Dong Zhongshu
DĆng ZhĂČngshĆ« èŁä»Čè (naissance entre -195 et -179, mort entre -115 et -104)[1], originaire de Guangchuan (滣ć·) au Hebei[2], est un lettrĂ© confucianiste de la dynastie des Han occidentaux, spĂ©cialiste renommĂ© du commentaire Gongyang (ć ŹçŸćł) du Chunqiu, et versĂ© dans les thĂ©ories naturalistes du yin-yang et peut-ĂȘtre des cinq Ă©lĂ©ments[3]. On lui en attribue traditionnellement la synthĂšse en un systĂšme prĂ©sentant lâunivers (dont fait partie la sociĂ©tĂ© humaine) comme un ensemble dont tous les Ă©lĂ©ments sont liĂ©s, et oĂč le souverain, guidĂ© par les signes que lui envoie le Ciel, joue un rĂŽle essentiel de maintien de lâordre. Dong Zhongshu pensait que le confucianisme devait remplacer toutes les autres Ă©coles de pensĂ©e et on lui prĂȘte le pouvoir dâavoir persuadĂ© lâempereur Wudi de lâadopter comme idĂ©ologie dâĂtat. Il appartient au courant, majoritaire sous les Han occidentaux, des confucianistes qui ont une conception quasi religieuse de leur idĂ©ologie ; ils pensent que les lois du Ciel se cachent dans les classiques qu'ils attribuent au « saint » Confucius, et quâune lecture savante permet de les dĂ©chiffrer. Le Gongyang zhuan est ainsi un commentaire qui rĂ©vĂšlerait le sens profond des Annales de Lu (Chunqiu).

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Tomb of Dong Zhongshu (d) |
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Luxuriant Dew of the Spring and Autumn Annals (d) |
En fait, Dong Zhongshu nâa dĂ» que partiellement contribuer Ă lâĂ©laboration du systĂšme de correspondances universelles quâon lui attribue ; il avait en effet commencĂ© Ă se former avant lui avec des penseurs comme Zou Yan et fut repris ultĂ©rieurement par dâautres. Les dĂ©tails de sa biographie permettent Ă©galement de douter quâil ait jamais disposĂ© dâun si grand crĂ©dit auprĂšs de lâempereur que celui-ci ait promu le confucianisme uniquement sur sa recommandation (il faillit mĂȘme ĂȘtre condamnĂ© pour encouragement Ă la sĂ©dition). Il nâen demeure pas moins quâil fut un lettrĂ© renommĂ© et contribua certainement Ă prĂ©senter le confucianisme comme la clĂ© de la comprĂ©hension de l'univers et la voie des sociĂ©tĂ©s heureuses.
Dong Zhongshu aurait Ă©tĂ© un auteur prolifique (le Livre des Han lui attribue 123 textes), poĂšte de ci et de fu (è©èłŠ) comme beaucoup dâĂ©rudits de lâĂ©poque, mais presque tous ses Ă©crits ont disparu. De ce qui reste on peut citer le Tianren sance (怩äșșäžç)[4] et le Fu du LettrĂ© insatisfait (棫äžéèłŠ). Le Chunqiu fanlu (æ„ç§çčéČ), synthĂšse de la pensĂ©e de lâĂ©poque qui lui est attribuĂ©e, serait en fait une compilation de multiples auteurs appartenant Ă divers courants[5].
Biographie
Les sources principales pour sa biographie sont le Shiji et le Livre des Han. Sima Qian, en particulier, était son contemporain, mais ne semble pas l'avoir fréquenté.
Début de carriÚre
Son prĂ©nom social nâest pas mentionnĂ©. Il aurait, selon le Shiji, eu une nombreuse descendance titulaire de fonctions officielles, mais on ne trouve pas mention dâelle dans les annales. Sa famille nâest citĂ©e quâĂ lâoccasion de son assignation Ă rĂ©sidence en -96 Ă Maoling (èé”), emplacement des tombeaux impĂ©riaux, peut-ĂȘtre pour la rapprocher et mieux surveiller une Ă©ventuelle tentative de sĂ©dition. Une source du Ve siĂšcle difficilement traçable lâĂ©numĂšre au nombre des pĂšres qui bannirent leur fils. Un passage du Shiji suggĂšre quâil aurait rencontrĂ© trĂšs jeune Xia Wuqie, mĂ©decin qui contribua Ă empĂȘcher une tentative dâassassinat de Qin Shihuang.
Il Ă©tait versĂ© dans les cinq classiques, et spĂ©cialiste du commentaire Gongyang des Annales des Printemps et des Automnes attribuĂ©es Ă Confucius. Il faisait autoritĂ© en la matiĂšre, surtout dans la principautĂ© de Zhao, son pays dâorigine. Câest cette rĂ©putation qui lui valut en -152 au plus tard un poste de spĂ©cialiste du Gongyang Ă la cour de lâempereur Jing (-156 ~ -141). Il sâagissait dâune position sans pouvoir et de faible salaire, mais son prestige Ă©tait grand dans le monde lettrĂ©, mĂȘme sâil nây Ă©tait pas aimĂ© de tous, peut-ĂȘtre Ă cause dâune attitude un peu rigide et du manque de savoir-faire diplomatique. Il Ă©tait, parait-il, si concentrĂ© sur ses pensĂ©es quâil Ă©tait souvent distrait. Il aurait eu de trĂšs nombreux disciples, nâenseignant directement quâĂ certains dâentre eux qui transmettaient ses paroles aux autres. Ainsi, prĂ©tend le Shiji, une partie de ses Ă©lĂšves ne lâavaient jamais vu.
Compte tenu de ses positions idĂ©ologiques, Dong Zhongshu Ă©tait trĂšs certainement un opposant du huanglao et de ses partisans. Selon Chu Shaosun (è€ć°ć«) qui complĂ©ta le Shiji aprĂšs la mort de Sima Qian, le Gongyang zhuan aurait Ă©tĂ© utilisĂ© pour sâopposer Ă la tentative de lâimpĂ©ratrice douairiĂšre Dou, membre du clan huanglao, de faire nommer successeur officiel le prince de Liang, frĂšre cadet de lâempereur Jing, au lieu du fils aĂźnĂ© de ce dernier, le futur Han Wudi.
Ă lâavĂšnement de Wudi en -141, Dong Zhongshu reçut une promotion ambiguĂ«, dans la mesure oĂč il obtint un poste nettement mieux payĂ© de chancelier, mais dans la principautĂ© lointaine de Jiangdu (æ±ćșŠ), partie de lâactuel Hubei et est du Sichuan. Mettant les thĂ©ories naturalistes en pratique, il y aurait expĂ©rimentĂ© - avec succĂšs disent les sources - des mĂ©thodes de contrĂŽle de la pluie basĂ©es sur des manipulations du yin et du yĂĄng.
Heurs et malheurs Ă la cour
En -137 il revient au palais. En -135, peu aprĂšs la mort de lâimpĂ©ratrice Dou, il prĂ©sente au jeune empereur son analyse concernant des dĂ©parts de feu dâorigine mystĂ©rieuse survenus rĂ©cemment dans des temples impĂ©riaux. Selon lui, ce sont des signes par lesquels le Ciel fait savoir que lâinfluence (nĂ©faste) des membres de la famille impĂ©riale sâĂ©puise et quâun sage est apparu, il convient donc dâadopter une nouvelle politique, dâĂ©carter la famille du pouvoir et de la remplacer par le dit sage. Il prĂ©sente Ă lâappui un exemple tirĂ© de sa « bible », les Annales des Printemps et des Automnes. Depuis la disparition de lâimpĂ©ratrice Dou, le principal parent impĂ©rial visĂ© est Tianfen (ç°èĄ), oncle maternel. Or peu aprĂšs, une comĂšte traverse le quartier est du ciel[6], signe que le pouvoir du souverain faiblit. Dans son fief de lâAnhui, le roi de Huainan, autre oncle ambitieux de lâempereur, observe aussi le phĂ©nomĂšne et songe Ă se rebeller, mais renonce finalement. Ces Ă©vĂ©nements, et peut-ĂȘtre le dĂ©sir de contrebalancer le pouvoir dâun parent arrogant, auraient convaincu Wudi du bien-fondĂ© du raisonnement de Dong Zhongshu. Les laurĂ©ats confucĂ©ens arrivĂ©s en tĂȘte de lâexamen de la fonction publique de -134 sont presque tous promus conseillers pour faire contrepoids aux parents impĂ©riaux.
NĂ©anmoins, cette dĂ©cision ne semble pas ĂȘtre l'amorce d'une brillante carriĂšre pour Dong Zhongshu. En effet, bien quâarrivĂ© en tĂȘte du concours, il n'est pas promu, alors que lâempereur distingue son rival Gongsun Hong (ć Źć«ćŒ) dont la prestation n'avait pas Ă©tĂ© si brillante. Par ailleurs, Ă partir de -130, Wudi se lance dans une sĂ©rie de campagnes militaires en totale opposition avec les recommandations confucĂ©ennes, et se tourne de plus en plus vers la voie des magiciens et des immortels et le culte de divinitĂ©s comme Huangdi plutĂŽt que vers le Ciel. Les confucĂ©ens nâauront pas lâimpression que lui ou ses successeurs comptent faire un grand usage pratique de leurs recommandations, ni investir leurs sages dâun rĂ©el pouvoir. Déçus, ils formeront la base du soutien au futur usurpateur Wang Mang.
Entre -134 et -130, il prĂ©sente Ă lâempereur les Trois propositions sur le Ciel et lâhomme ou Tianren sance (怩äșșäžç), oĂč il expose sa vision de lâunivers et la place que lâhomme, et en particulier le souverain, y jouent. Peu aprĂšs, un conseiller hostile, Zhufu Yan (äž»ç¶ć), rĂ©vĂšle un Ă©crit dĂ©robĂ© parmi ses documents, discutant des prĂ©sages et des calamitĂ©s susceptibles d'annoncer un changement dynastique, sujet alors en vogue chez les confucĂ©ens. Son texte est interprĂ©tĂ© comme un encouragement Ă la sĂ©dition et il manque dâĂȘtre exĂ©cutĂ©. Le Livre des Han assure quâaprĂšs cet incident il nâosa plus jamais aborder ces sujets.
Exil et retraite
En -121, il est envoyĂ© sur la recommandation de Gongsun Hong occuper un bon poste dans la principautĂ© de Jiaoxi (è è„ż) au Shandong. Il pourrait sâagir dâune tentative de se dĂ©barrasser de lui car, outre lâĂ©loignement, Liu Duan (ć端), prince de Jiaoxi, est connu comme un maĂźtre dangereux cherchant noise Ă presque tous ses fonctionnaires. NĂ©anmoins, Dong Zhongshu survit et obtient lâautorisation de se retirer pour raison dâĂąge et de santĂ©.
AprĂšs sa retraite, sa rĂ©putation dâĂ©rudit continue de faire venir des gens de la cour pour le consulter, dont, en -123, le censeur impĂ©rial Zhang Tang (ćŒ”æčŻ). Il semble avoir fini ses jours sans opulence mais paisiblement, partageant son temps entre lâĂ©tude, lâenseignement et lâĂ©criture. Il rĂ©dige sans doute les textes du Gongyang Dong Zhongshu zhiyu « [le spĂ©cialiste du] Gongyang Dong Zhongshu Ă©value les cas judiciaires » (ć ŹçŸèŁä»ČèæČ»ç) oĂč il expose comment on peut Ă©viter dâimposer inutilement des peines, et certaines parties du Shihuozhi (éŁèČšćż) TraitĂ© sur le vivre et lâargent du Hanshu oĂč il donne comme dâautres confucĂ©ens de sages conseils (encourager lâagriculture, diminuer les impĂŽts et corvĂ©es, libĂ©rer les esclaves, interdire la concentration des terres entre les mains dâun petit groupe de propriĂ©taires, etc.) qui seront ignorĂ©s par les successeurs de Wudi avant d'ĂȘtre mal appliquĂ©s par Wang Mang. Il meurt entre -115 et -104.
Pensée
Compte tenu du peu dâĂ©crits quâon peut lui attribuer sans conteste, il est difficile dâexposer sa pensĂ©e avec prĂ©cision. On peut nĂ©anmoins avancer quâil sâagissait dâune synthĂšse entre le confucianisme et le naturalisme (yin-yang et peut-ĂȘtre cinq Ă©lĂ©ments). LâidĂ©e que lâunivers est un tout solidaire parcouru de qi et composĂ© de yin et de yang, Ă©voluant cycliquement au fil du temps comme en tĂ©moigne lâalternance du jour et de la nuit et des saisons, avait dĂ©jĂ fait son apparition et semble avoir Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralement admise, quoiquâavec des diffĂ©rences de dĂ©tail. Beaucoup, comme Zou Yan, pensaient que les objets, ĂȘtres et phĂ©nomĂšnes de lâunivers se rĂ©partissent du point de vue de leur nature entre cinq catĂ©gories qui sont les cinq Ă©lĂ©ments (mĂ©tal, bois, eau, feu et terre) ; les choses de mĂȘme catĂ©gorie ont un lien privilĂ©giĂ© entre elles et ont tendance Ă Ă©voluer de façon similaire au mĂȘme moment. NĂ©anmoins, bien quâune section du Chunqiu fanlu intitulĂ©e Les cinq forces soit attribuĂ© Ă Dong Zhongshu, il ne semble pas quâil ait fait appel aux cinq Ă©lĂ©ments dans sa reprĂ©sentation de lâunivers.
Par ailleurs, le naturalisme confucianiste de Dong Zhongshu se distingue de celui du huanglao taoĂŻsto-lĂ©giste[7] par le fait quâil accorde Ă lâhumain et Ă la morale une place particuliĂšrement importante dans son schĂ©ma de lâunivers et sâefforce de dĂ©montrer que les conflits politiques agressifs et les punitions nâoccupent quâune place marginale dans le grand ordre des choses. Au contraire, des textes qui semblent appartenir au courant huanglao retrouvĂ©s Ă Mawangdui affirment quâun temps Ă©gal est donnĂ© aux saisons yin (automne et hiver) associĂ©es Ă la destruction et aux chĂątiments, et aux saisons yang (printemps et Ă©tĂ©) associĂ©es aux notions opposĂ©es ; destruction et chĂątiments sont donc des phases indispensables. Dong Zhongshu fait partie de ceux qui insistent sur la supĂ©rioritĂ© du yang sur le yin, ce qui signifie que les mĂ©thodes lĂ©gistes doivent rester de dernier recours.
En ce qui concerne les successions dynastiques, contrairement Ă ceux qui pensent quâelles ne peuvent quâĂȘtre violentes, elles se font idĂ©alement chez lui par abandon volontaire du trĂŽne, selon lâexemple des rois Yao, Shun et Yu dĂ©crit dans le Classique des documents. Si cela ne peut se faire (cas des Xia, des Shang et des Zhou), câest du moins le sens moral qui pousse les sages Ă abandonner celui qui a perdu le mandat du Ciel et le peuple Ă se rĂ©volter contre lui. Ă cet Ă©gard, Dong Zhongshu et ses pairs ignorent lâEmpereur jaune, modĂšle du huanglao et futur dieu taoĂŻste, qui semble avoir Ă©tĂ© un autre type de souverain peu Ă leur goĂ»t[8].
Lâunivers est pour lui composĂ© de trois mondes : le Ciel, la Terre et la sociĂ©tĂ© humaine, entre lesquels le souverain fait le lien. Câest ainsi quâil analyse le caractĂšre wang ç, roi : les trois traits horizontaux reprĂ©sentent de bas en haut la Terre, lâhomme et le Ciel ; ils sont traversĂ©s par un trait vertical qui est le roi. Le Ciel confucĂ©en, sans ĂȘtre franchement anthropomorphe ou dĂ©ifiĂ©, possĂšde nĂ©anmoins une intention et un sens moral de type humain. Il indique par signes dĂ©libĂ©rĂ©s la politique Ă suivre ou les rites Ă accomplir ; le roi les lit aidĂ© de ses sages ministres. Dong Zhongshu et ses pairs auraient tentĂ© de persuader lâempereur dâadopter le culte du Ciel comme religion officielle[9]. Comme le montre lâintĂ©rĂȘt croissant avec lâĂąge de Wudi pour les magiciens et les cultes qui seront repris par le taoĂŻsme, ils nây parvinrent pas vraiment.
Notes et références
- Les dates de sa vie ne sont pas directement indiquĂ©es et doivent ĂȘtre dĂ©duites des commentaires dans les sources historiques. On le fait plus souvent naĂźtre autour de -180, mais le professeur Yue Qingping de Beida (1988), se fondant sur un passage du Shiji, pense quâil est nĂ© Ă la fin du rĂšgne de Liu Bang
- Il sâagit Ă lâĂ©poque de lâest de la principautĂ© de Zhao (è¶) ; dans la rĂ©gion de Jingxian (æŻçžŁ), de nombreux villages se disputent lâhonneur de lâavoir vu naĂźtre. Le chap. 38 du Chunqiu Fanlu le fait venir de Wencheng .
- Keimatsu Mitsuo (æ ¶æŸć é) et Dai Junren (æŽćä») pensent que les textes authentiques de Dong Zhongshu ne mentionnent pas les cinq Ă©lĂ©ments.
- considéré cependant par certains comme un faux de Ban Gu
- LâhypothĂšse de Dong Zhongshu comme unique auteur de lâouvrage a Ă©tĂ© mise en doute dĂšs le XIIe siĂšcle ; pour lâĂ©poque moderne on peut citer le spĂ©cialiste taĂŻwanais Dai Junren et les japonais Keimatsu Mitsuo et Tanaka Masami.
- sixiĂšme annĂ©e de lâĂšre Jianyuan (ć»șć -140 ~ -135)
- Le contenu exact du huanglao reste un objet de dĂ©bat car peu de textes survivant de nos jours peuvent lui ĂȘtre attribuĂ©s avec certitude, mais tous les indices convergent en faveur dâune parentĂ© taoĂŻste et lĂ©giste.
- Les agriculturalistes lâaccusaient dâĂȘtre lâinventeur de la guerre et un corrupteur de la voie juste.
- Marianne Bujard. Le Sacrifice au Ciel dans la Chine ancienne. Théorie et pratique sous les Han occidentaux
Articles connexes
Bibliographie
- Marianne Bujard La vie de Dong Zhongshu : Ănigmes et hypothĂšses, 1992, Journal Asiatique, t. CCLXXX, n° 1-2, p. 145-217
- Woo Kang. Les trois théories politiques du Tch'ouen Ts'ieou interprétées par Tong Tchong-chou. (1932) Librairie Ernest Leroux. Paris
- Gary Arbucle Dong Zhongshu : A New Biography B.C.Asian Review 5 (1991) 124-159
- Russell Kirkland Dong Zhongshu Ian P. McGreal, ed., Great Thinkers of the Eastern World (New York: HarperCollins, 1995)