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Dong Yuan

Dong Yuan ou Tong Yuan ou Tung Yüan, surnom: Shuda, nom de pinceau: Beiyuan, né vers 934 à Zhongling (aujourd'hui Nankin), mort en 962, est un peintre chinois[2] actif sous la dynastie des Tang du Sud (937-975).

Dong Yuan
Le bâtiment du paradis des Immortels dans la montagne, attribuĂ© Ă  Dong Yuan, milieu du Xe s., encre et couleurs lĂ©gères sur soie, rouleau vertical, 182,2 Ă— 121,2 cm. MusĂ©e national du palais, Taipei[1].
Naissance
Décès
Activité

Il est considéré comme le père de l'école du Sud de la peinture chinoise.

Biographie

C'est au Xe siècle que le grand paysage chinois s'affirme dans toute sa plénitude. On atteint alors un équilibre rare entre les moyens techniques et plastiques et la qualité de l'inspiration qui cherche non pas à enregistrer un document singulier ou un moment d'une réalité donnée, mais à créer un univers complet dont la véracité soit parallèle à celle du monde extérieur comme le microcosme l'est au macrocosme.

Dong Yuan, puis son disciple Juran comptent parmi les pionniers de cette peinture. Les premières activités de Dong nous sont mal connues mais l'on sait qu'il occupe sous le règne de Zhongzhu (934-962) le poste de « vice-émissaire du Jardin du Nord » (responsable des transactions de thé). S'il subit dans sa jeunesse l'influence des deux grands maîtres qu'ont été Wang Wei et Li Sixun (traitement raffiné, riche en couleurs), ses œuvres représentatives sont très différentes et seront considérées plus tard comme des modèles par les peintres lettrés.

Originaire de Nankin, ses paysages sont inspirés par la région du Yangzi Jiang, les monts et les vallées du Jiangnan, les collines arrondies, dessinées dans un style large avec une profusion de points et de traits pour adoucir les formes et obtenir une texture proche de celle du sol. L'accent mis sur le travail du pinceau confère une cohésion interne à la surface peinte ; les brumes, la représentation convaincante de l'étagement en profondeur, la présence de lavis plus ou moins étendus pour suggérer l'atmosphère brouillée et humide concourent à créer une unité d'espace: le paysage n'est plus un assemblage d'images indépendantes mais une vision cohérente.

Dong est aussi connu comme peintre animalier et pour ses sujets fantastiques : dragons, Immortels, Zhong Kui le dompteur de démons. Les catalogues anciens mentionnent plus d'une centaine de ses œuvres; actuellement les œuvres authentiques sont rares, voire inexistantes mais des peintures exécutées soit par lui soit par des successeurs permettent néanmoins de se faire une idée assez précise de son style.

  • Montagnes estivales, v. 950, section d'un rouleau portatif, encre et couleur sur soie, 49,2 Ă— 311,7 cm. MusĂ©e de Shanghai.
    Montagnes estivales, v. 950, section d'un rouleau portatif, encre et couleur sur soie, 49,2 Ă— 311,7 cm. MusĂ©e de Shanghai.
  • Les rivières Xiao et Xiang, dĂ©tail. MusĂ©e du palais, CitĂ© Interdite, PĂ©kin.
    Les rivières Xiao et Xiang, détail. Musée du palais, Cité Interdite, Pékin.
  • Les rivières Xiao et Xiang, dĂ©tail. MusĂ©e du palais, CitĂ© Interdite, PĂ©kin.
    Les rivières Xiao et Xiang, détail. Musée du palais, Cité Interdite, Pékin.
  • Bocages hivernaux et rivages Ă©tagĂ©s, vers 950, rouleau vertical, encre et couleurs sur soie, 181,5 Ă— 116,5 cm. Institut Kurokawa des cultures anciennes, Hyogo, Japon,.
    Bocages hivernaux et rivages Ă©tagĂ©s, vers 950, rouleau vertical, encre et couleurs sur soie, 181,5 Ă— 116,5 cm. Institut Kurokawa des cultures anciennes, Hyogo, Japon[3] - [4].

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr) Dictionnaire BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 4, Ă©ditions GrĂĽnd, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3014-1), p. 672
  • (fr) James Cahill, Les trĂ©sors de l'Asie – La peinture chinoise–, Skira Genève,
  • Danielle Elisseeff, Art et archĂ©ologie : la Chine du nĂ©olithique Ă  la fin des Cinq Dynasties (960 de notre ère), Paris, École du Louvre, Éditions de la RĂ©union des MusĂ©es Nationaux (Manuels de l'École du Louvre), , 381 p. (ISBN 978-2-7118-5269-7) Ouvrage de rĂ©fĂ©rence, bibliographie et Sites Internet.
  • Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung (trad. de l'anglais), Trois mille ans de peinture chinoise, Arles, Philippe Piquier, , 402 p. (ISBN 2-87730-667-4).
  • Emmanuelle Lesbre et Liu Jianlong, La Peinture chinoise, Paris, Hazan, , 479 p. (ISBN 2-85025-922-5).
  • Guo Huaiyu, Liu Jing, Zhao Jing et al. (trad. de l'anglais par Virginie de Bermond Gettle), 5000 ans d'art chinois, Paris, Editions Place des Victoires, , 279 p., 27 cm. (ISBN 978-2-8099-1601-0)

Ĺ’uvres

Notes et références

  1. Danielle Elisseeff 2008, p. 308-309
  2. Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 4, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3014-1), p. 672
  3. Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung 2003, p. 97
  4. Lesbre et Jianlong 2004, p. 274

Articles connexes

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