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Ennigaldi-Nanna

Ennigaldi-Nanna, appelĂ©e Ă©galement Bel-Shalti-Nanna, ou Bel-Shalti-Nannar, Ă©tait une princesse babylonienne (vers ). Elle Ă©tait la fille de Nabonide et la sƓur de Balthazar[1]. Elle fut grande prĂȘtresse Ă  Ur. On l'appelait prĂȘtresse de SĂźn, (divinitĂ© personnifiant la Lune)[2]. Ennigaldi-Nanna Ă©tait administrateur de l'Ă©cole pour prĂȘtresses.

Ennigaldi-Nanna
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
Lieu inconnu
DĂ©cĂšs
Date inconnue
Activités
Période d'activité
PĂšre
Fratrie
ƒuvres principales
Nabonide, le pĂšre d'Ennigaldi-Nanna.

Vie

Ennigaldi reçut le nom additionnel de Nanna lorsqu'elle devint grande prĂȘtresse du dieu Nanna[3] en [4] Sa grand-mĂšre, Adad-Guppi fut Ă©galement grande prĂȘtresse mais Ă©tait dĂ©jĂ  dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  cette Ă©poque.

L'archĂ©ologue Sir Leonard Woolley nota dans ses travaux que le roi Nabonide dĂ©cida d'appeler sa fille Bel-Shalti-Nannar lorsqu'elle devint la grande prĂȘtresse de Nannar Ă  Ur [5].

Le palais et le musĂ©e de la grande-prĂȘtresse Ennigaldi-Nanna

Durant les fouilles entreprises Ă  Ur, l'archĂ©ologue Leonard Woolley dĂ©couvrit une chambre construite pour Ennigaldi-Nanna vers La chambre Ă©tait identifiĂ©e comme le palais de la grande-prĂȘtresse Bel-Shalti-Nannar[6]. Le palais prĂ©sente des similitudes avec le Palais Sud Ă  Babylone, mais Ă  une Ă©chelle rĂ©duite. Il est situĂ© sur une parcelle trapĂ©zoĂŻdale Ă  150 mĂštres au sud-est de la ziggurat d'Ur des SumĂ©riens[7].

Les fouilles ont permis la dĂ©couverte d'objets datant de , de et de dans un temple situĂ© Ă  cĂŽtĂ© du palais oĂč vivait Ennigaldi-Nanna. Les artĂ©facts Ă©taient soigneusement rangĂ©s cĂŽte Ă  cĂŽte et accompagnĂ©s de tablettes d'argile couvertes de signes cunĂ©iformes reprenant les explications Ă©crites des objets en trois langues diffĂ©rentes. Ces tablettes sont considĂ©rĂ©es comme le premier catalogue de musĂ©e de l'histoire[8]. Ennigaldi-Nanna Ă©tait la conservatrice de ce musĂ©e. Le musĂ©e, appelĂ© MusĂ©e d'Ennigaldi-Nanna, date d'environ Elle aurait crĂ©Ă© le musĂ©e avec l'aide de son pĂšre, le roi Nabonide. Il Ă©tait lui-mĂȘme antiquaire et restaurateur d'objets antiques. La princesse Ennigaldi-Nanna utilisait les artĂ©facts afin d'expliquer le passĂ© de sa dynastie et de la rĂ©gion[9]. Des fragments d'une statue en diorite dĂ©dicacĂ©e par le roi Shulgi Ă  la dĂ©esse Ninsun d'Ur ont Ă©galement Ă©tĂ© retrouvĂ©s, ainsi que des figurines de chiens en argile[10]. Le nom d'Ennigaldi-Nanna, ainsi que l'appellation du palais, sont mentionnĂ©s par Nabonide dans de nombreuses inscriptions sur des cylindres en argile : J'ai construit la maison de Bel-Shalti-Nannar, ma fille, la prĂȘtresse de SĂźn. J'ai purifiĂ© ma fille et l'ai offerte Ă  SĂźn... et Puisse Bel-Shalti-Nannar ma fille, l'aimĂ©e de mon cƓur, ĂȘtre forte face Ă  eux et puissent prĂ©valoir ses paroles[11].

Postérité

Avec son pÚre, le roi Nabonide, Ennigaldi-Nanna est connue comme étant à l'origine des premiÚres fouilles encadrées et de l'exposition des artéfacts. Il est supposé qu'elle participait à la découverte des objets et fut à l'origine de la création d'un musée pour les découvertes faites par Nabonide[12].

Un brachiopode fossile, Spinatrypa ennigaldinannae, est nommé en son honneur[13].

Culture

Références

Notes

  1. E. a. Budge Budge ; Sir Ernest a. Wallis Budge The Book of the Cave of Treasures - Ed. Cosimo, Inc. - p. 278, (ISBN 978-1-59605-335-9).
  2. Taylor & Francis - Babylonian Historical Texts Relating to the Capture and Downfall of Babylon, p. 56.
  3. appelé également Sßn et Nannar.
  4. Vicky LeĂłn, Uppity Women of Ancient Times, Conari Press, 1995, p. 36-37, (ISBN 1-57324-010-9).
  5. Leonard Woolley, Excavations at Ur..., p. 235.
  6. Berrett, LaMar C. 1973. Discovering the world of the Bible, Provo, Utah: Young House. 217.
  7. Potts, Daniel T. 2012. A companion to the archaeology of the ancient Near East, Malden, Mass: Wiley-Blackwell. 924.
  8. Werner Keller et Joachim Rehork. 1981. The Bible as history, New York: Morrow. 295-6.
  9. Buried History: A Quarterly Journal of Biblical Archaeology. Vol 5, No 1, mars 1969. page 13.
  10. Frayne, Douglas. 1997. Ur III period, 2112-2004 BC. Toronto: University of Toronto Press. 159.
  11. Smith, Sidney. 1924. Babylonian historical texts relating to the capture and downfall of Babylon, London: Methuen & Co., ltd. Page 56.
  12. Ouzman, Sven. 2008. Imprints: an archaeology of identity in post-apartheid southern Africa. Thesis (Ph. D. in Anthropology)--University of California, Berkeley, Fall 2008. page 36.
  13. (en) Halamski, Adam T., BaliƄski, Andrzej et Koppka, Jens, « Middle Devonian brachiopods from northern MaĂŻder (eastern Anti-Atlas, Morocco) », Annales Societatis Geologorum Poloniae, vol. 92, no 1,‎ , p. 1–86. (DOI doi.org/10.14241/asgp.2022.03)
  14. Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Ennigaldi-Nanna.
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