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Eléonore Vergeot

Éléonore Vergeot, née à Estouilly (Somme) le et morte le au Vésinet, est une femme de chambre, maîtresse de Napoléon III. Elle était surnommée « la belle sabotière ».

Eléonore Vergeot
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  65 ans)
Le VĂ©sinet
Nationalité
Enfants

Biographie

Elle était la fille d'Antoine Vergeot, tisserand, et de Marie-Louise Camus. Ses origines modestes annonçaient une existence dénuée d'originalité. L'arrivée à la forteresse de Ham, en 1840, du Prince Louis-Napoléon Bonaparte, condamné à la détention à la perpétuité, après sa seconde tentative pour s'emparer du pouvoir, allait bouleverser son destin. Elle avait tout d'abord été employée, en qualité de femme de chambre, auprès de Caroline O'Hara, infirmière, maîtresse et, plus tard, deuxième épouse du comte de Montholon qui, complice du prince, l'avait rejoint à Ham. Le , une lettre du ministre de l'Intérieur autorise, en outre, Éléonore Vergeot, à visiter et réparer le linge du futur Napoléon III. Une liaison ne tarde pas à se nouer avec celui-ci, sur laquelle l'autorité prend le parti de fermer les yeux. Il en vient successivement deux fils, Eugène et Alexandre, respectivement nés en 1843 et 1845, dont la jeune femme va accoucher à Paris.

L'idylle dure jusqu'Ă  l'Ă©vasion du prince en 1846. Ă€ la faveur de cette longue intimitĂ©, Louis-NapolĂ©on s'Ă©tait employĂ© Ă  complĂ©ter l'instruction d'ÉlĂ©onore, se faisant patient instituteur. Ă€ diffĂ©rentes reprises, au cours de ces annĂ©es, elle avait rencontrĂ© Pierre Bure en visite Ă  Ham : nĂ© Ă  Paris, frère de lait de Louis-NapolĂ©on, celui-ci gĂ©rait ses affaires. Elle l'avait retrouvĂ© Ă  Paris, lors de ses accouchements. PrivĂ©e dĂ©sormais de son illustre amant, bientĂ´t installĂ©e Ă  Paris, elle devient la maĂ®tresse de Bure et en a un fils, Jean. NommĂ©, après le rĂ©tablissement de l'Empire, trĂ©sorier gĂ©nĂ©ral de la Couronne, avec un traitement annuel de 30 000 F, fait chevalier, puis officier de la LĂ©gion d'honneur, Pierre Bure l'Ă©pouse Ă  Paris, le , et reconnaĂ®t le fils qu'elle lui avait donnĂ© ainsi que les deux qu'elle avait eus de Louis-NapolĂ©on, tous trois dĂ©clarĂ©s nĂ©s de père inconnu. L'importance des biens constituant l'apport de la future Ă©pouse, dans le contrat de mariage (Ă©tude Delaporte, Paris le ), laisse deviner les libĂ©ralitĂ©s de Louis-NapolĂ©on Ă  son Ă©gard.

Éléonore Vergeot s'éteignit au Vésinet. Ses restes reposent au cimetière Montmartre. Pierre Bure quant à lui était mort à Paris, le .

Sources

  • Tulard, Jean (dir.), Dictionnaire du Second Empire, Paris, Fayard, 1995.

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