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Dezső Czigány

Dezső Czigány, né Dezső Wimmer le à Budapest et mort le dans la même ville, est un peintre hongrois. Au début du XXe siècle, faisant connaissance avec les tendances stylistiques modernes, il crée son propre style avec des portraits, nus et natures mortes harmonisés en couleurs sombres, dans une présentation rigide soulignant la forme.

Dezső Czigány
Autoportrait, 1909, musée Rippl-Rónai, Kaposvár
Naissance
Décès
(à 54 ans)
Budapest
Nom de naissance
Wimmer Dezső
Nationalité
Activité
Formation
Maître

Biographie

Il étudie auprès de Simon Hollósy à Budapest, puis à Munich et à la colonie de peintres de Nagybánya[1]. En 1905, il fréquente à l'Académie Julian de Paris le peintre historique Jean-Paul Laurens[2]. Il expose pour la première fois en 1906 au Salon des indépendants[3]. Il n'est pas influencé par la peinture académique et historique, mais plutôt par l'art de Cézanne, Gauguin, Matisse et Vallotton. Dans la deuxième moitié de la décennie, il attire l'attention avec ses portraits dans le style des fauves hongrois. La critique de l'époque accueille avec des protestations véhémentes son autoportrait avec des cheveux verts qui figure en 1909 à la première exposition des Huit, intitulée « Nouveaux tableaux » (Új képek).

À partir de 1910, sa peinture est de plus en plus influencée par Cézanne[4]. Il expose en 1911 avec les peintres de Nagybánya[5] et les Huit. À la création de la colonie d'artistes de Kecskemét, il privilégie Kecskemét à Nagybánya, en tant que peintre moderne.

Il est l'ami du poète Endre Ady, qu'il peint à plusieurs reprises[2]. Il est également connu pour sa série d'autoportraits, où il se représente en cardinal, en ouvrier, en moine, etc.

Après la Première Guerre mondiale, il vit en France, puis rentrant en Hongrie il organise en 1927 rue Váci à Budapest, dans l'atelier du photographe Aladár Székely, une exposition rassemblant ses paysages du Midi de la France[6].

Devenu dépressif et sujet à des accès psychotiques, il se suicide en 1937 après avoir assassiné toute sa famille[7].

Galerie

  • Portrait de jeune fille (La songeuse) (Leányarckép (Merengő)), 1903
    Portrait de jeune fille (La songeuse) (Leányarckép (Merengő)), 1903
  • Paysage (Tájkép), 1906-1908
    Paysage (Tájkép), 1906-1908
  • Autoportrait, 1909
    Autoportrait, 1909
  • Nature morte à l'atelier (Műtermi csendélet), 1910, musée Janus Pannonius, Pécs
    Nature morte à l'atelier (Műtermi csendélet), 1910, musée Janus Pannonius, Pécs
  • Enterrement d'enfant (Gyermektemetés), 1910, Galerie nationale hongroise
    Enterrement d'enfant (Gyermektemetés), 1910, Galerie nationale hongroise
  • Nature morte avec pommes et oranges (Csendélet almákkal és narancsokkal), vers 1910 ou vers 1930
    Nature morte avec pommes et oranges (Csendélet almákkal és narancsokkal), vers 1910 ou vers 1930
  • Paysage provençal (Provence-i táj), 1926-1927
    Paysage provençal (Provence-i táj), 1926-1927

Notes et références

(hu) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en hongrois intitulé « Czigány Dezső » (voir la liste des auteurs).
  1. À Nagybánya les étés 1901 et 1903 : (hu) István Réti, A nagybányai művésztelep [« La colonie de peintres de Nagybánya »], Budapest, Kulturtrade, , 193 p. (ISBN 9637826351), p. 165-166.
  2. (hu) « Czigány Dezső », sur Galerie Kieselbach.
  3. (hu) Péter Ujvári (dir.), Magyar zsidó lexikon [« Encyclopédie juive hongroise »], Budapest, , 1028 p. (lire en ligne), p. 186.
  4. (hu) « Czigány Dezső », sur Képzőművészet Magyarországon — traduction partielle : (en) « CZIGÁNY, Dezső », sur Fine Arts in Hungary. Voir aussi en lien la liste des œuvres en Hongrie avec images et descriptions.
  5. Il participe aussi en mai 1911 à Nagybánya à l'exposition collective des peintres de la colonie : Réti 1994, p. 161
  6. (hu) Attila Rum, « Czigány Dezső: Provence-i táj », sur Galerie Kieselbach : extrait d'une biographie.
  7. (hu) Éva Lilla László, « Az eltűnt képek nyomában: Nyolcak ágyneműtartóban és kazánházban » [« Sur la trace des tableaux disparus : les Huit dans des armoires et des chaufferies »], HVG, (lire en ligne).

Annexes

Article connexe

Liens externes

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