El Salamanquino
Julián Casas del Guijo, dit « El Salamanquino », né à Béjar (province de Salamanque) le , mort à Béjar le , était un matador espagnol.
El Salamanquino
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Julián Casas, el Salamanquino, dans: Anales del toreo : reseña histĂłrica de la lidia de reses bravas : galerĂa biográfica de los principales lidiadores: razĂłn de las primeras ganaderĂas españolas, sus condiciones y divisas obra escrita por JosĂ© Velázquez y Sánchez; e ilustrada por reputados artistas, Madrid, 1888. | |
Présentation | |
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Nom de naissance | Julián Casas del Guijo |
Apodo | El SalamanquĂno |
Naissance | BĂ©jar, province de Salamanque |
Décès | (à 64 ans) Béjar |
Nationalité | Espagnol |
Carrière | |
Alternative | 1847 Ă Madrid Parrain, Manuel DĂaz Cantoral « El Lavi » TĂ©moin Pedro Sánchez « Noteveas ». |
Fin de carrière | 1870 |
Présentation
Certains biographes le classent, à tort, dans les militaires[1], confondant le père, militaire de carrière et retiré à Salamanque, avec le fils qui était destiné à suivre des études supérieures à la faculté de médecine de Salamanque[2].
« El Salamanquino » est né dans une famille très aisée, sa mère était d'une famille de riches industriels. Orphelin de père à l'adolescence, « El Salamanquino » est poussé par sa mère à faire des études (elle l'inscrira d'ailleurs en pure perte à la faculté de médecine de Salamanque), mais Julián préfère courir dans les champs et suivre les ganaderos. Il manifeste déjà un goût prononcé pour le ruedo[2]. En 1835, après une épidémie de choléra, la mère de Julián meurt, laissant l'adolescent libre de suivre un torero de second ordre : Pedro Mulas dit « El Frail ». En 1839, Julián est encore subalterne à Madrid dans un cartel, puis il participe à la cuadrilla de « Cúchares » et de « Leoncillo » (Juan León).
« El Salamanquino » prend l'alternative, sans cession de trastos, en 1847. Son parrain est Manuel DĂaz Cantoral « El Lavi » et son tĂ©moin Pedro Sánchez « Noteveas »[2]. Il s'engage ensuite aux cĂ´tĂ©s de CĂşchares pour obtenir des contrats[2]. CĂşchares exploite d'ailleurs l'origine castillane d'« El Salamanquino » Ă un moment oĂą le haut du pavĂ© est tenu par des toreros andalous, s'attirant ainsi les faveurs des publics madrilène et castillan[2].
Le style
« El Salamanquino » est alors très apprécié pour son honnêteté. On lui pardonne volontiers ses erreurs et son manque de dominio, car on apprécie son toreo athlétique.
Puis, peu à peu, il se débarrasse des règles établies et invente un toreo très personnel. En 1852, il connaît de nombreux succès, en particulier en Andalousie. Il triomphe également en Amérique latine, au Pérou pendant plus de dix ans. De retour en Espagne vers 1870, il met fin à sa carrière et se retire dans ses propriétés où il élève des taureaux[2].
On ne le reverra qu'une seule fois, en 1878, lors du mariage d'Alphonse XIII avec Mercedes d'Orléans, dans une corrida royale où le vieux matador de soixante ans ne parvient pas à estoquer. Pour qu'« El Salamanquino » ne perde pas la face, on fait rentrer la bête au toril et le vieux torero reçoit une ovation[2].
Carrière
Notes et références
- Éric Baratay et Élisabeth Hardouin-Fugier, La Corrida, Paris, PUF, coll. « Que sais-je » (no 568), , 126 p. (ISBN 2-13-046882-9), p. 31
- Robert BĂ©rard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2-221-09246-5), p. 366