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Droits LGBT en Palestine

Les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) de Palestine sont reconnues de manière différentes selon qu'elles sont en Cisjordanie ou dans la Bande de Gaza.

Droits LGBT en Palestine
Image illustrative de l'article Droits LGBT en Palestine
Localisation de la Palestine.
Dépénalisation de l'homosexualité Non à Gaza pour les hommes
Oui en Cisjordanie
Sanction jusqu'Ă  10 ans de prison
Identité de genre Non
Service militaire Non
Protection contre les discriminations Non
Mariage Non
Partenariat Non
Adoption Non

Situation légale

En Cisjordanie

Sous la Palestine mandataire (Palestine sous mandat britannique), une ordonnance du Code criminel no 74 de 1936, section 152(2) criminalise l'homosexualitĂ© de 10 ans de prison[1].

À la fin du mandat britannique, la Cisjordanie a abandonné progressivement les lois qui étaient alors en vigueur, cette section et toute référence à une interdiction de l'homosexualité ont disparu[1]. Néanmoins, l'Autorité palestinienne n'a jamais légiféré précisément sur ce sujet.

Malgré la légalité de l'homosexualité en Cisjordanie, il n'y a aucune reconnaissance des droits LGBT et ceux-ci sont victimes de violences.

En octobre 2022, un homosexuel palestinien est retrouvé décapité en Cisjordanie. Pour l'organisation LGBT israélienne Al-Bait al-Mokhtalef, c'est en raison de son orientation sexuelle, ce que conteste la police palestinienne[2].

Dans la Bande de Gaza

La Bande de Gaza a connu la même interdiction que la Cisjordanie, étant également partie de la Palestine mandataire. Néanmoins, après le retrait britannique, la section 152(2) du Code criminel no 74 de 1936 est toujours resté en application, faisant que les homosexuels de ce territoire peuvent toujours être poursuivis pour homosexualité[1].

Par ailleurs, en 2016 Mahmoud Ishtiwi, un commandant du Hamas homosexuel a été torturé et condamné à mort par ses anciens camarades du Hamas, et bien que les accusations d’homosexualité ne soient pas le fondement principal de leur condamnation, les accusations de « débauche morale » ont beaucoup joué dans cette exécution exceptionnelle et surtout dans la torture[3] - [4].

Reconnaissance et droits des personnes LGBT

En Palestine, il n'existe aucune reconnaissance légale de l'homosexualité, le partenariat domestique ou union civile n'existent pas.

Asile pour motif d'homosexualité

En janvier 2010, un Palestinien a demandé le droit d'asile en Israël à la suite des persécutions qu'il subissait. Alors qu'il était en situation irrégulière sur le territoire israélien et devait être reconduit en Palestine, la Cour suprême d'Israël a ordonné le droit d'asile pour cette personne du fait que « sa vie risque d'être en danger en Palestine du fait de son homosexualité »[5].

Médias et références culturelles

  • Drifting (1983): Premier film israĂ©lien Ă  traiter des questions LGBT. Le hĂ©ros du film rĂ©unit deux hommes palestiniens Ă  la recherche de l'amour[6].
  • The Bubble (2006): deux hommes, un IsraĂ©lien et un Palestinien tombent amoureux.
  • Alata (2012) : une histoire d'amour gay entre un avocat israĂ©lien et un Ă©tudiant en psychologie palestinien.

Références

  1. (En anglais) Les États qui sponsorisent l'homophobie, ILGA
  2. « Un homosexuel palestinien retrouvé décapité en Cisjordanie », sur tf1info.fr, (consulté le ).
  3. « Un commandant du Hamas exécuté pour rapports homosexuels », sur TÊTU, (consulté le )
  4. (en) Diaa Hadid et Majd Al Waheidi, « Hamas Commander, Accused of Theft and Gay Sex, Is Killed by His Own », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  5. Un jeune gay palestinien demande l’asile à Israël
  6. Fiche (En anglais) du film Drifting
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