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Druon de Sebourg

Druon de Sebourg (en latin Drogo, parfois traduit Dreux ou Drogon) est un saint de l'Église catholique (né en 1118 et mort en 1186), patron des bergers dans le Nord de la France, fêté le 16 avril[1], et localement chaque année le jour de la fête de la Sainte Trinité.

Druon de Sebourg
Image illustrative de l’article Druon de Sebourg
Statue de saint Druon
dans l'Ă©glise Saint-Druon de Sebourg.
Saint, pèlerin, ermite
Naissance
Épinoy (aujourd'hui quartier de Carvin)
Décès (vers 70 ans)
Sebourg
Vénéré à Sebourg, Nord de la France, Pas-de-Calais, Belgique
Vénéré par Église catholique, Communion anglicane, Églises luthériennes
FĂŞte 16 avril
Saint patron bergers

Biographie

Né à Épinoy en Artois (aujourd'hui quartier de Carvin), Druon, contrairement à la légende n'était pas d'origine aristocratique (il n'est pas dans la généalogie des seigneurs d'Épinoy[2]), orphelin de père, il voit le jour après une césarienne pratiquée sur sa mère agonisante. Toute sa vie, il portera la culpabilité de cette mort, s'astreignant à des pénitences très rigoureuses dès son plus jeune âge[3].

Adolescent, il se défait de son riche héritage pour partir sur les routes, puis se faire simple berger à Sebourg, près de Valenciennes, au service d'une dame de piété, Élisabeth de La Haire. En tant que berger il pouvait selon la légende surveiller les moutons au champ tout en assistant aux offices à l'église de Sebourg[4]. Adulte, il devient pèlerin, et part neuf fois pour Rome dans le plus grand dénuement[5].

Revenu de son dernier voyage avec une hernie qui l'a laissé difforme, il se fixe comme ermite et confesseur à Sebourg. Il demeurera une quarantaine d'années dans une cellule attenante à l'église, menant une vie de prière et de pénitence à l'écart du monde. Lors d'un incendie qui ravage l'édifice, il continue à prier et en sort vivant.

Il meurt le 16 avril, le mercredi[2] ou mardi[6] de Pâques 1186. Ses proches venus d'Épinoy veulent alors ramener son corps en Artois, mais le chariot, de plus en plus lourd et l'attelage refusant d'avancer plus loin semble être des signes de la Providence et Druon, au bonheur des Sebourgeois, est inhumé dans l'église de Sebourg[2].

Canonisation

Gisant de Saint Druon.

Le 11 juin 1612[2], eut lieu l'« élévation des reliques » par Jean Richardot, archevêque de Cambrai, l'Eglise catholique reconnaissait ainsi officiellement le culte de saint Druon[7]. Druon n'a donc jamais été canonisé.

Son culte est associé à celui du bienheureux Pierre de Luxembourg, allié à sa famille.

Hommages posthumes

  • Une chapelle a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e au XIXe siècle Ă  Carvin Ă  l'endroit supposĂ© de sa maison natale. Elle a Ă©tĂ© rĂ©novĂ©e en 2005 et une procession s'y rend les lundis de PentecĂ´te[8]. L'Ă©glise Saint-Druon de Cambrai cĂ©lèbre la messe des bergers tous les lundis de PentecĂ´te en l'honneur du saint berger, avec leurs moutons.
  • Une chapelle porte son nom dans la commune de Sebourg, elle se situe lĂ  oĂą selon la lĂ©gende Druon faisait paĂ®tre ses moutons.
  • Une croix Ă  la sortie de Sebourg perpĂ©tue le souvenir de l'endroit oĂą s'arrĂŞta le chariot qui devenait emmener le corps[9].
  • L'Ă©crivain Claude Louis-Combet lui a consacrĂ© un roman, Les Errances Druon (Corti, 2005), oĂą le saint est dĂ©peint comme un mystique hantĂ© par la culpabilitĂ© de la mort de sa mère en couches.
  • Maurice Druon Ă©voque le personnage dans son roman Les Poisons de la Couronne (note no 10 en annexe du volume).
  • Une ancienne fontaine de Sebourg s'appelait la Fontaine de Saint-Druon.
  • Encore aujourd'hui une fĂŞte a lieu Ă  Sebourg en l'honneur de Druon le dimanche suivant la PentecĂ´te.

Notes et références

  1. Voir saint Druon sur Nominis
  2. Frédéric Damien, « Saint-Druon de Sebourg (v.1118-1186) », Valentiana,‎ , p. 43 (lire en ligne)
  3. « Qui était Saint Druon? - Le blog de Saint Druon », sur Le blog de Saint Druon (consulté le ).
  4. Michel Dezobry (dir.), Sebourg à travers les siècles (tome1), Marly, Syndicat d'Initiative, , 304 p., p. 80-85
  5. « Saint Druon », sur cef.fr (consulté le ).
  6. « Tout savoir sur Saint Druon », sur ste-maria-goretti.cathocambrai.com (consulté le )
  7. « Saint Druon († 1189) », sur blogspot.com (consulté le ).
  8. « La chapelle Saint-Druon de Carvin », sur Nord Escapade (consulté le )
  9. « Saint Druon (Drogon, Drogo) de Sebourg, ermite et confesseur », sur Iconographie chrétienne (consulté le )
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