Effet Coolidge
En biologie et psychologie, l'effet Coolidge est le phénomène de performances sexuelles répétées d'un mâle lorsque de nouvelles partenaires sont disponibles, phénomène décrit expérimentalement en 1974[1].
Il a été constaté chez quasiment tous les mammifères et est attribué à une augmentation du niveau de dopamine, qui agit sur le système limbique.
Bien que l'effet Coolidge touche principalement les mâles, il a également été constaté, dans une moindre mesure, chez certaines femelles[2] - [3] .
Protocole expérimental
Un rat mâle est placé dans une grande boîte avec environ 5 femelles en chaleur. Il commence alors à s'accoupler avec toutes les femelles, jusqu'à l'épuisement. Bien que les femelles continuent à se frotter à lui et à le lécher, il ne répond plus.
Toutefois, lorsqu'une nouvelle femelle entre dans la boîte, les sens du mâle se réveillent et il parvient à s'accoupler avec elle.
Origine de l'expression
L'anecdote voudrait que le président américain Calvin Coolidge et sa femme Mrs. Coolidge fussent en visite d'un élevage de volaille. Pendant la visite, Mme Coolidge demanda à l'agriculteur comment il arrivait à obtenir autant d'œufs fécondés avec aussi peu de coqs. L'agriculteur répondit fièrement que chaque coq accomplissait son devoir des dizaines de fois par jour.
« Expliquez cela à M. Coolidge ! » dit alors la première dame.
Le président demanda à l'agriculteur si chaque coq s'accouplait avec la même poule à chaque fois.
« Non », répondit-il, « chaque coq dispose de nombreuses poules ».
« Expliquez cela à Mme Coolidge ! », répondit le président.
Cette histoire apparaît dans un livre en 1978 (A New Look at Love, par Elaine Hatfield et G. William Walster, p. 75), citant lui-même une source plus ancienne (note en bas de page 19, chapitre 5)[4].
Chez les hommes
Après une relation sexuelle, les hommes connaissent une période post-éjaculatoire réfractaire. Ils ne peuvent recommencer immédiatement avec la même femme et ont besoin de temps pour retrouver toute leur vigueur. La période réfractaire est réduite ou inexistante si une nouvelle femme devient disponible[5].
Des biologistes évolutionnistes expliquent par l'effet Coolidge le fait que, plus que les femmes, les hommes désirent souvent avoir des relations avec des partenaires nombreuses et variées[5].
Voir aussi
Références
- (en) Richard E. Brown, « Sexual arousal, the coolidge effect and dominance in the rat (rattus norvegicus) », Animal Behaviour, vol. 22, no 3,‎ , p. 634–637 (lire en ligne)
- Lester et Gorzalka, Effect of novel and familiar mating partners on the duration of sexual receptivity in the female hamster, in Behavioral Neural Biology pp398–405
- Pinel, 2007, Biopsychology, (ISBN 0205426514)
- (en) Elaine Hatfield et G. William Walster, A New Look at Love, University Press of America (lire en ligne), p. 75
- Hergenhahn et Olson, An introduction to theories of personality, 2003, pp.396–397