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Daubonneau

Daubonneau (ou d'Aubonneau, Deaubonneau, d'Eaubonneau") est le nom d'une famille d'armateurs de La Rochelle[1] qui compte plusieurs personnalités qui se sont illustrées dans l'histoire des colonies et en politique :

  • Pierre Le Jouhan d'Aubonneau Ă©tait procureur du Roi en 1764 et habitait la paroisse et quartier Saint-Marc Ă  Saint-Domingue
  • Daubonneau est le fondateur et le directeur du Journal des colonies et rĂ©side Ă  Saint-Domingue. CondamnĂ© Ă  ĂŞtre dĂ©portĂ© par la loi du 22 fructidor an V Ă  l'Ă®le d'OlĂ©ron, il prend la fuite
  • Les Daubonneau sont aussi Ă  l'origine de plantations de cafĂ© en HaĂŻti (Saint-Domingue).
  • L'abbĂ© Jean-Baptiste-Antoine Deaubonneau Ă©tait curĂ© de Nieuil de 1787 Ă  1792. Il partit en exil Ă  Londres en 1792 et rentra en France après la RĂ©volution et termina sa vie comme curĂ© de Cozes.

René-Ambroise Deaubonneau

RenĂ©-Ambroise Deaubonneau est le fils de Jean-Baptiste Deaubonneau et de Catherine Garnier. Originaire de La Rochelle et après avoir Ă©tĂ© plusieurs annĂ©es notaire Ă  Montrouis, il avait montĂ© une plantation de cafĂ©, vers 1770 aux « Sources du PĂ©rou », dans les mornes puis une autre Ă  Bainet (Ă  15 km de Jacmel). Il fut Ă©lu dĂ©putĂ© de Petit-Goâve Ă  l'AssemblĂ©e coloniale et fut l’un des fondateurs de l’AssemblĂ©e dite de Saint Marc. Il fit partie des 85 "LĂ©opardins" qui partirent dĂ©fendre l’assemblĂ©e en . (Les LĂ©opardins sont les hommes qui "s’emparèrent du bâtiment d’état Le LĂ©opard, le 90, après en avoir sĂ©duit l’équipage qui s’était mutinĂ©")[2].

Après plusieurs mois passés en France, il rentre à Saint-Domingue. Il fut déporté de l’île sur ordre de Polverel le ainsi que son beau-frère, le colon Antoine de Bessas, planteur à Petit-Goâve sur Les Palmes et Les sources du Palmiste. Ce dernier, arrivé en 1784, épousa sa sœur Félicité-Constance Deaubonneau en .

Les deux hommes s'installèrent alors à Philadelphie. Deaubonneau et ses amis créent "l'Assemblée des colons patriotes, réfugiés à Philadelphie". En , René-Ambroise Deaubonneau quitte Philadelphie pour se rendre en France accuser les commissaires Polverel et Sonthonnax. Il sera alors emprisonné plusieurs mois à Nantes. Il ne retourna plus sur l’île. Les 27 fructidor V (septembre 95) et 18 Fructidor VII () il reçoit 2 jugements de déportation vers l’île d'Oléron car il est directeur d’une publication non autorisée, « Le journal des colonies »[3].

Deaubonneau a mal été orthographié par G. Debien, en Daubonneau, et donc par la suite, dans la plupart des nombreuses publications qui ont suivi, celles-ci ayant bénéficié des recherches faites par cet historien[4].

Voir aussi

Articles connexes

Note

  1. Source : index Moreau de Saint-MĂ©ry
  2. Victor Schœlcher in "Vie de Toussaint-Louverture"
  3. Le moniteur de la RĂ©publique des 27 Fructidor V et 18 Fructidior VII.
  4. Sources : Pour tout l'article, les recherches ont été effectuées aux Archives Nationales - séries Saint-Domingue : D/XXV sous-séries : - Assemblée Générale de la Partie Française de Saint-Domingue - Lettres de dénonciations envoyées aux commissaires civils de la République - Déportations et destitutions - Lettres interceptées par la censure
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