Dorothy Garrod
Dorothy Annie Elizabeth Garrod, née le à Oxford et morte le à Cambridge, est une préhistorienne et paléoanthropologue britannique. Elle fut la première femme à occuper une chaire professorale à l'université de Cambridge, notamment grâce à ses travaux sur la période paléolithique au Proche-Orient. Elle est la fille du médecin Sir Archibald Garrod.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 76 ans) Cambridge |
Nationalité | |
Formation |
Newnham College Musée Pitt Rivers (en) |
Activités |
Anthropologue, professeure d’université, préhistorienne, archéologue, Catholic Women's League |
Père | |
Mère |
Laura Elizabeth Smith (d) |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Arme | |
Conflits | |
Maîtres |
Isabel Fry (en), Robert Ranulph Marett |
Partenaire | |
Influencée par | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Carrière académique
Dorothy Garrod fait ses études au Newnham College de l'université de Cambridge, où elle obtient un diplôme en histoire. Après avoir interrompu ses études, elle s'inscrit à l'université d'Oxford, où elle obtient des diplômes en archéologie et en anthropologie. Elle poursuit ses études en France sous le patronage de Henri Breuil[2].
En 1927, elle participe à la Commission internationale dont les travaux concluent que des objets ont été introduits frauduleusement dans le site controversé de Glozel.
Après avoir été chargée d'un certain nombre d'autre postes académiques, elle est nommée en 1939 à la chaire de professorat d'archéologie à Cambridge, poste qu'elle occupe jusqu'en 1952, avec une interruption vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, où elle sert dans les Women's Auxiliary Air Force. Elle est alors affectée comme officier de section de l'unité d'interprétation photographique de la base Medmenham de la RAF.
Dorothy Garrod est la première femme professeur à Cambridge. Les premières femmes à y avoir enseigné sont engagées en 1921, et en 1926 ; l'université leur octroie les premiers titres (diplômes) mais sans les privilèges correspondants (aucune participation à la direction de l'université). Ce n'est qu'à partir de 1947 que la participation entière est accordée aux femmes professeurs.
Travaux
Dorothy Garrod participe notamment entre 1925 et 1926 à des fouilles à Gibraltar, en Palestine et, en 1928, mène une expédition au sud du Kurdistan, où elle fouille en particulier le site de Zarzi et pose les bases de l'identification de la culture épipaléolithique locale appelée Zarzien. À la suite, elle dirige des fouilles au mont Carmel, en Palestine, où, en étroite collaboration avec Dorothea Bate, elle met en évidence une présence humaine de longue durée, du Paléolithique inférieur au Mésolithique, dans les grottes de Tabun, El-Wad, Es Skhul, Shuqba, et Kébara, en Palestine. Ses travaux constituent une contribution majeure pour la compréhension de la chronologie d'occupation préhistorique de la région.
Elle détermine également les caractéristiques culturelles du Natoufien (de Wadi an-Natuf, où est localisée la grotte de Shuqba), d'après les fouilles qu'elle a conduites à Es Skhul et à El Wad. Le cadre chronologique résultant de ses travaux au Levant demeure crucial pour la compréhension de l'évolution préhistorique dans cette région. Ses fouilles dans les grottes du Levant n'ont presque été menées qu'avec des ouvrières recrutées dans les villages locaux, bien qu'elle travaille aussi avec son ami l'archéologue Francis Turville-Petre à la grotte de Kébara, le site-type de la culture kébarienne.
Elle rejoint en 1946 l'archéologue française Suzanne Cassou de Saint-Mathurin (qu'elle a rencontrée auparavant sur des fouilles en Palestine) pour faire des recherches sur le site du Roc-aux-Sorciers (Vienne). Elles découvrent ensemble des statues pariétales.
Honneurs
Dorothy Garrod est élue fellow de la British Academy en 1952. Elle est nommée commandeur de l'ordre de l'Empire britannique en 1965. Elle reçoit également la médaille d'or de la Society of Antiquaries of London en 1968.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dorothy Garrod » (voir la liste des auteurs).
- « https://www.prm.ox.ac.uk/manuscripts »
- James Suzman (trad. de l'anglais par Marie-Anne de Béru), Travailler : La grande affaire de l’humanité [« Work. A History of How We Spend Our Time »], Flammarion, , 480 p. (ISBN 9782081474451, présentation en ligne, lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) William Davies and Ruth Charles (eds), Dorothy Garrod and the Progress of the Palaeolithic: Studies in the Prehistoric Archaeology of the Near East and Europe, Oxford: Oxbow Books, 1999.
- (en) Pamela Jane Smith,"Dorothy Garrod as the First Woman Professor at Cambridge University" in Antiquity 74(283), 131-6, 2000.
- (en) Pamela Jane Smith, "From 'small, dark and alive' to 'cripplingly shy': Dorothy Garrod as the first woman Professor at Cambridge", 2005 (lire en ligne)
- Pamela Jane Smith et al., "Dorothy Garrod in Words and Pictures" in Antiquity 71(272), 265-70, 1997.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- The Dorothy Garrod photographic archive at the Pitt Rivers Museum in Oxford