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Dolmen de Haute Suane

Le dolmen de Haute-Suane est un dolmen situé en limite des communes de Grimaud et Sainte-Maxime, dans le département du Var en France.

Dolmen de Haute-Suane
Image illustrative de l’article Dolmen de Haute Suane
Dolmen de Haute Suane
Présentation
Faciès culturel Culture campaniforme et Chalcolithique
Fouille 1974
Visite accès libre
Caractéristiques
Matériaux gneiss
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 18′ 33″ nord, 6° 35′ 29″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Var
Commune Grimaud et Sainte-Maxime
GĂ©olocalisation sur la carte : Var
(Voir situation sur carte : Var)
Dolmen de Haute-Suane
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur)
Dolmen de Haute-Suane
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Dolmen de Haute-Suane

DĂ©couverte

L'Ă©difice a Ă©tĂ© dĂ©couvert par G. Chabaud en 1971 après un incendie[1]. Il est situĂ© sur le ressaut de la colline de Haute-Suane, Ă  207 m d'altitude, dominant le golfe de Saint-Tropez. Il a fait l'objet d'une fouille de sauvetage en 1974. Les deux dolmens de Saint-SĂ©bastien situĂ©s Ă  peu de distance et le dolmen de Haute-Suane, tous trois dĂ©couverts presque simultanĂ©ment, sont parfois dĂ©signĂ©s sous le nom de dolmens de Haute-Suane et respectivement numĂ©rotĂ©s I, II et III (I et II correspondant aux dolmens de Saint-SĂ©bastien I et II).

Architecture

Tous les Ă©lĂ©ments de construction sont en gneiss d'origine locale[2]. La chambre sĂ©pulcrale est lĂ©gèrement trapĂ©zoĂŻdale (m sur 1,40 m) dĂ©limitĂ©e par cinq orthostates complĂ©tĂ©s par un muret en pierres sèches cĂ´tĂ© sud, soit un volume d'environ m3. Le sol irrĂ©gulier n'a pas Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©, le substrat rocheux affleure par endroits[2].

Dalle Longueur Hauteur
CĂ´tĂ© nord 1,25 m 0,85 m
CĂ´tĂ© sud 1,40 m 0,85 m
Côté ouest m
Chevet 1,60 m 0,85 m
Données : Le dolmen de la Haute-Suane[2]

L'entrĂ©e de la chambre (0,55 m de large) est marquĂ©e par deux orthostats (hauteur 1,40 m) et une dalle de seuil. Le couloir est orientĂ© au sud-ouest (azimut 261°), soir un lĂ©ger dĂ©calage par rapport Ă  l'axe de la chambre. Il est dĂ©limitĂ©, cĂ´tĂ© nord, par un muret constituĂ© de trois Ă  quatre assises de pierre, et, cĂ´tĂ© sud, d'un orthostat complĂ©tĂ© d'un muret en pierres sèches. L'ensemble mesure m de long sur m de large et 0,60 m de haut en moyenne et n'atteint pas la pĂ©riphĂ©rie du tumulus[2]. Ce dernier est de forme ovale (11 m sur m)[1]. Il est composĂ© de blocs de pierre irrĂ©guliers[2].

Vestiges osseux et mobilier funéraire

Le niveau archĂ©ologique dans la chambre sĂ©pulcrale Ă©tait assez rĂ©duit : une unique couche de 0,45 m Ă  0,50 m d'Ă©paisseur, soit environ 1,5 m3. Les ossements humains et une partie du mobilier Ă©taient brĂ»lĂ©s[2].

Tous les ossements humain ont été retrouvés dans la chambre, aucun dans le couloir. Ils correspondent à 33 individus distincts. Les études ultérieures en laboratoire ont montré que tous les ossements avaient été calcinés uniformément vers 900°, ce qui laisse entendre qu'ils furent placés dans un foyer extérieur avant d'être déposés dans la chambre puis recouverts par un apport volontaire de terre et de pierres. On est donc en présence «d'une véritable inhumation des dépôts funéraires incinérés»[2]. De nombreux ossements brûlés de serpents et lézards ont aussi été retrouvés. Comme au dolmen de Roque d'Aille, il semble donc que leur incinération avec les corps humains constituait une pratique usuelle[2].

Le mobilier funéraire a été retrouvé principalement le long des parois de la chambre avec un groupement plus important dans l'angle nord-ouest, et dans une moindre mesure dans le couloir. De nombreux tessons de céramique ont aussi été retrouvés dans le tumulus. Le mobilier céramique inhumé correspond à un bol cylindrique complet et à un bol conique incomplet, tous deux non décorés, et à de nombreux tessons (vase à fond rond aux surfaces lissées, vases campaniformes décorés au peigne ou incisés). Le mobilier lithique se compose essentiellement d'armatures de flèches (dont 13 complètes), d'éclats et de lames en silex. Les éléments de parure comprennent de très nombreuses perles (une perle cylindrique en chlorite, une perle olivaire en talc, de petites perles en variscite, 518 perles discoïdes) et 21 pendeloques (2 en quartz hyalin, 19 en os en forme de griffe).

L'ensemble correspond à deux phases d'utilisation du dolmen : une première utilisation au campaniforme, attestée par la céramique,, suivie d'une réutilisation jusqu'au Chalcolithique récent (armatures de flèches à bords dentelés).

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • GĂ©rard Sauzade, Jean Courtin et G. Chabaud, « Le dolmen de la Haute-Suane (Grimaud-Sainte-Maxime, Var) et la tombe circulaire en blocs de l'AmouriĂ© (Grimaud) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© PrĂ©historique Française, t. 85, no 5,‎ , p. 148-159 (lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • HĂ©lène Barge et Eric Mahieu, Les MĂ©galithes du Var - 27 itinĂ©raires de dĂ©couverte, Theix, Actilia MultimĂ©dia, , 15 p. (ISBN 2-915097-02-X)

Articles connexes

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