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Discours de Suède

Les Discours de Suède sont un ensemble de discours prononcés par l'écrivain Albert Camus à la suite de l'obtention du prix Nobel de littérature.

Discours de Suède
Auteur Albert Camus
Pays Drapeau de la France France
Genre Essai
Éditeur éditions Gallimard NRF
Collection Blanche
Date de parution 1958
ISBN 2-07-040121-9
Chronologie

Présentation et contenu

Les Discours de Suède se présentent en trois parties :

  • Discours du (discours du banquet Nobel) : prononcĂ© Ă  l'HĂ´tel de Ville de Stockholm ;
  • Discours du (confĂ©rence Nobel) : prononcĂ© Ă  l'universitĂ© d'Uppsala ("L'Artiste et son temps")
  • Une post-face.

Discours du banquet Nobel (10 décembre 1957 - Hôtel de Ville de Stockholm)

Pour la remise de son Nobel, Camus expose ses idĂ©es quant Ă  l'art et au rĂ´le de l'Ă©crivain : « L'art n'est pas Ă  mes yeux une rĂ©jouissance solitaire. Il est un moyen d'Ă©mouvoir le plus grand nombre d'hommes... Â» L'artiste est ainsi quasiment obligĂ© de s'ouvrir au monde, de partager joies, peines et combats avec ses contemporains, et de s'isoler pour crĂ©er. Il est pris dans ce va-et-vient difficile pour lui Ă  gĂ©rer -comme Jonas Ă©prouvera de plus en plus de difficultĂ©s pour peindre, ne pouvant rĂ©sister Ă  tous les voleurs de temps. Il est ainsi placĂ© « Ă  mi-chemin de la beautĂ© dont il ne peut se passer et de la communautĂ© Ă  laquelle il ne peut s'arracher. »

Discours d'Uppsala (14 décembre 1957 - Université d'Uppsala)

Le thème de ce second discours est de traiter de la place de l'art dans la société de son époque ainsi que les rapports de l'art et de la société, thème éminemment risqué qui suscitera, dans les questions-réponses, un échange 'musclé' avec un jeune nationaliste algérien qui lui vaudra une réplique qu'on lui reprochera longtemps[1] (" J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. "). Pour lui, le temps des artistes 'irresponsables', qui créent dans leur propre bulle, retranchés de la société, n'a plus cours. Même si par certains côtés, on peut le regretter, c'est comme ça et en dernière analyse, c'est une chance pour eux de devenir plus responsables et plus authentiques. Car ajoute-t-il, « la liberté de l'art ne vaut pas cher quand elle n'a d'autre sens que d'assurer le confort de l'artiste. » C'est tout le dilemme de l'artiste d'être quasiment en même temps intégré au monde et en dehors, ou comme dit Camus « solitaire et solidaire. »

Bibliographie

Notes et références

  1. Jean Monneret, « Camus et le terrorisme », sur Actualitté

Liens externes

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