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Edward Joris

Edward Joris (1876–1957) est un anarchiste belge impliqué dans l'attentat à la bombe de 1905 à Istanbul connu sous le nom d'attentat de la mosquée Yıldız[2].

Edward Joris
Edward Joris en 1905
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Biographie

Né en 1876, Joris quitte l'école à 13 ans et travaille comme commis à l'expédition. Engagé dans la politique de gauche, il fut secrétaire de sa branche locale du Parti ouvrier belge de 1895 à 1898, ainsi que d'un syndicat. Il a contribué au journal anarchiste Ontwaking sous le pseudonyme d'Edward Greene[3].

En 1901, il se rendit à Istanbul, où il fut brièvement employé à écrire de la correspondance commerciale en français et en anglais, puis il trouva du travail à la société de machines à coudre Singer. En 1902, sa fiancée, Anna Nellens, le rejoint à Istanbul et ils se marient[3].

Par l'intermédiaire d'un collègue, Joris s'est impliqué dans la Fédération révolutionnaire arménienne, qui partageait son internationalisme, et il est entré dans un complot visant à assassiner le sultan Abdülhamid II. Les conspirateurs se sont rencontrés pour discuter et ont stocké des explosifs et des armes à feu dans sa maison[3]. Pendant la préparation de l'attentat, le dirigeant de la Fédération révolutionnaire arménienne, Christapor Mikaelian, trouve la mort. L'attentat a eu lieu le 21 juillet 1905, tuant 26 personnes et en blessant 58, mais sans blesser le sultan lui-même. Joris a été arrêté six jours plus tard. Il a été traduit en justice le 25 novembre et condamné à mort le 18 décembre. En raison de la pression diplomatique de la Belgique, la peine n'a jamais été exécutée[4]. Un comité de soutien a été mis en place par des intellectuels de gauche en Belgique, pour maintenir la pression sur le gouvernement belge pour qu'il travaille à sa libération[5]. Joris est gardé en prison jusqu'au 23 décembre 1907 puis renvoyé en Belgique[3]. Ses lettres de prison ont formé la base d'un livre ultérieur sur son implication dans la tentative[6].

Après son retour en Belgique, Joris travailla comme libraire et fut secrétaire de la branche anversoise de la Ligue des droits de l'homme. Après la Première Guerre mondiale, il est reconnu coupable de collaboration avec la Flamenpolitik des forces d'occupation du Kaiser et se réfugie aux Pays-Bas. Il rentre en Belgique après une amnistie en 1929 et travaille comme agent de publicité indépendant. Il meurt en 1957[3].

Notes et références

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_13368 »
  2. Gaïdz Minassian, "The Armenian Revolutionary Federation and Operation 'Nejuik'", in To Kill a Sultan: A Transnational History of the Attempt on Abdülhamid II (1905), edited by Houssine Alloul, Edhem Eldem and Henk de Smaele (Palgrave Macmillan, 2018), p. 53.
  3. Maarten Van Ginderachter, "Edward Joris: Caught between Continents and Ideologies?" in To Kill a Sultan: A Transnational History of the Attempt on Abdülhamid II (1905), edited by Houssine Alloul, Edhem Eldem and Henk de Smaele (Palgrave Macmillan, 2018), p. 67-98.
  4. Richard Bach Jensen, The Battle against Anarchist Terrorism: An International History, 1878–1934 (Cambridge University Press, 2014), p. 307.
  5. Christophe Verbruggen, Schrijverschap in de Belgische belle époque: een sociaal-culturele geschiedenis (Ghent and Nijmegen, 2009), p. 161-166.
  6. Walter Resseler and Benoit Suykerbuyk, Dynamiet voor de sultan: Carolus Edward Joris in Konstantinopel (Antwerp, b+b, 1997).

Liens externes

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