianpiero Pettiti, « Beata Enrichetta Alfieri, Religiosa », sur santiebeati.it (consulté le ).
- (en) « Blessed Enrichetta Alfieri », sur catholicsaints.info, (consulté le ).
Bibliographie
- Wandamaria Clerici, Enrichetta Alfieri (1891-1951 ; sœur de la Charité de sainte Jeanne-Antide Thouret), Strasbourg, Éd. du Signe, 2011.
- (it) Ennio Apeciti, Vedere con il cuore. Suor Enrichetta Alfieri, Suora della Carità , “Angelo” e “Mamma” di San Vittore, Milan, Centro Ambrosiano, 2006.
- (it) Alessandro Pronzato, Una suora all'inferno, Profilo della “mamma di San Vittore”. Suor Enrichetta Alfieri delle suore di carità di S. Giovanna Antida Thouret, Turin, Piero Gribaudi, 1986.
- (it) Sergio Stevan, La mamma di San Vittore : suor Enrichetta Alfieri, Elle Di Ci, cop. 1997 (ISBN 88-01-00255-6 et 978-88-01-00255-3, OCLC 955145561, lire en ligne).