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Diadema paucispinum

Diadema paucispinum est une espèce d'oursins réguliers tropicaux de la famille des Diadematidae, caractérisé par ses longs piquants robustes.

Description

Son test (coquille) est relativement petit (en moyenne cm pour cm de haut[1]), mais ses radioles (piquants) fines et creuses peuvent mesurer jusqu'Ă  15 centimètres (soit un ratio de 1,8 fois le diamètre du test, ce qui en fait le minimum pour ce genre[2]), lui assurant une bonne dĂ©fense et une locomotion rapide. Celles-ci sont rĂ©parties en deux fois cinq groupes assez bien dĂ©limitĂ©s, et sont gĂ©nĂ©ralement noires comme le test, prĂ©sentant parfois chez les spĂ©cimens adultes des reflets rougeâtres ou bleutĂ©s, mais ne sont jamais annelĂ©es, mĂŞme chez les juvĂ©niles (qui prĂ©sentent parfois de reflets rouges)[1], contrairement Ă  toutes les autres espèces du genre[2]. Cette espèce porte les radioles les plus robustes de son genre[3]. Le plus souvent, on peut distinguer cinq lignes grises dĂ©limitant les plaques ambulacraires sur la partie aborale du test, mais cette espèce ne porte aucune tache blanche ou bleue distincte sur son test, contrairement Ă  la plupart des autres reprĂ©sentants du genre[3]. La papille anale est elle aussi entièrement noire.

Cette espèce encore mal connue est souvent confondue avec ses cousins Diadema savignyi (dont le test est très décoré de motifs blancs ou bleus) et Diadema setosum (lui aussi assez coloré, avec un anneau orange ornant sa papille anale). La plupart des photographies qui lui sont attribuées sur internet ne sont donc pas fiables.

RĂ©partition

Son aire de répartition, encore mal connue (et longtemps crue limitée à Hawaii), semble couvrir principalement deux régions délimitant deux populations distinctes : l'une se trouve en mer Rouge et sur les côtes est-africaines, indiennes et jusqu'aux Philippines, et l'autre couvre des îles du Pacifique central, de Hawaii aux îles Pitcairn et l'île de Pâques[3]. Ces deux populations sont séparées génétiquement[4].

On peut le trouver dans de nombreux biotopes liĂ©s aux lagons coralliens, le plus souvent Ă  faible profondeur (entre la surface et 40 m de profondeur[5]), en petits groupes ou isolĂ©s.

Écologie et comportement

Il se nourrit principalement d'algues, qu'il broute de nuit, mais est aussi un omnivore opportuniste, pouvant consommer certains invertébrés sessiles, des débris et des charognes. Comme tous les Diadematidae, il est pourvu d'organes photosensibles sur la partie aborale du test, lui permettant de voir au-dessus de lui afin d'orienter ses radioles vers d'éventuelles menaces[6].

La reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps en pleine eau, où œufs puis larves vont évoluer parmi le plancton pendant quelques semaines avant de se fixer.

Diadema paucispinum et l'Homme

L'oursin diadème a une assez bonne vue, procurée par les photorécepteurs disposés sur son test : cela lui permet d'orienter efficacement ses radioles vers les menaces potentielles, comme la main d'un plongeur, afin d'en optimiser l'angle de pénétration. Une fois à l'intérieur d'un tissu étranger, ces radioles se brisent très facilement en plusieurs morceaux très difficiles à retirer et peuvent entraîner un risque d'infection.

Une partie de ses radioles les plus courtes sont pourvues de venin dans leur matrice, comme souvent dans cette famille : leur piqûre est donc particulièrement douloureuse, et potentiellement dangereuse. Heureusement, sa taille le rend généralement suffisamment visible aux nageurs, qui peuvent l'éviter facilement.

Onomastique

« Diadema » vient du grec diadema, « diadème » (évoquant le port et la beauté de l'animal) ; « pauci spinum » signifie en latin « qui a peu d'épines ».

En anglais (et notamment à Hawaii), il est souvent appelé « common Diadem urchin », pour le différencier de ses cousins.

Références taxinomiques

Bibliographie

  • (en) Simon Edward Coppard et Andrew C. Campbell, « Taxonomic significance of test morphology in the echinoid genera Diadema Gray, 1825 and Echinothrix Peters, 1853 (Echinodermata) », Zoosystema, vol. 28, no 1,‎ , p. 93-112 (lire en ligne).
  • (en) Simon Edward Coppard et Andrew C. Campbell, « Taxonomic significance of spine morphology in the echinoid genera Diadema and Echinothrix », Invertebrate Biology, vol. 123, no 4,‎ , p. 357-371 (lire en ligne).
  • (en) Nyawira A. Muthiga et Tim R. McClanahan, « Diadema », dans John M. Lawrence, Sea Urchins: Biology and Ecology, Londres, Elsevier, (lire en ligne)
  • (en) H.A. Lessios, B.D. Kessing et J.S. Pearse, « Population structure and speciation in tropical seas: global phylogeography of the sea urchin Diadema », Evolution, vol. 55, no 5,‎ , p. 955-975 (lire en ligne).

Liens externes

Notes et références

  1. (en) Simon E. Coppard et Andrew C. Campbell, « Taxonomic significance of test morphology in the echinoid genera Diadema Gray, 1825 and Echinothrix Peters, 1853 », Zoosystema, vol. 28, no 1,‎ , p. 93-112 (lire en ligne).
  2. (en) Simon Edward Coppard et Andrew C. Campbell, « Taxonomic significance of spine morphology in the echinoid genera Diadema and Echinothrix », Invertebrate Biology, vol. 123, no 4,‎ , p. 357-371 (lire en ligne).
  3. (en) Nyawira A. Muthiga et Tim R. McClanahan, « Diadema », dans John M. Lawrence, Sea Urchins: Biology and Ecology, Londres, Elsevier, (lire en ligne)
  4. (en) H.A. Lessios, B.D. Kessing et J.S. Pearse, « Population structure and speciation in tropical seas: global phylogeography of the sea urchin Diadema », Evolution, vol. 55, no 5,‎ , p. 955-975 (lire en ligne).
  5. SeaLifeBase, consulté le 19 avril 2014
  6. Source : Fiche sur le site de l'université de Jussieu.
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