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Elizabeth McCombs

Elizabeth Reid McCombs, née Elizabeth Reid Henderson le à Kaiapoi et morte le à Christchurch[1], est une femme politique néo-zélandaise. Elle est la première femme à être élue députée en Nouvelle-Zélande, en 1933[1].

Elizabeth McCombs
Illustration.
Elizabeth McCoombs vers 1933.
Fonctions
Députée de Lyttelton
à la Chambre des Représentants
–
Prédécesseur James McCombs
Successeur Terry McCombs
Biographie
Nom de naissance Elizabeth Reid Henderson
Date de naissance
Lieu de naissance Kaiapoi (Nouvelle-ZĂ©lande)
Date de décès
Lieu de décès Christchurch (Nouvelle-Zélande)
Nationalité néo-zélandaise
Parti politique Parti travailliste
Conjoint James McCombs
Enfants quatre (dont deux adoptés)
Diplômé de aucune

Biographie

Fille de magasinier, issue d'un milieu modeste, elle est la huitième de neuf enfants. Elle n'est que jeune adolescente quand son père décède, et la famille Henderson souffre de difficultés financières. Elle n'obtient qu'une éducation en école primaire[1].

Deux de ses sœurs aînées sont des socialistes engagées, dont la pensée contribue à former celle d'Elizabeth. Elle les rejoint en 1899 sur le comité de direction de l'Association libérale progressiste, qui fait campagne pour l'égalité des droits civiques et politiques entre hommes et femmes. À cette date, les Néo-Zélandaises ont le droit de vote ; elles ont été les premières au monde à l'obtenir, en 1893. Mais elles n'ont pas encore le droit de se présenter aux élections législatives (qu'elles obtiennent finalement en 1919). Elizabeth Henderson devient une figure publique d'une association caritative pour les enfants démunis, et de 1909 à 1910 est la trésorière de la branche néo-zélandaise de la Women's Christian Temperance Union (WCTU), association féminine internationale influente qui milite principalement pour le droit de vote des femmes, pour diverses réformes sociales progressistes, et contre l'alcool[1].

En juin 1903 elle Ă©pouse James McCombs, un drapier, qui comme elle est socialiste et membre de l'Association libĂ©rale progressiste. Le couple a deux enfants, et en adopte deux autres. En 1913, James McCombs est Ă©lu dĂ©putĂ© Ă  la Chambre des ReprĂ©sentants. Il est membre du Parti social-dĂ©mocrate, qui en 1916 participe Ă  la fondation du Parti travailliste. L'annĂ©e de sa fondation, il devient le premier prĂ©sident du Parti travailliste, et Elizabeth McCombs le rejoint au sein de l'exĂ©cutif du parti. En 1923, elle est Ă©lue membre du conseil municipal de Christchurch. Ă€ travers cette fonction, elle parvient Ă  faire installer une crèche et des toilettes publiques pour femmes en centre-ville, en reconnaissance du fait que « des femmes des banlieues empruntent dĂ©sormais les transports publics pour venir faire des courses ou se divertir en centre-ville Â». Elle contribue Ă  faire baisser nettement le prix de l'Ă©lectricitĂ© Ă  Christchurch, afin notamment de « faciliter la vie des femmes au foyer et ainsi de promouvoir un fĂ©minisme domestique qu'elle avait dĂ©fendu au sein de la WCTU Â»[1]. En 1926, elle est l'une des premières femmes du pays Ă  ĂŞtre nommĂ©e juge de paix - c'est-Ă -dire membre de la communautĂ© dotĂ©e de pouvoirs juridiques limitĂ©s aux petites affaires civiles ou pĂ©nales[1].

Aux Ă©lections lĂ©gislatives de 1928 et de 1931, elle se prĂ©sente sans succès, sous l'Ă©tiquette du Parti travailliste. Son mari dĂ©cède en aoĂ»t 1933, ce qui provoque une Ă©lection partielle dans sa circonscription de Lyttelton le 13 septembre. Elizabeth McCombs est la candidate choisie par le Parti travailliste, et remporte aisĂ©ment le siège avec 61,7 % des voix, devenant ainsi la première femme dĂ©putĂ©e dans l'histoire du pays[1] - [2]. SiĂ©geant sur les bancs de l'opposition face au gouvernement conservateur du premier ministre George Forbes, elle est une « oratrice talentueuse et efficace Â», demandant plus de soutien envers les jeunes et les femmes au chĂ´mage, ainsi que l'Ă©galitĂ© salariale, et la mise en place d'industries publiques pour crĂ©er des emplois dans le cadre de la Grande DĂ©pression[1]. Elle ne conserve pas son siège longtemps. De santĂ© fragile, souffrant notamment d'asthme, il lui est de plus en plus difficile de venir au Parlement et d'y exercer ses fonctions. Elle dĂ©cède le 7 juin 1935. Une nouvelle Ă©lection partielle dans la circonscription de Lyttelton voit son fils Terry McCombs (futur ministre de l'Éducation) lui succĂ©der au Parlement, toujours sous les couleurs du Parti travailliste[1].

Références

  1. (en) Biographie, Dictionary of New Zealand Biography, 1998
  2. (en) "A Woman M.P.", Evening Post, 14 septembre 1933

Annexes

Article connexe

Liens externes

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