Dolmen de Gaoutabry
Le dolmen de Gaoutabry ou de Gauttobry est un monument mégalithique français situé dans la commune de La Londe-les-Maures.
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Propriétaire |
Société privée |
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Inscrit MH () |
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Coordonnées |
43° 10′ 18″ N, 6° 14′ 20″ E |
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Protection
C'est le plus grand dolmen du département[1] et l'un des plus grands de Provence[2]. Il est inscrit aux Monuments historiques depuis le [3].
Localisation
Le dolmen est situé dans le massif des Maures sur le replat d'une colline, à 198 mètres d'altitude, près d'un col, au nord du signal du Favanquet, dominant la baie de La Londe et la presqu'île de Giens. Son nom en provençal décrit d'ailleurs un abri qui se situe sur une colline (de gaouto, le versant d'une colline et de abris ou abry, lieu où on est protégé)[4].
Historique
Le dolmen a été découvert et fouillé en 1876 par le baron Gustave Charles Ferdinand de Bonstetten qui y voyait une succession de trois petits dolmens accolés. En 1924, V. Clotte détermine qu'il s'agit d'un unique monument[1]. Il est mentionné par le commandant Laflotte en 1933, par Henseling en 1957 et Jean Courtin en 1974. Il fit l'objet d'une nouvelle fouille par Gérard Sauzade et R. Brandi en 1975[2].
L'édifice a fait l'objet d'une restauration en 1989 pour réparer les dégâts provoqués par le gel et le feu[2].
Description
Le tumulus est très dégradé. Il mesure 10 m de long pour 6,50 m de large. Le dolmen a été entièrement construit avec des dalles de schiste extraites d'un affleurement situé à proximité.
La chambre sépulcrale est allongée (3 m de long sur 2 m de large) et précédée d'une antichambre plus courte (2 m de long sur 1,50 m de large), la séparation entre les deux espaces étant délimitée par deux orthostates verticaux. La dalle de chevet est entourée de petites murettes en pierres sèches, il en est de même pour certaines orthostates latéraux[2].
Un petit couloir (1 m de long sur 0,9 m de large) précède l'ensemble et s'ouvre au sud-ouest[2](azimut 225°)[4]. Le passage du couloir à l'antichambre est délimité par trois orthostates (deux au nord, une au sud) dressés de manière oblique par rapport aux côtés (comme en entonnoir), caractéristique exceptionnelle en Provence[4].
Des encoches ont été faites au sommet de certains orthostates latéraux sans qu'il soit possible de déterminer à quelle époque. «Hypothétiquement, ces encoches auraient pu servir de calage à des rondins de bois destinés à supporter la couverture du monument. Ces billots de bois pouvaient étayer l'architecture ou servir de poutres à une couverture en petite dalle»[1].
Fouille archéologique
«De Bonstetten aurait trouvé des couteaux de silex et des haches polies. Jean Courtin a recueilli sur les déblais des fouilles clandestines un grand nombre d'ossements brûlés, des tessons à pâte micacée»[1]. Un nouveau tamisage réalisé en 1975 par R. Brandi et G. Sauzade a livré plusieurs armatures de flèches foliacées, un poignard et quelques éléments de parure (pendeloques en cristal de roche, perles discoïdes et olivaires en roche verte)[2].
L'ensemble a été daté de la fin du Néolithique[2].
Notes et références
- Roudil et BĂ©rard 1981
- Barge et Mahieu 2005
- Notice no PA00081668, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Le dolmen de Gautabry, l'un des plus beaux monuments mégalithiques du Var - Michèle Lambinet (Société Hyéroise d'Histoire et d'Archéologie)
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.