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Enampore

Enampore (ou Enampor) est un village du Sénégal, situé en Basse-Casamance, entre Oussouye et Ziguinchor, non loin de la rive gauche du fleuve Casamance. C'est le chef-lieu de la communauté rurale d'Enampore, dans l'arrondissement de Nyassia, le département de Ziguinchor et la région de Ziguinchor.

Enampore
Fromager et case Ă  impluvium familiale
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Arrondissement
Communauté rurale
Altitude
11 m
Coordonnées
12° 30′ 42″ N, 16° 26′ 56″ O
DĂ©mographie
Population
670 hab. ()
Fonctionnement
Statut
Carte

Histoire

Le village se trouve au cœur du Mof Awi (ancien royaume du Bandial).

Il a commencé à faire parler de lui dans les années 1970, notamment en 1973 lorsque s'est créé à Enampore le premier des Campement ruraux intégrés (CRI), une formule qui s'est répandue avec succès en Casamance[1].

En 1974, les villageois ont construit une grande case à impluvium sur le modèle de l'architecture traditionnelle qui a été reconstruite après l'incendie qui l'a ravagée en 1987.

En 2005, un Collège d'enseignement moyen (CEM) a été créé.

GĂ©ographie

Les localités les plus proches sont Batinière, Séléki, Kamogueul et Essyl.

Physique géologique

Aux alentours la forêt est dense, constituée surtout de fromagers, de rôniers et de baobabs. Des bois sacrés abritent le site royal du royaume d’Affilédio.

La mangrove à palétuviers est également présente.

Cependant, au cours des deux dernières décennies, la région – traditionnellement la plus luxuriante du pays – a enregistré des déficits pluviométriques qui ont eu des conséquences néfastes sur l'environnement naturel, telles qu'une salinité excessive de la mangrove ou l'acidité de l'eau et de la terre.

Population

La population est d'origine diola. Enampore fait partie des quelques villages oĂą l'on parle encore la langue bandial.

Lors du dernier recensement (2002), Enampore comptait 347 personnes et 48 ménages[2].

Économie

Les ressources du village reposent principalement sur la riziculture – souvent confiée aux femmes –, mais on plante aussi d'autres céréales, moins gourmandes en eau telles que le mil, ainsi que des légumes. Les hommes récoltent le vin de palme.

La pêche au diapang et le ramassage des huîtres font également partie des activités traditionnelles.

L'architecture diola – les célèbres cases à impluvium[3] – constituant un centre d'intérêt majeur pour le tourisme de découverte, elle contribue grandement au succès des campements, d'autant plus que deux des trois cases d'Enampore sont utilisées pour l'hébergement.

L'artisanat (vannerie, sculpture sur bois, poterie, tissus[4]) s'en trouve également encouragé.

Jumelages et partenariats

Des liens privilégiés existent avec la commune de Pornichet[5].

Galerie

  • Culture du manioc
    Culture du manioc
  • Case utilisĂ©e par les habitants.
    Case utilisée par les habitants.
  • EntrĂ©e du campement villageois intĂ©grĂ©
    Entrée du campement villageois intégré
  • Une case Ă  impluvium amĂ©nagĂ©e dans le campement
    Une case à impluvium aménagée dans le campement
  • Charpente de case en bois de rĂ´nier, rĂ©sistant aux termites
    Charpente de case en bois de rônier, résistant aux termites


Notes et références

  1. Muriel Scibilia, « Enampore », in La Casamance ouvre ses cases : tourisme au Sénégal, L'Harmattan, 1986, p. 50-59 (ISBN 9782858026760)
  2. PEPAM
  3. Un dossier a été déposé auprès de l'UNESCO en 2005 en vue d'obtenir l'inscription des cases de la région sur la liste du Patrimoine mondial.
  4. À noter qu'un pagne diola d'Enampore, teint à l'indigo, est présenté au Musée de l'impression sur étoffes de Mulhouse.
  5. Pornichet Sénégal

Voir aussi

Bibliographie

  • Joseph Sagna, L'Organisation socio-politique des Diola (Bandial et Bayote) : Ă©tude diachronique, thèse, UniversitĂ© de Paris V, 1986
  • Constant Van den Berghen et Adrien Manga, Une introduction Ă  un voyage en Casamance : Enampor, un village de riziculteurs en Casamance, au SĂ©nĂ©gal, L’Harmattan, 2000, 292 p. (ISBN 2-7384-7961-8)
  • Paolo Palmeri, Retour dans un village diola de Casamance. Chronique d’une recherche anthropologique au SĂ©nĂ©gal, L'Harmattan, 2000.
  • Muriel Scibilia, La Casamance ouvre ses cases : tourisme au SĂ©nĂ©gal, L'Harmattan, 1986, 171 p. (ISBN 9782858026760)

Liens externes

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