Das Fürlines

Das Fürlines est formé en 1985 dans la région de la Forêt-Noire, en Allemagne[1]. Il est conçu comme un tribute band des Monks[2], sur la base d'une idée qui a vu le jour lors d'une soirée alcoolisée[3]. Le quintette est composé de Wendy Wild au chant, au banjo et à la guitare, Holly Hemlock à la guitare et au chant, Deb O'Nair aux claviers et au chant, Liz Luv à la basse et Rachel Schnitzel à la batterie et au chant[1].

Peu de temps après sa formation, le groupe est relocalisé à New York et s'établit très rapidement dans la scène post-punk d'East Village[1]. Il se fait connaître à travers ses costumes et ses prestations scéniques frénétiques[1]. Leurs concerts incluent notamment un passage narratif et des concours de danse de polka[1]. Sur scène, les cinq femmes apparaissent vêtues de robes tyroliennes, de ledherosen cloutées, de casques d'Attila et de couronnes en bretzel[3]. Elles apparaissent dans des émissions télévisées comme Entertainment Tonight et Andy Warhol's 15 Minutes[1]. Das Fürlines joue en première partie pour Frank Zappa et se produit au club new-yorkais CBGB[4].

Malgré leur popularité grandissante à New York, un contrat avec une maison de disques leur échappe[1]. Le quintette sort en 1985 son premier album intitulé Das Fürlines Go Hog Wild, paru sur le propre label du groupe, Palooka Records[1]. L'album suivant, Lost in the Translation (1986), est quant à lui explicitement sexuel[1]. Le groupe sort deux ans plus tard un album-concept érotique, The Angry Years, inspiré par le livre Women Who Love Too Much[1]. Les cinq membres se séparent en 1988, après une tournée aux États-Unis marquée par une série de trahisons et de luttes internes[1].

Après la dissolution du groupe, Holly Hemlock se fait connaître sous son vrai nom, Holly George-Warren, en éditant notamment des ouvrages pour le magazine Rolling Stone[4]. En 1992 sort Bratwurst, Bierhalls and Bustiers: The Box Set, une compilation en quatre CD contenant notamment des faces B, des raretés et des outtakes[1]. Au début des années 1990, le groupe se reforme pour quelques concerts afin de lever des fonds destinés à payer les traitements médicaux de Wendy Wild[1]. La chanteuse meurt d'un cancer du sein en 1996[1].

• (en) Steven Blush, New York Rock: From the Rise of The Velvet Underground to the Fall of CBGB, New York, St. Martin's Griffin, 2016 (ISBN 978-1-250-08362-3, lire en ligne)
• (en) Holly George-Warren (dir.) et Patricia Romanowski (dir.), The Rolling Stone Encyclopedia of Rock & Roll : Revised and Updated for the 21^st Century, New York, Fireside (Simon & Schuster), 2001, 3^e éd. (1^re éd. 1983), 1114 p. (ISBN 978-0-7432-0120-9 et 0-7432-0120-5, lire en ligne)