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Else Kienle

Else Ida Pauline Kienle, née le à Heidenheim an der Brenz (royaume de Wurtemberg) et morte le à New York, est une médecin, écrivaine et réformatrice sexuelle allemande s'étant battue pour le droit à l'avortement en Allemagne. Elle est aussi considérée comme une pionniÚre de la chirurgie réparatrice.

Else Kienle
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Biographie
Naissance
DécÚs
Nom de naissance
Else Ida Pauline Kienle
Nationalité
Activités

Biographie

NĂ©e en fĂ©vrier 1900 Ă  Heidenheim an der Brenz alors dans le royaume de Wurtemberg, elle est la fille d'Otto (1872-1946) et Elisabeth Kienle (nĂ©e Zeller, 1873-1944)[1]. En grandissant, elle frĂ©quente une gymnasium oĂč elle est la seule fille[1]. Elle est diplĂŽmĂ©e de l'universitĂ© de mĂ©decine de Heidelberg puis travaille comme dermatologiste Ă  l'hĂŽpital de Stuttgart[2].

Certificat de décÚs d'Else Kienle.

Le 20 fĂ©vrier 1931[3], Kienle et le docteur Friedrich Wolf sont arrĂȘtĂ©s pour avoir pratiquĂ© plus d'une centaine d'avortement[4] en application du paragraphe 128[1] — le paragraphe du code pĂ©nal allemand rendant l'avortement illĂ©gal sauf en cas d'urgence mĂ©dicale[3]. PlacĂ©e en garde Ă  vue pendant six semaines, elle subit chaque jour des interrogatoires de trois, quatre ou cinq heures qu'elle rend compte dans son journal mais est libĂ©rĂ©e sur parole aprĂšs une grĂšve de la faim de sept jours[1]. Leur arrestation est considĂ©rĂ©e comme le catalyseur du mouvement de contestation de l'interdiction de l'avortement dans le pays[3]. AprĂšs sa libĂ©ration, Else Kienle se lance aussi dans le militantisme pour la suppression du paragraphe 128[3]. Le 8 mars 1931, elle sont 3 000 Ă  manifester Ă  Berlin malgrĂ© l'interdiction puis elles sont 15 000 un mois plus tard au Sportpalast de Berlin[4]. L'annĂ©e suivante, elle publie Frauen: Aus dem Tagebuch einer Ärztin, un essai sur sa conception de l'accĂšs des femmes Ă  la contraception et l'avortement, texte qu'elle a commencĂ© Ă  Ă©crire pendant son internement l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente[3].

Redoutant d'ĂȘtre de nouveau arrĂȘtĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e comme coupable de haute trahison par le gouvernement nazi[2], elle fuit en France puis s'installe Ă  New York oĂč elle ouvre un cabinet de chirurgie plastique et de dermatologie, spĂ©cialisĂ© notamment dans la chirurgie rĂ©paratrice[1]. Elle est considĂ©rĂ©e comme une pionniĂšre dans le domaine, principalement dans la chirurgie rĂ©paratrice mammaire et rĂ©alise la premiĂšre opĂ©ration de greffe mammaire sur un sein amputĂ©[2].

En 1952, elle fonde l'American Society for the Reduction of Cancer Casualties[2] et publie son autobiographie en anglais Woman Surgeon: The Autobiography of Else K. La Roe en 1957[1]. Elle meurt le 8 juin 1970 à New York et est enterrée dans l'Oklahoma[1].

Références

  1. (de) « Else Ida Pauline Kienle », sur BUNDESSTIFTUNG MAGNUS HIRSCHFELD (consulté le )
  2. (en) « La Roe, Else K. (1900–1970) | Encyclopedia.com » (consultĂ© le )
  3. (en) Katherine E. Calvert, « MAKING THE CASE AGAINST PARAGRAPH 218: NARRATIVE AND DISCURSIVE STRATEGIES IN ELSE KIENLE'S FRAUEN: AUS DEM TAGEBUCH EINER ÄRZTIN ★ », German Life and Letters, vol. 75, no 1,‎ , p. 40–58 (ISSN 0016-8777 et 1468-0483, DOI 10.1111/glal.12327, lire en ligne, consultĂ© le )
  4. Eliane Gubin, Le siÚcle des féminismes, Editions de l'Atelier, (ISBN 978-2-7082-3729-2, lire en ligne), p. 91-92

Liens externes

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