Deuxième front biélorusse
Le deuxième front biélorusse (en russe : 2-й Белорусский фронт) est une unité de l'Armée rouge[1] durant la Seconde Guerre mondiale.
Deuxième front biélorusse | |
Création | |
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Dissolution | |
Pays | Union soviétique |
Allégeance | Union soviétique |
Branche | Armée de terre |
Type | Groupe d'armées |
Fait partie de | Armée rouge |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | opération Bagration |
Il fut créé en , à l'époque où les Soviétiques repoussaient les Allemands en direction de la Biélorussie. Le général Pavel Kourochkine en prit le commandement. En , son quartier général fut réorganisé à partir de celui de la 10e armée dissoute[2].
Organisation
Le deuxième front biélorusse comprenait :
- la 2e armée de choc,
- la 19e armée,
- la 49e armée,
- la 50e armée (en),
- la 65e armée,
- la 70e armée (en),
- la 5e armée blindée de la Garde ,
- la 4e armée aérienne.
Opérations
Le , le deuxième front biélorusse pénètre le territoire polonais. Le , il capture Moguilev dans le cadre de l'opération Bagration. Le , il reçoit la mission de nettoyer les restes de la 4e armée, du général von Tippelskirch, et de la 9e armée, appartenant au Groupe d'armées centre, prises dans une vaste poche au sud-est de Minsk. Le , il attaque au nord-ouest de Vitebsk dans le cadre d'une offensive soviétique majeure à l'est de Riga en direction de Rēzekne afin d'isoler le Groupe d'armées Nord. Le , les Soviétiques atteignent la côte isolant leurs adversaires en Estonie et dans l'est de la Lettonie. Le , il capture Łomża, à l'ouest de Białystok. En , le maréchal Konstantin Rokossovski prend le commandement du front pour les deux dernières grandes offensives de la guerre. Dans le cadre d'une offensive massive de quatre fronts, le , le deuxième front biélorusse attaque en Prusse-Orientale et plus tard en Poméranie.
- : attaque en direction de Neustettin arrêtée par une contre-attaque allemande.
- : attaque en Prusse-Orientale.
- : avec le premier front biélorusse, attaque en Poméranie. La seconde armée allemande est isolée.
- : des éléments du deuxième front entrent en Poméranie
- : capture de Neustettin.
- : la ville fortifiée de Graudenz sur la Vistule se rend au deuxième front
- : capture de Zoppot
- : offensive contre la poche Braunsberg au sud de Königsberg
- : avec la 1re armée polonaise (en) capture de la ville fortifiée de Kolberg
- : attaque contre la 2e armée allemande dans la région de Danzig.
- : prise de Danzig,
- : traversée de l'Oder inférieur à Neubrandenbourg, Stralsund et Rostock.
- : constitution d'une vaste tête de pont sur l'Oder au sud de Stettin, repoussant la IIIe Armée de panzers vers Prenzlau.
- : prise de Stettin.
- : capture de Prenzlau et Angermünde à 70 km au nord-ouest de Berlin
- : des éléments du front entrent dans Peenemunde.
Le , l'Armée rouge prend Königsberg. Le deuxième front biélorusse est alors libéré pour aller vers l'ouest sur la rive droite de l'Oder. Durant les deux premières semaines d'avril, les Soviétiques réalisent le redéploiement de front le plus rapide de la guerre. Le général Joukov redéploie le premier front biélorusse, alors affecté le long de l'Oder de Francfort-sur-l'Oder jusqu'à la Baltique, vers une zone faisant face au hauts de Seelow. Le deuxième front prend la place du premier au nord des hauts de Seelow. Durant ce redéploiement des trous apparaissent à travers lesquels des restes de la 2e armée allemande peuvent s'échapper de la poche de Danzig.
Aux premières heures du , débute la dernière offensive de la guerre pour la prise de Berlin et la jonction avec les alliés occidentaux sur l'Elbe, avec des attaques du 1er front biélorusse appuyé au sud par le premier front ukrainien de Koniev. Le , le deuxième front rejoint l'attaque. Le , il perce à partir de sa tête de pont au sud de Stettin. A la fin de la guerre il occupe une zone d'Allemagne au nord de Berlin au contact du 21e Groupe d'armées, et avancé par endroits sur Elbe.
Après-guerre
Le quartier général du deuxième front biélorusse fut transformé en quartier général du Groupe de forces nord, forces d'occupation soviétique en Pologne, le [3]. L'essentiel des forces du groupe provenaient du deuxième front, avec des éléments du premier front biélorusse et du premier front ukrainien.
Références
- C'est-à-dire l'équivalent d'un groupe d'armées.
- Bonn, Slaughterhouse, Aberjona Press, 2005, p. 313.
- Craig Crofoot, document sur Groupe de forces nord.
Lien externe
- P. Antill, Battle for Berlin : April – May 1945