Donato Bilancia
Donato Bilancia (né le à Potenza, en Basilicate et mort le à Padoue[1]) est un tueur en série italien, condamné à 13 peines à perpétuité pour avoir commis une série de 17 meurtres (neuf femmes et huit hommes), entre les sept mois d'octobre 1997 et mai 1998 en Ligurie et au Piémont.
Biographie
Donato Bilancia aurait tué 17 personnes entre 1997 et 1998 dans le Bas Piémont[2]. à la suite d'un accident de travail il fut reconnu en 1973 invalide à 44 %[3]. Il est condamné à la prison à perpétuité à Padoue.
NĂ© Ă Potenza, dans le sud de l'Italie, en 1951. Ă cinq ans, sa famille dĂ©mĂ©nage dans le Nord de l'Italie, d'abord dans le PiĂ©mont, puis Ă GĂȘnes, dans la rĂ©gion de Ligurie. Ătant atteint d'Ă©nurĂ©sie nocturne jusqu'Ă l'Ăąge de dix ou douze ans, sa mĂšre lui fait honte en exhibant son matelas humide sur le balcon, bien en vue des voisins, et sa tante l'humilie en exhibant son pĂ©nis sous-dĂ©veloppĂ© devant ses cousins Ă l'heure du coucher. Ă 14 ans, il se fait appeler « Walter », et abandonne l'Ă©cole secondaire pour faire des petits jobs, comme mĂ©canicien, barman, livreur ou boulanger.
En 1987, le suicide de son frÚre Michael le marque de façon permanente, amplifiant ainsi ses troubles mentaux présents depuis quelque temps.
En 1990, il est victime d'un accident de voiture qui le place dans le coma pendant plusieurs jours.
Premiers crimes
Toujours mineur (1974)[pas clair], la Bilancia se fait arrĂȘter pour le vol d'un scooter, et celui d'un camion de marchandises de NoĂ«l. Il sera relĂąchĂ©.
En 1974, il est arrĂȘtĂ© pour vol et port d'arme illĂ©gale, il sera internĂ© au service psychiatrie de l'hĂŽpital gĂ©nĂ©ral de GĂȘnes, d'oĂč il s'enfuira. AprĂšs avoir Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ©, il sera incarcĂ©rĂ© 18 mois en prison pour vol, et fera d'autres prisons en France, et en Italie, toujours pour vol qualifiĂ©, et vol Ă mains armĂ©e. Nonobstant le fait qu'il ait des antĂ©cĂ©dents psychiatriques, il n'a aucun antĂ©cĂ©dent de violences, jusqu'Ă l'Ăąge de 47 ans.
Meurtres
Bilancia vit seul, et est un joueur compulsif. Son premier meurtre remonte Ă octobre 1997, alors qu'un ami, Centanaro George, l'invite Ă une table de jeu de cartes. Le jeu est truquĂ© et Bilancia perd 185 000 000 lires (environ 90 099 âŹ). RĂ©alisant cela, Bilancia Ă©touffe Centanaro avec du ruban adhĂ©sif. Dans un premier temps, les autoritĂ©s pensent Ă une crise cardiaque.
Les deux meurtres suivants concernent l'exploitant de la salle de jeu, et son épouse, il en profite pour vider leur coffre fort. Bilancia prend alors goût au meurtre, et porte pour tous ses meurtres un revolver de calibre 38 chargé de munitions "Wad Cutter". Il ne cache jamais les corps de ses victimes.
Dans le mĂȘme mois, il suit un bijoutier jusqu'Ă sa demeure pour le voler, puis le tue lorsque la femme se met Ă crier. Il vide leur coffre Ă bijoux.
Il vole et tue par la suite un changeur d'argent. Deux mois plus tard, il tue un veilleur de nuit en pleine ronde, tout simplement parce qu'il n'aime pas les veilleurs de nuit. Il tue deux prostituées, une Albanaise et une Russe. il tue un second changeur d'argent, en lui tirant dessus à plusieurs reprises, puis vide son coffre-fort.
En mars 1998, lors de rapports sexuels oraux avec une prostituée trans, il tue deux veilleurs de nuit qui l'interrompent, et abat la prostituée, mais celle-ci survit et aide la police à établir un portrait robot de Bilancia et à témoigner contre lui.
Il tue par la suite une prostituée nigériane et une Ukrainienne, puis vole et agresse une prostituée italienne sans la tuer.
Le 12 avril 1998, il prend le train de GĂȘnes pour Venise, parce qu'il « veut tuer une femme ». RepĂ©rant une jeune femme voyageant seule, il la suit dans les toilettes, dĂ©verrouille la porte avec une clĂ© squelette, puis lui tire dans la tĂȘte et lui vole son billet de train. Six jours plus tard, il monte dans le train Ă destination de San Remo et suit une autre jeune femme aux toilettes. Il utilise sa clĂ© pour entrer, puis utilise sa veste comme silencieux et lui tire derriĂšre l'oreille. ExcitĂ© par ses sous-vĂȘtements noirs, il se masturbe et utilise ses vĂȘtements pour nettoyer. Les meurtres de ces deux femmes « respectables » dĂ©clenchent un tollĂ© gĂ©nĂ©ral et la crĂ©ation d'une Ă©quipe spĂ©ciale de police.
Pour son dernier meurtre, Bilancia assassine un prĂ©posĂ© de station-service aprĂšs le plein d'essence, et prend la recette du jour, soit environ deux millions de lires (environ 1 000 âŹ).
Arrestation
BasĂ© sur la description d'une Mercedes noire qu'une de ses victimes a vu lorsqu'une prostituĂ©e entrait dedans, la nuit oĂč elle a Ă©tĂ© tuĂ©e, la police considĂšre comme « suspect numĂ©ro un » Bilancia et le suit pendant dix jours. Ils recueillent son ADN Ă partir des mĂ©gots de cigarettes et d'une tasse de cafĂ©, il correspond Ă l'ADN trouvĂ© sur les scĂšnes de crimes. Le 6 mai 1998, il est arrĂȘtĂ© Ă son domicile Ă GĂȘnes et son revolver est saisi. AprĂšs huit jours de garde Ă vue, il avoue.
Sentence
Le 12 avril 2000, aprÚs un procÚs de 11 mois, Bilancia est condamné à treize peines d'emprisonnement à perpétuité plus une supplémentaire de vingt ans de prison pour avoir tenté d'assassiner la prostituée trans. Le juge ordonne qu'il ne soit jamais libéré.