En place
En place est une série télévisée française, créée par Jean-Pascal Zadi et François Uzan, diffusée depuis le sur Netflix.
Type de série | Série télévisée |
---|---|
Genre | Comédie |
Création |
Jean-Pascal Zadi François Uzan |
Production |
Netflix France Studio 14 Douze Doigts Productions |
Acteurs principaux |
Jean-Pascal Zadi Éric Judor Benoît Poelvoorde Fadily Camara Panayotis Pascot Marina Foïs |
Musique | Chassol |
Pays d'origine | France |
Chaîne d'origine | Netflix |
Nb. de saisons | 1 |
Nb. d'Ă©pisodes | 6 |
Durée | 26 - 34 minutes |
Diff. originale | – en production |
Synopsis
À la suite d'une altercation publique avec Éric Andrei, maire de Bobigny et candidat de gauche à l'élection présidentielle française, Stéphane Blé, animateur dans une MJC de la municipalité, devient une célébrité sur les réseaux sociaux. Il est alors abordé par William Crozon, conseiller politique qui le convainc de devenir le premier homme noir à se lancer dans la course présidentielle. La route est semée d'embûches, Andrei fait tout pour se venger de Stéphane, le couple de Stéphane avec Marion est mis à rude épreuve, et William, politicien intéressé, joue un double jeu.
Distribution
- Jean-Pascal Zadi : Stéphane Blé
- Éric Judor : William Crozon, le directeur de la campagne de Stéphane
- Benoît Poelvoorde : Éric Andréi, le candidat de gauche à la présidentielle et maire de Bobigny
- Fadily Camara : Marion Blé, la compagne de Stéphane
- Panayotis Pascot : Jérôme, le conseiller d'Éric Andréi
- Marina Foïs : Corinne Douanier, la candidate écoféministe à la présidentielle
- Fary : Désiré, un cousin de Stéphane et dealer
- Souad Arsane : Yasmine, membre de l'équipe de la campagne de Stéphane
- Jean-Claude Muaka : Mo, un cousin et chargé de la sécurité de Stéphane
- Saabo Balde : Lamine
- Pasquale d'Inca : Didier, membre de l'équipe de campagne de Stéphane
- Salimata Kamate : Simone, la mère de Stéphane
- Sylvestre Amoussou : Claude
- Pierre-Emmanuel Barré : Fred Cognard, le candidat d'extrême droite à la présidentielle
- Emmanuel Dehaene : Etienne Durandeau, le candidat de droite à la présidentielle
- Sean Guégan : Nathan Fronck, un jeune agriculteur de la Corrèze
- Patrick Puydebat : un gendarme
- Olivier Truchot : lui-mĂŞme
- Alain Marschall : lui-mĂŞme
- Anne-Sophie Lapix : elle-mĂŞme
- Virginie Guilhaume : elle-mĂŞme
- SĂ©bastien Thoen : lui-mĂŞme
- Antonia de Rendinger : la gynécologue
Production
Le réalisateur et acteur Jean-Pascal Zadi situe En place « dans la continuité de Tout simplement noir », son premier long-métrage comme acteur et réalisateur, sorti en 2020[1]. Son inspiration pour ce film lui a notamment été insufflée par ses parents, sensibles aux idées du Parti socialiste lorsqu'il était enfant[2]. Le métier de Jérôme Guesdon, un proche de Jean-Pascal qui a longtemps été éducateur à Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, a inspiré la création du héros d'En place[3].
Pour interpréter le rôle d’Éric Andrei, le candidat de gauche à l'élection présidentielle, Jean-Pascal Zadi a choisi le comédien belge Benoît Poelvoorde, qu'il a connu sur le tournage de Fumer fait tousser de Quentin Dupieux[4].
Corinne Douanier, le personnage interprété par Marina Foïs, est inspiré de Sandrine Rousseau. Son nom est choisi en référence au Douanier Rousseau, surnom du peintre Henri Rousseau[5].
L'un des épisodes met en scène Stéphane Blé dans un clip intitulé Marianne, sale pute. Jean-Pascal Zadi raconte que ce morceau de rap a suscité « beaucoup de débats » au sein de Netflix, ajoutant qu'il était « beaucoup plus cru » au départ[6].
La série a été produite par les sociétés Studio 14 et Douze Doigts. La bande originale est signée par le compositeur français Chassol[7].
Épisodes
La série En place est composée de six épisodes :
- En route (30 minutes)
- En chantier (34 minutes)
- En terre inconnue (26 minutes)
- En danger (30 minutes)
- En direct (30 minutes)
- En finale (29 minutes)
Accueil et critiques
Critiques
Le journal Le Monde émet une critique favorable, avec quelques réserves : « Après trois épisodes furieusement drôles (...), la série s’affaiblit pour laisser la place à des digressions moins politiques[8]. » L'hebdomadaire L'Obs se montre assez enthousiaste, tout en comparant En Place aux œuvres de Jean-Pascal Zadi : « Si on peut regretter que la série perde la touche surréaliste et foutraque de ses œuvres précédentes, on trouve là tous les ingrédients (…) d’un véritable succès populaire[9]. » En parallèle, le magazine consacre quatre pages pour une interview de Jean-Pascal Zadi[10]. Pour sa part, l'hebdomadaire Le Point, dans sa critique plutôt favorable, esquisse une comparaison avec la série politique Baron noir : « Là où Baron noir livrait le côté obscur de l'engagement et des magouilles, En place donne, au travers des vannes, le goût de la politique[11]. »
Sur Première, Sylvestre Picard juge la comédie « hilarante » mais regrette les longueurs de la série : « Tout cela aurait pu sans problème tenir dans une comédie de 90 minutes plutôt qu’en six épisodes de série[12]. »
La série télévisée essuie quelques critiques négatives, comme celle du site spécialisé Ecran Large, qui écrit : « Cette tentative de satire se prend vite les pieds dans le tapis et vire à la parodie convenue et dépolitisante » et qui déplore particulièrement « l'acharnement » contre le personnage inspiré de Sandrine Rousseau d'un programme « ricanant sur le cadavre des idéaux et en humiliant encore les femmes [13]. »
Plusieurs journalistes et critiques ont vu une ressemblance entre le personnage de Corinne Douanier et la personne de Sandrine Rousseau, toutes deux candidates écoféministes à la présidence de la République et universitaires. Comme Rousseau, Douanier tient un discours radical pour la décroissance, l'accueil des migrants, et la défense des droits des femmes et des personnes LGBTQI[14].
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, certaines critiques ont dressé un parallèle entre la série En Place et la série ukrainienne Serviteur du peuple, qui voit un outsider devenir chef de l'État[15] - [6].
Notes et références
- Anne Demoulin, « Il faut rêver grand », recommande Jean-Pascal Zadi dans « En place » , sur 20minutes.fr, (consulté le )
- Léa Salamé, « Jean-Pascal Zadi : "La France est prête à avoir un candidat qui sort du sérail politique normal" », sur France Inter, (consulté le )
- Benoît Hopquin, « Jean-Pascal Zadi, une histoire française », Le Monde,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Michel Bezbakh, « Jean-Pascal Zadi, créateur d’“En place”, sur Netflix : “Les acteurs qui ne font que parler, ça m’emmerde” » , sur Télérama, (consulté le )
- https://www.lavoixdunord.fr/1248042/article/2022-10-31/vous-n-etes-pas-prets-marina-fois-va-jouer-une-eco-feministe-inspiree-de
- Jérôme Lachasse, « "Je ne me mets aucune limite sur aucune blague": Jean-Pascal Zadi arrive sur Netflix avec "En place" » , sur BFMTV, (consulté le )
- Anne Berthod, « “Les spectacles parlent tous de vie, de renaissance, de mort et de luttes” » , sur Télérama, (consulté le )
- Audrey Fournier, « « En place », sur Netflix : Jean-Pascal Zadi se voit déjà à l’Elysée », Le Monde,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Arnaud Sagnard, « « En Place », ou la présidentielle selon Jean-Pascal Zadi », sur L'Obs, (consulté le )
- Arnaud Sagnard, « Série : Zadi président », L'Obs, no 3041,‎ 19 au 25 janvier 2023, p. 60-63 (ISSN 0029-4713)
- Olivier Ubertalli, « « En place » : quand Jean-Pascal Zadi chipe la place d’Emmanuel Macron », sur Le Point, (consulté le )
- Sylvestre Picard, « Jean-Pascal Zadi est hilarant dans En Place, sur Netflix », Première,‎ (lire en ligne )
- Lino Cassinat, « En Place : critique tout simplement naze sur Netflix » , sur EcranLarge.com, (consulté le )
- Jérôme Vermelin, « « En place » sur Netflix : la candidate écolo jouée par Marina Foïs est-elle une copie carbone de Sandrine Rousseau ? », TF1,‎ (lire en ligne )
- Thibault Liessi, « Streaming. « En place » sur Netflix : Jean-Pascal Zadi met le bazar dans l'élection présidentielle » , sur Le Républicain lorrain, (consulté le )
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :