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Dogbo (BĂ©nin)

Dogbo (Dogbo-Tota) est une commune du département du Couffo, au Bénin. Dogbo est située sur la route qui relie Lokossa à Aplahoué, elle est donc traversée par le "bitume". Les principales activités professionnelles à Dogbo sont la culture et le commerce. Un marché est organisé tous les quatre jours, il débute vers 12H00 et se termine tard dans la nuit. Il y a deux hôpitaux à Dogbo : l'hôpital de zone public et l'hôpital confessionnel Saint Camille.

Dogbo
Administration
Pays Drapeau du BĂ©nin BĂ©nin
DĂ©partement Couffo
Maire
Mandat
Magloire Agossou (Up)
2020 - 2025
DĂ©mographie
Population 103 057 hab. (2013[1])
DensitĂ© 217 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 6° 48′ 00″ nord, 1° 47′ 00″ est
Superficie 47 500 ha = 475 km2
Divers
Langue(s) français, aja-gbe, fongbe
Localisation
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Dogbo
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Dogbo
Liens
Site web

    Situation géographique et administrative

    La commune de Dogbo est située au sud ouest de la République du Bénin, au sud du département du Couffo.Elle est limitée comme suit :

    Elle s’étend sur une superficie de 375 km2 environ et fait partie de la zone gĂ©ographiquement homogène dĂ©nommĂ©e « plateau Adja » avec une altitude moyenne de 80 mètres.

    Elle jouit d’un climat de type subĂ©quatorial caractĂ©risĂ© par de faibles Ă©carts de tempĂ©rature (27° en moyenne), des prĂ©cipitations annuelles fluctuant autour de 1 100 mm rĂ©parties sur quatre saisons :

    • Une grande saison pluvieuse de mars Ă  juillet ;
    • Une petite saison sèche d’aoĂ»t Ă  septembre ;
    • Une petite saison pluvieuse de septembre Ă  novembre ;
    • Une grande saison sèche de dĂ©cembre Ă  fĂ©vrier.
    Communes limitrophes de Dogbo
    Lalo, Toviklin et Djakotomey
    Togo Dogbo
    Lokossa,Bopa

    DĂ©mographie et organisation sociale

    Lors du recensement de 2013 (RGPH-4), la commune comptait 103 057 habitants[1].

    La population de Dogbo était estimée en 2006 à 76942 habitants (contre 63722 en 1992) pour une densité de 161,6 habitants au km². La population est majoritairement constituée d’Adja (93 %) originaires de Tado (Togo). On rencontre également quelques ethnies minoritaires (Sahoué, Kotafon, Fons, Minas, Haoussas, Nagots, Baribas, Dendi).

    L’organisation sociale est marquée par deux situations alarmantes :

    • D’une part un fossĂ© socio-Ă©conomique entre une population nantie et des dĂ©munis qui ne possèdent pas assez de terres pour nourrir leur famille. Ces derniers sont soumis au système de mĂ©tayage ou bien sont ouvriers agricoles auprès de la première classe sociale.
    • D’autre part une inĂ©galitĂ© hommes/femmes : Ă  savoir une soumission des femmes parfois privĂ©es de libertĂ©. Cette situation est en partie due Ă  l’organisation polygame d’une grande partie de la sociĂ©tĂ© traditionnelle.

    Activités économiques

    L’agriculture est la principale activité exercée par les populations de Dogbo. Elle est de type traditionnel essentiellement orientée vers la production vivrière : le maïs reste donc la principale culture. Elle se pratique généralement sans apport de produit chimique ou organique (quoique certains écrasent des piles usagées pour en faire des engrais) et les équipements agricoles sont rudimentaires (la machette et la bêche). Les autres cultures sont la tomate, le manioc, le niébé, l’arachide et le haricot. Celles-ci sont souvent réalisées en association avec le palmier à huile. Malheureusement la succession maïs-maïs continue d’être pratiquée et contribue à l’épuisement des sols de la zone.

    Les activités para agricoles sont essentiellement liées à la transformation de ces productions :

    • prĂ©paration du Sodabi (eau de vie de palme), c’est une activitĂ© masculine ;
    • prĂ©paration d’aliments : l’Akassa (pâte de maĂŻs), les beignets d’arachide, de gari, d’huile de palme et de palmiste, de haricots. C’est une activitĂ© fĂ©minine.

    En dehors de l’agriculture, on trouve à Dogbo les activités artisanales suivantes : petits commerces diversifiés, menuiserie, vannerie, poterie, couture, tressage des nattes et coiffure, etc.

    Contexte environnemental

    Problèmes environnementaux

    L’analyse de la situation actuelle des ressources naturelles a permis d’identifier les problèmes environnementaux majeurs qui minent le développement de la sous préfecture de Dogbo. Ils ont en effet un impact négatif :

    • sur la biodiversitĂ© (disparition quasi complète des savanes arbustives),
    • sur la stabilitĂ© de l’environnement (accentuation de l’érosion),
    • sur la population (santĂ©, revenus, Ă©quitĂ©, sĂ©curitĂ©).

    Ces problèmes pourraient avoir des répercussions futures :

    • rĂ©gression de la production de vivriers et de palmiers Ă  huile,
    • baisse de fertilitĂ© des terres,
    • crise de l’élevage pastoral (ruminants et porcins),
    • rarĂ©faction du bois d’œuvre et de chauffe,
    • dĂ©gradation du cadre de vie.

    Potentialités et opportunités environnementales

    Malgré tous les problèmes cités au chapitre précédent, Dogbo présente un potentiel important qui nécessite des mesures appropriées pour être mis en valeur et permettre une exploitation profitable et équitable :

    • Des gisements de gravillons et d’argile,
    • Des ressources en eau (bas fonds).

    Contexte Ă©conomique

    Problèmes économiques

    Le revenu moyen des ménages de Dogbo est dérisoire. Cette situation est due aux principaux problèmes économiques présents :

    • la non-utilisation des techniques d’agricultures intensives,
    • le faible niveau d’organisation des filières vivrières et non agricoles,
    • une faible capacitĂ© Ă  entreprendre (notamment chez les jeunes),
    • l’absence d’appui technique aux femmes dans les secteurs post rĂ©colte : stockage, transformation et commercialisation.

    Potentialités et opportunités économiques

    La quasi-totalité des potentialités environnementales, si elles étaient mises en valeur, constitueraient des potentialités économiques. Ces potentialités sont les suivantes :

    • les filières agricoles porteuses,
    • un potentiel touristique,
    • le marchĂ© de Dogbo qui a lieu tous les quatre jours,
    • l’intĂ©rĂŞt des institutions nationales et internationales pour l’économie locale,
    • un contexte favorable pour la crĂ©ation d’entreprise (en raison de l’espace vacant).

    Potentialités touristiques

    Peu mises en valeur, il existe néanmoins des centres d’intérêt autour de Dogbo :

    Entrée du site historique des hommes à queue de Goundoudji.
    • la forĂŞt sacrĂ©e de Dogbo Ahomey (sur 2 Ha),
    • le site des hommes Ă  queue de Goundoudji[2] - [3]
    • le folklore local (c’est la fĂŞte un soir sur deux Ă  Dogbo !),
    • les puits artĂ©siens,
    • les hippopotames du fleuve Mono et du lac Tobadji,
    • le centre de vannerie et de poterie d’Agnavo,
    • le pĂ©rimètre rizicole autour de DĂ©vĂ©,
    • les Ă©tangs piscicoles d’AgbĂ©dranfo.

    Contexte socio-institutionnel

    Pour viser un développement durable, un cadre socio institutionnel et culturel favorable est nécessaire : c’est un des problèmes de la commune de Dogbo.

    Problèmes socio-institutionnels

    Les problèmes principaux sont :

    • les nombreux conflits financiers,
    • les difficultĂ©s d’accès Ă  l’eau potable,
    • l’offre insuffisante en matière de santĂ© primaire, ainsi que le faible taux de frĂ©quentation des centres de santĂ©,
    • le manque d’éducation et d’alphabĂ©tisation,
    • les difficultĂ©s d’accès au crĂ©dit, notamment pour les femmes. La persistance du système de tontine (alternative au système bancaire),
    • la difficultĂ© de coordination des actions d’aide au dĂ©veloppement,
    • une poussĂ©e dĂ©mographique forte, une offre en matière de logements plutĂ´t faible.

    Potentialités socio-institutionnelles

    Il existe déjà une organisation de la société civile à Dogbo :

    • une mairie pourvue de services techniques spĂ©cifiques, une rĂ©partition en arrondissements (Tota, Ayomi, MadjrĂ©, LokogohouĂ©, Honton, DĂ©vĂ©, Totchagni). La "ville" Dogbo est reprĂ©sentĂ©e par l'arrondissement de Tota.
    • des ONG locales,
    • des ONG internationales,
    • des organisations paysannes,
    • des institutions financières locales.

    Galeries

    galerie souterraine Ă  Dogbo
    Paul K. Akakpo, ancien maire de Dogbo

    Notes et références

    1. INSAE, Effectifs de la population des villages et quartiers de ville du Bénin, (RGPH-4, 2013), février 2016, p. 42
    2. Judicaël ZOHOUN, « A la découverte du site des « hommes à queue » », sur 24 Heures au Bénin, (consulté le )
    3. « Destination Bénin : DOGBO, Terre des adjas et des Hommes à queue. », sur Gouvernement de la République du Bénin (consulté le )

    Annexes

    Bibliographie

    • Florentin Nangbe, Monographie de la commune de Dogbo, Afrique Conseil, avril 2006, 42 p. [lire en ligne]

    Liens externes

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