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Dauphin OTA

Dauphin OTA (Office Technique d’Affichage ou Dauphin affichage) est une société d’affichage française créée à Paris en 1921[1] et dirigée par Jacques Dauphin[2]. La société est spécialisée dans les murs peints publicitaires et les panneaux grand format.

Logo Dauphin Affichage

Histoire

Années 1920-1940: Fondation

Les Affichages Dauphin sont fondés en 1921 par Eugène A. Dauphin.

Jacques Dauphin crĂ©e Dauphin OTA en . La sociĂ©tĂ© Dauphin placarde les affiches de la LibĂ©ration dans la capitale française. En 1947, en raison de la conduite d'Eugène A. Dauphin (alias le « Colonel Duc Â» dans la RĂ©sistance), ce dernier obtient la concession des murs et des terrains en friche de la ville de Paris[3].

Années 1950: développement national

À partir des années 1950[4], Dauphin se développe en France via la prise de contrôle d’entreprises locales, notamment de sociétés d’affichage routier. Dauphin ouvre et développe ses premières succursales en province[4].

Années 1960: premiers réseaux d'affichage publicitaire

En 1962, Jacques Dauphin crée le premier réseau d’affichage à Paris[5].

Années 1970 - 1980 : développement international

Affichage 4x3 évènementiel pour Hollywood, Dauphin, Paris, 1987.

Entre 1972 et 1983, la sociĂ©tĂ© dĂ©veloppe ses rĂ©seaux d'affichage dans toutes les villes de France plus de 50 000 habitants.

À partir des années 1970, Dauphin se développe à l’étranger et se positionne également sur le mobilier urbain. La société crée City Advertising en Belgique, puis rachète la société espagnole d’affichage Poster[6], suivie d’IGAP et TECNE en Italie pour créer Affitalia en 1993. C’est le début d’une succession de rachats d’entreprises à l’échelle internationale[7].

En 1983, la société Dauphin est introduite à la bourse de Paris[5].

Années 1990 : unique afficheur France entière

En 1996, Dauphin prend le contrôle majoritaire de la société Marignan et devient l'unique afficheur France entière[8].

Jacques Dauphin décède le . Après la mort de son fils unique Laurent en 1988, et compte tenu du jeune âge de son unique héritière, Charlotte Dauphin, l’absence d’un dirigeant à un moment clé de son développement conduit à la vente de la société Dauphin. Le champ est libre pour son concurrent principal JCDecaux, qui s'implante des lors sur l'affichage via le rachat du groupe Avenir[9].

En 1999, le groupe Dauphin est racheté par l’entreprise américaine Clear Channel/IHeartMedia, faisant du groupe le leader mondial de l’affichage[10].

Panneau d'affichage numérique

Années 2000 : affichage numérique

Au cours des années 2000, le groupe Dauphin passe sous la direction de Clear Channel Europe/IHeartMedia, qui numérise progressivement les panneaux d'affichage[11].

Techniques et formats

Dauphin - Mur Peint, Paris.

Du collage à même les murs et les palissades aux panneaux standardisés et décorés, tels que les 4x3 ou les trivisions, Dauphin est un initiateur des progrès techniques de l’affichage moderne[12].

Des entreprises confient leurs campagnes d'affichage Ă  Dauphin, par exemple Carrefour[13].

L’architecture et l’urbanisme

Le groupe Dauphin a porté depuis toujours une extrême attention à l’évolution des villes, au déplacement de ses habitants et à l’explosion de la périphérie. Dauphin investi ainsi dans la recherche et le développement de nouveaux formats et de nouvelles techniques d’affichage tout au long du XXe siècle pour perfectionner ses réseaux et les rendre pertinents face à ces mutations[7].

Murs peints

Dauphin développe des projets de murs peints en France depuis sa création en 1921[12]. Méthode d'affichage de moyen et long terme, le mur peint est une création originale qui satisfait un désir de pérennité d’une entreprise.

4 x 3

Affichage relief, Dauphin, 1985

Dauphin uniformise ses panneaux en développant le format 4x3, répondant aux conditions nouvelles de la circulation, aux déplacements pendulaires dans les grandes agglomérations et à l’importance nouvelle de l’automobile[14].

Autres médias

Parallèlement à ses activités dans l'affichage publicitaire, Dauphin développe des activités dans d'autres médias, tels que la radio[15].

Dauphin et l’art

Le groupe Dauphin est très impliqué dans le domaine de la création et de l’art contemporain depuis 1921[16] - [17].

L'entreprise Dauphin est l’un des principaux soutiens de nombreuses initiatives artistiques, entre autres : le Salon des Artistes, la Fiac [16], le Festival de Cannes, la Caméra d’Or[18], les rencontres d’Arles[19], le Festival international de l’Affiche et l’Académie Nationale des Arts de la Rue cofondée par Jacques Dauphin[20].

Notes et références

  1. Dauphin OTA, BNF
  2. Jacques Dauphin PDG de Dauphin OTA, UPE.
  3. (en) Roger Parry, The Ascent of Media, Nicholas Brealey Publishing, , p. 147.
  4. « De l’affiche à l’affichage (1860-1980) », sur openedition.org (consulté le )
  5. « Dauphin à l'affiche », sur Le Monde, (consulté le )
  6. « L'afficheur Dauphin achète la société espagnole Poster », sur Le Monde, (consulté le )
  7. Marcel Fitoussi, L'affichage, Presses universitaires de France,
  8. « AFFICHAGE : Dauphin a annoncé jeudi 13 janvier l'acquisition de l'afficheur Marignan », sur Le Monde, (consulté le )
  9. JCDecaux réorganise Avenir, Stratégies, 23 juin 2000.
  10. « Avec l'achat de Dauphin, Clear Channel devient leader mondial de l'affichage », sur Les Echos, (consulté le )
  11. (en) « Neon coup for Clear Channel », sur The Telegraph, (consulté le )
  12. « Tête d'affiches : Jacques Dauphin », sur Le Monde, (consulté le )
  13. Carrefour confie ses panneaux d'affichage Ă  Dauphin, Carrefour confie ses panneaux d'affichage Ă  Dauphin, LSA-Conso, 2001
  14. « De l’affiche à l’affichage (1860-1980) », sur openedition.org (consulté le )
  15. Publication, FM La Folle Histoire des Radios Libres, Annick Cojean, 1986, Grasset.
  16. « Peintures à l’affiche », sur Le Journal des Arts, (consulté le )
  17. « Giraudy émule de Dauphin », sur Le Journal des Arts, (consulté le )
  18. « Studio N°123 Mai 1997 », sur 1001mags.com, (consulté le )
  19. « Dauphin Affichage, Partenaire des Rencontres Photographiques d'Arles », sur strategies.fr, (consulté le )
  20. « « Un passeur dans le XXe siècle » Hommage à André Parinaud », (consulté le )

Voir aussi

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