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Eduardo Chicharro y Agüera

Eduardo Chicharro y Agüera, né le à Madrid et mort le dans la même ville, est un peintre espagnol. Il a travaillé dans une variété de genres. Son fils est le poète Eduardo Chicharro Briones.

Eduardo Chicharro y Agüera
Portrait d'Eduardo Chicharro y Agüera par Ramon Casas.
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Madrid
Sépulture
Nom de naissance
Eduardo Chicharro y Agüera
Nationalité
Formation
Activité
Enfant
Autres informations
Membre de
Académie royale des beaux-arts de San Fernando
Association espagnole des peintres et sculpteurs (d)
Distinction

Biographie

Son père est artisan et vitrier. Bien qu'il soit mort alors qu'Eduardo n'avait que deux ans, sa passion pour l'art a laissé une marque que la mère d'Eduardo a encouragé. Alors qu'il est encore très jeune, il commence les cours à l'École des Arts et Métiers ; puis, à l'âge de quinze ans, entre à l'Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand, où il est l'élève de Joaquín Sorolla, Manuel Domínguez Sánchez et Carlos de Haes[1]. Il citera plus tard De Haes comme l'influence majeure sur son style[2].

Il participe à de nombreuses expositions, tant nationales qu'internationales. En 1896, il reçoit une mention honorable à l'Exposition nationale des beaux-arts et, en 1899, un prix de deuxième classe pour les Uveras (« Vendeurs de raisins »)[3]. En 1900, grâce à une bourse, il peut étudier à l'Académie d'Espagne à Rome[4].

En 1904, il reçoit un prix de première classe à l'Exposition nationale pour « Le poème d'Arminda et Rinaldo », une œuvre en trois panneaux représentant des personnages de La Jérusalem Délivrée de Torquato Tasso. Cette même année, il épouse María Briones et part vivre à Ávila. Il reçoit un autre prix de première classe en 1908 pour « Les Trois Femmes ». Ses expositions internationales comprenaient des expositions à Munich et à Liège[4].

En 1910, il fonde l'Asociación de Pintores y Escultores et en est le premier président[3]. Deux ans plus tard, l'Asociación crée un « Salón de otoño » annuel, sur le modèle du Salon d'Automne de Paris, qui avait été créé en 1903[4].

Toujours en 1912, il est nommé directeur de l'Academia Española de Bellas Artes de Roma (es), la branche italienne de l'Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand. Lui et sa famille resteront à Rome jusqu'en 1925. Là-bas, il développe un intérêt pour la culture indienne et les œuvres de Rabindranath Tagore ; produisant ce qu'il considérait comme l'une de ses plus belles œuvres, « La Tentation de Bouddha ».

En 1926, Pygmalion de Chicharro y Agüera est présenté par le gouvernement espagnol au Bureau international du travail à Genève. Plus tard en 1936, le tableau est placé dans la salle des correspondants du Centre William Rappard, mais le sous-directeur du BIT, Harold Butler, demanda qu'il soit retiré. Refusant de la décoller du mur pour éviter tout dommage, l'architecte Georges Epitaux recouvre la toile de panneaux de bois. Soixante et onze ans plus tard, Pygmalion est redécouvert en 2007 et à nouveau présenté au public[5] - [6] - [1].

De retour à Madrid, il travaille comme professeur à l'Escuela Superior de Bellas Artes. Au début de la Seconde République espagnole, il est nommé inspecteur général de l'École des arts et métiers et, en 1934, en devient le directeur[2]. Pendant la guerre civile espagnole, il vit avec son ami le peintre Luis Gallardo Pérez (es), qui l'influence pour égayer sa palette de couleurs. À la fin de la guerre, il reprend ses positions antérieures. Il reçoit l'Ordre civil d'Alfonso X, le Sage en 1944.

Références

  1. (en) Edmundo Murray, « The Diplomacy of Art: Irish, Spanish and Latin American Artwork in a Historic Building of Geneva », Irish Migration Studies in Latin America, , p. 51-66 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  2. (es) Real Academia de la Historia, « Eduardo Chicharro Agüera » Accès libre, sur dbe.rah.es (consulté le )
  3. (es) Margarita Santos Zas, Todo Valle-Inclán en Roma (1933-1936), Univ Santiago de Compostela, , 818 p. (ISBN 978-8-4988-7526-3, lire en ligne Accès limité), p. 584
  4. (es) Musée du Prado, « Chicharro y Agüera, Eduardo » Accès libre, sur museodelprado.es (consulté le )
  5. Kuntz, Joëlle and Edmundo Murray, "Centre William Rappard: Home of the World Trade Organization, Geneva" (Geneva: WTO, 2011), p. 40
  6. « Les œuvres d'art du Centre William Rappard » Accès libre [PDF], sur wto.org (consulté le ), p. 26

 

Liens externes

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