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Domaine du Rayol

Le Domaine du Rayol - Le Jardin des MĂ©diterranĂ©es est un jardin paysager situĂ© sur la corniche des Maures, en face des Ă®les d'Hyères sur la commune du Rayol-Canadel-sur-Mer, dans le dĂ©partement français du Var et la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur. Il s'agit d'un jardin prĂ©sentant des essences de l'ensemble des zones du biome mĂ©diterranĂ©en mondial.

Domaine du Rayol
Image illustrative de l’article Domaine du Rayol
La pergola du Domaine du Rayol ouvrant sur la grande perspective du Jardin
Gestion
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1994)
Localisation
CoordonnĂ©es 43° 09′ 19″ nord, 6° 28′ 50″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Var
(Voir situation sur carte : Var)
Domaine du Rayol
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Domaine du Rayol

Histoire

Alfred-Théodore Courmes
Homme d’affaires, explorateur colonial et mondain parisien[1]

L'histoire du Domaine du Rayol commence dans les années 1910[2], lorsque le banquier parisien Alfred-Théodore Courmes quitte Paris pour rejoindre sa région natale. En 1909, il acquiert 40 ha de forêt dans le Vallon du Figuier, sur le littoral des Maures et fonde l'âme du Domaine du Rayol avec sa femme Thérèse. Il commande à l'architecte Guillaume Tronchet la construction de la Ferme, première demeure des époux Courmes. À proximité de là s'étendaient jardin potager et verger disposés en terrasses. Le jardin d 'agrément des Courmes s'articulait autour d'une monumentale pergola[3].

En 1912, les Courmes firent construire une autre villa, l' Hôtel de la Mer, de style néoclassique, sur le modèle des villas d'hiver du XIXe siècle, entourée d'un jardin exotique.

La villa le Rayolet, construite en 1925, est de style Art Déco [4]. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 29 juin 1994.

En 1940, Henry Potez, industriel de l'aéronautique, rachète le Domaine du Rayol à Thérèse Courmes qui n'a plus de plaisir à vivre en ce lieu depuis la disparition de son mari. Il donne un deuxième souffle au Domaine et développe fortement les jardins. Dans le même temps, sur les fondations d'un ancien garage à bateau, Henri Potez fait construire la Maison de la Plage en 1949. Cette maison n'a pas de vocation de résidence et son style rappelle le classicisme bon chic bon genre des années 1930.

Parallèlement, le jardin fait l’objet d’une attention particulière : pré-inventaire au titre des jardins remarquables, et attribution du Label « Patrimoine du XXe siècle »[4] (inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 29 juin 1994).

Le Conservatoire du littoral

En 1974, le Domaine du Rayol passe aux mains d'une compagnie d'assurances, n'est plus entretenu et prend l'allure d'un « vaste maquis piqué d'arbres exotiques »[Domaine 1]. Il s'ensuit une période de spéculation immobilière.Un projet de lotissement voit le jour. Les associations locales, notamment l'Association des Amis du Rayol, se mobilisent et finissent par faire échouer le projet en sollicitant le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres[5] - [Bataille 1] - [6]Au début des années 80, la DDE du Var, la DRAE PACA (ex-Diren) et son géographe paysagiste associé, et le conservatoire du littoral engagent ensemble une opération de protection du jardin.La DDE conduit avec la municipalité une révision du POS pour remplacer la zone NA ZAC existant sur le jardin et ses environs par une zone naturelle avec espaces boisés classés sur le jardin. La révision aboutie laissait le temps au conservatoire d'acquérir les 20ha du jardin et à la DRAE d'en obtenir le classement.

C'est en 1989, que le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres[5] acquiert le Domaine du Rayol avec pour objectif de préserver les richesses naturelles de cette partie de la côte varoise, appelée Corniche des Maures. Le Domaine du Rayol sera dès lors définitivement protégé.

Le Jardin des Méditerranées

La réhabilitation du site a été confiée au paysagiste Gilles Clément[7]. Il a totalement redessiné le jardin, conformément à son principe du jardin planétaire. Il a élaboré dans cet espace privilégié un patchwork de jardins de type méditerranéen : californien (cactées, etc.), sud-africain, australien (eucalyptus, etc.), néo-zélandais (fougères arborescentes, etc.), chilien (cactées, etc.).

Le Jardin des Méditerranées présente sur 7 hectares d'espaces naturels protégés, ces paysages du globe qui partagent le même climat[8]. Ouvert à l'année à tous les types de publics, il entre dans les programmes de sensibilisation et formation des établissements d'enseignement[9].

La baie du Figuier, zone protégée et située en contrebas du Domaine du Rayol, est le point de départ de balades aquatiques durant la saison estivale. Cette découverte du milieu marin sensibilise également le public à la préservation de la richesse de la faune et de la flore sous-marines[10].

Galerie photos

  • Jardin d'Australie
    Jardin d'Australie.
  • Jardin du Chili
    Jardin du Chili.
  • Jardin d'AmĂ©rique aride
    Jardin d'Amérique aride.
  • Jardin de Nouvelle-ZĂ©lande
    Jardin de Nouvelle-ZĂ©lande.
  • Jardin d'Asie
    Jardin d'Asie.

Film

La très grande majorité du film Renoir a été tournée au Domaine du Rayol pendant l'année 2011.

Bibliographie

  • Christian Desplats, Batailles en bord de mer : les dĂ©fis de la protection du littoral, Venelles, Christian Desplats, , 267 p. (ISBN 978-2-9551627-0-5) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Caroline Petit et Stanislas Alaguillaume, Le Domaine du Rayol, un jardin de paysages, Paris, Ă©ditions Ulmer, , 95 p. (ISBN 978-2-84138-479-2) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Virginie Pierson de Galzain, Les jardins du Domaine du Rayol : voyage en MĂ©diterranĂ©es, Paris, Ă©ditions Aubanel, , 157 p. (ISBN 978-2-7006-0537-2)
  • Sonia Lesot, Le Domaine du Rayol : Le Jardin des MĂ©diterranĂ©es, Moisenay, Ă©ditions Gaud, , 191 p. (ISBN 978-2-84080-170-2)
  • Denis Geoffroy-Dechaume, Les Jardins du Rayol, collection « Carnet du Littoral », Paris, Ă©ditions Gallimard, (ISBN 2-07-059172-7)

Notes et références

  • Le Domaine du Rayol, Un jardin de paysages
  1. Ulmer 2011, p. 4.
  • Batailles en bord de mer
  1. 2015, p. 151.
  • Autres rĂ©fĂ©rences
  1. « Parlons patrimoine : le Domaine du Rayol sous les Courmes (1908-1940) », sur Domaine du Rayol, (consulté le ).
  2. « Demeure dite Domaine du Rayol », notice no IA83000798, base Mérimée, ministère français de la Culture. Une 1re villa (surnommée plus tard le château) est construite de 1910 à 1914 par l'architecte Guillaume Tronchet pour Alfred-Théodore Courmes.
  3. « Pergola ronde du Pateck et escalier fleuri », notice no PA00081786, base Mérimée, ministère français de la Culture inscrits par arrêté du 14 décembre 1989.
  4. « La villa 1925 du Domaine du Rayol », notice no PA00132722, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. EOLAS, « DOMAINE DU RAYOL - Conservatoire du littoral », sur www.conservatoire-du-littoral.fr (consulté le )
  6. archives dossiers d'urbanisme de la DDE du Var
  7. Notice no IA83000420, base Mérimée, ministère français de la Culture Jardin botanique du domaine du Rayol appelé aussi parc botanique, de Clément Gilles (paysagiste)
  8. « Domaine du Rayol », sur http://www.conservatoire-du-littoral.fr/ (consulté le )
  9. « Domaine du Rayol, un site remarquable où nous pouvons faire des sorties pédagogiques avec des élèves de la maternelle au lycée. », sur http://www.ac-nice.fr/ (consulté le )
  10. « Syndicat Intercommunal de distribution d'eau de la Corniche des Maures », sur http://www.sidecm.fr/ (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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