Efficacité lumineuse d'une source
L'efficacité lumineuse d'une source est le rapport entre le flux lumineux émis par cette source lumineuse et la puissance absorbée par la source[1] - [2]. Elle s'exprime en lumens par watt (lm/W) dans le Système international d'unités.
Si l'on note P la puissance reçue par la source, le plus souvent sous forme électrique, et le flux lumineux émis, alors L'efficacité lumineuse d'une source vaut par définition :
Elle donne une information sur les performances d'une source lumineuse. Les fabricants indiquent couramment sa valeur parmi les données techniques des lampes. Certains auteurs[3] - [4] utilisent aussi le terme de rendement lumineux pour désigner cette efficacité.
Contributions à l'efficacité lumineuse
L'efficacité lumineuse d'une source possède en général deux contributions principales :
- le rendement énergétique de la source, noté . Il exprime le fait que toute la puissance reçue n'est pas convertie en rayonnement, mais qu'une partie est perdue en chaleur (conduction et convection) :
- où est le flux énergétique émis. Rapport de deux puissances, il s'agit d'une grandeur sans dimension ;
- l'efficacité lumineuse du rayonnement, notée . Elle exprime le fait qu'une partie seulement du rayonnement est perçue sous forme de flux lumineux, le reste étant une nouvelle perte sous forme de rayonnement invisible pour l'œil :
- où est le flux lumineux émis. Lorsque la source n'est pas monochromatique mais que sa longueur d'onde appartient à un domaine étendu, le flux énergétique vaut :
- où est la densité spectrale de flux énergétique. Le flux lumineux vaut lui, selon la loi d'Abney :
- où est la fonction sans dimension d'efficacité lumineuse relative spectrale, exprimant la sensibilité de l'œil humain aux différentes longueurs d'onde, et est l'efficacité lumineuse spectrale maximale qui vaut environ 683 lm/W en vision photopique.
Globalement, l'efficacité lumineuse d'une source est le produit de ces deux contributions : .
Comparaison de différentes sources
Les valeurs de l'efficacité lumineuse des sources varient considérablement en fonction de la technologie, de la puissance et de la couleur de la lumière.
Catégorie | Type | lm/W |
---|---|---|
Lampes à incandescence | Lampe halogène 20 W (2700 K) | ≈ 12[5] |
Lampe halogène 116 W (2800 K) | ≈ 18[5] | |
Lampe halogène 400 W (2900 K) | ≈ 22[6] | |
Lampe halogène 2000 W (3200 K) | ≈ 26[7] | |
Lampes fluorescentes | Tube fluorescent | 60 à 114[8] - [9] |
Lampe fluocompacte | 55 à 70[8] - [9] | |
Lampes à arc et à décharge | Lampe au xénon | 13 à 47[8] |
Lampe à vapeur de sodium haute pression | 81 à 150[8] - [9] | |
Lampe à vapeur de sodium basse pression | 167 à 206[9] | |
Lampe aux halogénures métalliques | 70 à 100[10] | |
Lampes à diode électroluminescente | LED blanche | 80 à 200[8] - [9] |
LED blanche (2014) (5 100 K) | ≈ 300[11] |
Notes et références
- « ISO 80000-7:2008(fr) — Grandeurs et unités — Partie 7 : Lumière », sur iso.org (consulté le ).
- « Efficacité lumineuse d'une source », sur electropedia.org (consulté le ).
- Électroluminescence des matériaux organiques. Principes de base. sur Google Livres.
- Les lasers en dermatologie sur Google Livres.
- « HALOGEN CLASSIC A | HALOGEN CLASSIC | OSRAM », sur osram.fr (consulté le ).
- « HALOLINE PRO | HALOLINE | OSRAM », sur osram.fr (consulté le ).
- « Lampes studio mono culot | Lampes halogènes... | OSRAM », sur osram.fr (consulté le ).
- « La lumière est OSRAM | OSRAM », sur osram.fr (consulté le ).
- « Philips Lighting France », sur lighting.philips.fr (consulté le ).
- Lampes aux halogénures métalliques pour la photo, l'optique, le cinéma, la télévision, le spectacle, traduit de l'allemand par Paul Burgstahler et François Stoessel, OSRAM GmbH, 1996, 83 p., p. 5, 22-24.
- (en) « Cree First to Break 300 Lumens-Per-Watt Barrier », sur cree.com (consulté le ).