Daur

D'une population totale de 132 394 selon le dernier recensement (2000)[2], ils vivent pour la plupart en Mongolie-Intérieure notamment dans la bannière autonome daur de Morin Dawa) et dans le Heilongjiang (District daur de Meilisi), en République populaire de Chine.

Les statistiques de 2000 par province et région autonome pour des populations supérieures à 1 000 personnes donnent[3] :

• Mongolie-Intérieure : 77 188
• Heilongjiang : 43 608
• Xinjiang : 5 541
• Liaoning : 1 282

La langue daur est une langue mongole. Son principe d'écriture est une transcription selon le mode pinyin qui a été mise au point par le savant daur Merden Enhebatu.

La langue daur a conservé quelques caractéristiques de l'ancien khitan, incluant un nombre de mots qui ne se trouvent pas dans les autres langues mongoles. On distingue trois dialectes daur : Bataxan, Hailar, Qiqihar.

Impératrice Wenrong.

Carte de 1851 montrant la région des Daurs (Daooria sur la carte).

D'après les analyses génétiques, les Daurs descendent des Khitans. À la suite de l'expansion russe dans la région du fleuve Amour (Heilongjiang en chinois et Saghalian en mandchou) entre 1656 et 1656, les Daurs furent forcés de migrer vers le sud et de s'installer sur les rives de la rivière Nen.

L'impératrice Wan Rong représentante dirigeante de l'État fantoche japonais du Mandchoukouo de la dynastie Qing (mandchoue) était une Daur.

Suo Shuhui (zh), représentant de la région autonome de Mongolie-Intérieure au 12^e congrès national du peuple (zh).

Daur pratiquant la lutte mongole.

Les costumes typiquement daur, sont, pendant l'hiver, de longues robes de couleur bleue et des bottes de cuir pour les femmes et des toques en peau de renard pour les hommes.

Les Daurs sont traditionnellement tengristes, une religion chamaniste. Cependant un certain nombre d'entre eux s'est converti au lamaïsme (bouddhisme vajrayana).