Englebert Maghe
Englebert Maghe (né à Familleureux, en 1636 ; mort le [1] - [2]) est le 42e abbé prémontré de l'abbaye de Bonne-Espérance (Hainaut) et un historien[3].
Abbé Abbaye de Bonne-Espérance | |
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Ordre religieux |
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Biographie
Fils d'Étienne Maghe et de Jeanne Guillot[1], Englebert Maghe est baptisé à Familleureux le [2]. Il entre à l'abbaye de Bonne-Espérance le [4]. Après son noviciat, il y enseigne la philosophie et la théologie.
Le , le roi de France Louis XIV nomme Englebert Maghe abbé de Bonne-Espérance[5]. Englebert Maghe est installé le et reçoit la consécration abbatiale de Charles, évêque de Soissons, le 8 du même mois en l'église Saint-Jean-des-Vignes[5].
Maghe succède à l'abbé Augustin de Felleries, mort le [6] et dont l'administration est marquée par des dépenses excessives et des impositions de guerres[5]. Sous l'abbatiat d'Englebert Maghe, l'abbaye de Bonne-Espérance doit faire face à douze procès[7]. Il parvient à relever les finances de l'abbaye, notamment en faisant vendre des propriétés du monastère situées en France.
Englebert Maghe doit cependant résoudre un conflit lié à la baronnie de Chaumont, dont Bonne-Espérance possède les titres de propriété depuis des siècles. Ce conflit le pousse à vérifier, classer et copier toutes les archives de l'abbaye, qu'il compile en un cartulaire en dix-huit volumes[2] : un travail colossal qui lui permet d'obtenir gain de cause dans ce procès, même si des réserves sont émises quant à la fiabilité d'un des documents concernant la baronnie de Chaumont[7]. À partir de ce cartulaire et d'une chronique antérieure[N 1], Maghe fait publier en 1704 une Chronique de Bonne-Espérance[N 2] - [2], qui a peut-être été imprimée à l'abbaye même[N 3].
Sous la prélature d'Englebert Maghe, l'abbaye accepte la direction du collège de Binche. Plusieurs religieux de Bonne-Espérance y enseignent de 1702 à 1709[1].
Après la mort de l'abbé Maghe, le , les chanoines de Bonne-Espérance s'aperçoivent que les plaintes concernant la baronnie de Chaumont étaient justifiées. Dès lors, ils font disparaitre un grand nombre d'exemplaires de sa Chronique[2].
Ouvrage
- (la + fro + frm) Englebert Maghe, Chronicum ecclesiae beatae Mariae Virginis Bonae-Spei ordinis praemonstratensis ex archivis eiusdem..., Bonne-Espérance, (réimpr. 1999) (lire en ligne).Reproduction anastatique effectuée par les Archives générales du Royaume.
Notes et références
Notes
- Celle de Jean de Sivry (mort en 1320 ou 1322), prieur de Bonne-Espérance. Sa chronique, jamais retrouvée, décrivait les années 1096 à 1318 (Berlière 1914-1920, col. 652-653).
- (la + fro + frm) Englebert Maghe, Chronicum ecclesiae beatae Mariae Virginis Bonae-Spei ordinis praemonstratensis ex archivis eiusdem..., Bonne-Espérance, (réimpr. 1999).Reproduction anastatique effectuée par les Archives générales du Royaume.
- L'impression de la Chronique à l'abbaye même est mentionné par Matthieu 1894-1895, col. 151, Berlière 1890-1897, p. 407 et Nandrin 1973, p. 69. Comme l'explique Maurice-Aurélien Arnould, le moulin du Val à Estinnes-au-Mont, qui appartenait déjà à l'abbaye, a été converti en papeterie sous l'abbatiat d'Englebert Maghe. Cependant, bien que la Chronique de Bonne-Espérance ait été tirée sur du papier fabriqué par l'abbaye, rien ne prouve que celle-ci a été imprimée à Bonne-Espérance (Arnould 1974, p. 134).
Références
- Berlière 1890-1897, p. 407.
- Nandrin 1973, p. 69.
- Matthieu 1894-1895, col. 149.
- Brouette 1964, p. 231.
- Matthieu 1894-1895, col. 150.
- Vander Meersch 1883, col. 8
- Pêtre et Peeters 2005, p. 35.
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice-Aurélien Arnould, « Une entreprise monastique au XVIIIe siècle : la papeterie de Bonne-Espérance », Études sur le XVIIIe siècle, Bruxelles, Éditions de l'université de Bruxelles, vol. 1, , p. 131-157 (ISBN 2-8004-0415-9, lire en ligne [PDF]).
- Ursmer Berlière, « Jean de Sivry », dans Biographie nationale publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. XXII : Schott - Smyters, Bruxelles, Bruylant, 1914-1920 (lire en ligne [PDF]), col. 652-653.
- Ursmer Berlière, Monasticon belge, vol. 1 : provinces de Namur et de Hainaut, Maredsous, Abbaye de Maredsous, 1890-1897, p. 407.
- Émile Brouette, Obituaire de l'abbaye de Bonne-Espérance de l'ordre de Prémontré, Louvain, Warny, , XXXVIII-326 p.
- Émile Brouette, « Une rareté bibliographique : le Chronicum Bonae Spei d'Englebert Maghe », La Vie wallonne, 26, 1952.
- Ernest Matthieu, « Englebert Maghe », dans Biographie nationale publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. XIII : Ma - Massenus, Bruxelles, Bruylant, 1894-1895 (lire en ligne), col. 149-152.
- Jean-Pierre Nandrin, « Bonne-Espérance », dans Albert D'Haenens (dir.), Abbayes de Belgique : guide, Bruxelles, Dewincklear, , p. 69.
- Philippe Pêtre (textes) et Pierre Peeters (photographies), L'abbaye de Bonne-Espérance : 1130-2005, Tournai, Incipit, , p. 35.
- Auguste Vander Meersch, « Augustin de Felleries », dans Biographie nationale publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. VII : Féable - Godefroid, Bruxelles, Bruylant, (lire en ligne [PDF]), col. 8-9.
Articles connexes
Liens externes
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