Denise Tonella

Denise Tonella naît à Airolo, dont elle est également originaire[1], dans une famille d’agriculteurs de montagne[2].

Malgré l'opposition initiale de son père, Denise Tonella prépare sa maturité à Bellinzone, grâce au soutien du maire et instituteur d"Airolo, qui finit pas le convaincre[3]. Elle obtient cette maturité en 1998. Elle étudie ensuite l’histoire médiévale et moderne ainsi que les sciences culturelles et l’ethnologie européenne à l’Université de Bâle, études sanctionnées par une licence en 2005[4]. Elle suit des formations complémentaires, notamment en storytelling, dramaturgie, réalisation et direction de productions cinématographiques à la Münchner Filmwerkstatt entre 2008 et 2014 et en « voice acting » au Centro Teatro Attivo de Milan de 2017 à 2019[1].

De 2006 à 2008, Denise Tonella participe à la production de films de diplôme à la Université des Arts de Zurich. En parallèle, elle donne aussi des cours d’italien. Parlant six langues, elle voyage beaucoup jusqu'en 2010, et notamment en Asie[5]. En 2008, elle cofonde la société de production de films Instantview[6] au sein de laquelle elle sera responsable jusqu’en 2013 de la direction de la production, de la réalisation et du montage de multiples projets vidéo[7]. Entre 2010 et 2013, elle travaille en tant que collaboratrice scientifique puis, jusqu’en 2021, en qualité de conservatrice et commissaire d’exposition au Musée national suisse[8].

Entre 2017 et 2019, elle réalise une expertise pour le canton du Tessin et la ville de Bellinzone sur la valorisation du patrimoine mondial de l’UNESCO[9] et, en 2019 et 2020, une autre pour la ville de Wil à propos du bâtiment du Hof zu Wil (de)[10].

Elle a été membre de la commission de rédaction de la revue Archives suisses des traditions populaires de 2016 à 2022. Depuis 2022, elle est membre du conseil d’administration de la Société suisse des sciences administratives (SSSA)[11]. Elle donne régulièrement, dans des universités suisses, des cours sur la transmission de l’Histoire dans les musées et propose depuis 2019 à l’Université de Neuchâtel un module d’enseignement dans le cadre du CAS, Promouvoir une institution culturelle[1] - [12].

En décembre 2020, le Conseil fédéral a confirmé face à 44 candidats la nomination de Denise Tonella à la tête du Musée national suisse, où elle a pris la succession d’Andreas Spillmann au 1er avril 2021[8]. En qualité de directrice, elle est responsable, en plus du Musée national Zurich, du Château de Prangins près de Nyon, du Forum de l’histoire suisse de Schwytz[13] et du Centre des collections d’Affoltern am Albis.