Donjon de Houdan
Le donjon de Houdan est une ancienne tour maîtresse, du début du XIIe siècle, qui se dresse sur la commune française d'Houdan dans le département des Yvelines, en région Île-de-France. C'est l'un des derniers vestiges des anciennes fortifications de la ville. C'est une tour massive, isolée à l'ouest du bourg. Elle fut utilisée comme réservoir d'eau de 1880 à 1970.
Type | |
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Fondation |
- |
Hauteur |
25 m |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Coordonnées |
48° 47′ 22″ N, 1° 35′ 56″ E |
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Le donjon et ses quatre tourelles font l’objet d’un classement partiel au titre des monuments historiques par la liste de 1889[1].
Localisation
Le donjon de Houdan est situé à 200 mètres à l'ouest de l'église Saint-Jacques-le-Majeur-et-Saint-Christophe d'Houdan, dans le département français des Yvelines. Le château est bâti, sur les franges occidentales du domaine des comtes de Montfort, en bordure d'un faible ressaut, à portée de vues des vieilles voies venant du sud de la Normandie, l'une par Dreux, l'autre par Ivry vers Paris, et, administre un riche terroir agricole[2].
Historique
La tour maîtresse habitable, qui ne fut jamais prise au cours de l'histoire, pourvue de flanquements semi-circulaires est bâtie dans la première moitié du XIIe siècle[3] (1105-1137)[1] - [4] - [note 1], par Amaury III de Montfort, comte d'Évreux. Le château a donné naissance à un bourg castral[6].
En 1880, on y installe un réservoir de 200 000 litres, transformant la tour en château d'eau. En 1903, le donjon devient propriété de la ville de Houdan à la suite du legs de son dernier propriétaire privé, le docteur Aulet.
En 2014, débutent des travaux de restauration et d'aménagement du donjon, et le , il est ouvert au public.
Description
Le donjon de Houdan est constitué d'une tour légèrement ovale de 16 m de diamètre environ et de 25 m de hauteur avec des murs épais de 3,50 m, flanquée de quatre tourelles-contreforts en saillie dans les angles de même hauteur et de 4,80 m de diamètre. Ce plan sera repris vers 1140 à Ambleny[7].
La tour comprend trois niveaux : un rez-de-chaussée et deux étages. Les planchers intérieurs et la toiture ont disparu. Un escalier aménagé dans l'épaisseur d'un mur permet d'accéder à l'étage noble situé au premier niveau. Ce-dernier s'éclaire par des baies à banquettes latérales[6].
La porte d'accès se situait à 6 m du niveau du sol et donnait accès à un entresol.
Notes et références
Notes
- Vers 1120 selon André Châtelain[5]
Références
- « Château fort », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- André Châtelain, L'évolution des châteaux forts dans la France au Moyen Âge, Éditions Publitotal, , 319 p. (ASIN B004Z1ACJ4), p. 44.
- Jean Mesqui, Châteaux et enceintes de la France médiévale : De la défense à la résidence, t. 1. Les organes de la défense, Paris, Éditions Picard, , 2e éd. (1re éd. 1991), 376 p. (ISBN 978-2-7084-0961-3), p. 36.
- Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 55.
- André Châtelain, Châteaux forts - Images de pierre des guerres médiévales, Paris, Rempart, 2003, (ISBN 2-904-365-001), p. 27.
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 210.
- Valérie Serdon, « Villes et forteresses au Moyen Âge », Moyen Âge, no 125,‎ mai-juin-juillet 2021, p. 18 (ISSN 1276-4159).