Ellington at Newport
Ellington at Newport est un album live du pianiste, compositeur et leader de big band américain Duke Ellington édité en 1956 par Columbia Records. Cet album a permis à Duke Ellington de relancer sa carrière.
Sortie | 1956 |
---|---|
Enregistré |
, Newport Jazz Festival, Newport |
Genre | Jazz |
Producteur | George Avakian |
Label |
Columbia Philips |
Critique |
Albums de Duke Ellington
L'album est notamment célèbre pour les 27 chorus de Paul Gonsalves sur Diminuendo in Blue and Crescendo in Blue, qui ont failli provoquer une émeute (« riot »)[1].
Cet album est cité dans l'ouvrage Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie.
Historique
En 1956, la carrière de Duke Ellington était en perte de vitesse, car dépassé par la nouvelle génération (Miles Davis, Dave Brubeck, Chet Baker, Gerry Mulligan...)[2] ainsi que par l'arrivée du rock 'n' roll[3]. Le Newport Jazz Festival est l'occasion inattendue pour Ellington de faire son come-back.
Ellington était irrité de devoir jouer le dernier set à minuit, le mauvais temps ayant retardé le festival. Il craignait que le public ne soit parti. Et effectivement, l'accueil réservé au début du concert est plutôt calme[2].
Mais quand Ellington appelle Paul Gonsalves en tant que soliste pour jouer un « vieux » morceau de 1937, Diminuendo in Blue and Crescendo in Blue, l'ambiance change radicalement. Gonsalves, qui n'avait pas joué ce morceau depuis un moment, enchaine 27 grilles de solo teintées de « rhythm and blues lascif et de gospel[2] », sous les cris et encouragements des autres membres du groupe[4]. Le producteur du disque George Avakian dira qu'« au milieu du solo de Paul, [le public] était devenu un seul et unique énorme être vivant. ». La foule grimpe sur les chaises, danse, hurle. Le set d'Ellington recueille une des plus grosses ovations du festival.
Le , le groupe va en studio pour rejouer le programme, à la demande d'Ellington lui-même[4], la version enregistrée étant un peu négligée, et le long solo de Paul Gonsalves ayant été enregistré dans le mauvais micro. C'est la version studio de la Newport Suite (sur laquelle ont été ajoutés des applaudissements, introductions et cris de la foule) que l'on entend sur le vinyle original[1].
Par la suite, une autre bande de meilleure qualité est retrouvée. C'est un mélange des deux bandes live qu'on retrouve sur la version CD.
Ce disque est le plus gros succès de Duke Ellington[3]. Peu de temps après, Ellington fait la couverture de Time (août 1956).
Liste des pistes
Vinyle original
- Face A
- Face B
Version CD
La version CD de 1999 présente l'intégralité du concert, sous le titre Ellington at Newport (Complete).
- CD1
- CD2
Les pistes 9 à 19 du second CD ont été enregistrées en studio.
Musiciens
- John Willie Cook, William Cat Anderson, Ray Nance, Clark Terry : trompette
- Johnny Hodges, Russell Procope : saxophone alto
- Paul Gonsalves : saxophone ténor
- Harry Carney : saxophone baryton
- Jimmy Hamilton : clarinette
- Quentin Jackson, John Sanders, Britt Woodman : trombone
- Duke Ellington : piano
- Jimmy Grissom : chant
- James Woode : contrebasse
- Sam Woodyard : batterie
Notes
- (en) Scott Yanow, « Critique de Ellington at Newport », sur allmusic.com (consulté le ).
- (en) John Fordham, « 50 great moments in jazz: Duke Ellington plays Newport jazz festival », sur theguardian.com, (consulté le ).
- (en) C. Michael Bailey, « Critique de Ellington at Newport », sur allaboutjazz.com, (consulté le )
- (en) Jack Sohmer, « Critique de Ellington at Newport », sur jazztimes.com, (consulté le ).