Dakh Daughters
Dakh Daughters (« les filles du Dakh ») est un groupe théâtral et musical formé en 2012 à Kiev en Ukraine. Issu de la compagnie théâtrale du même nom créée à Kiev, le groupe féminin de sept membres varie les instruments et les langues chantées.
Pays d'origine | Ukraine |
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Genre musical | cabaret punk , musique folk |
Années actives | depuis 2012 |
Elles s'inscrivent dans l'héritage du cabaret punk.
Plusieurs membres des Dakh Daughters font aussi partie du projet DakhaBrakha.
Histoire
Dakh Daughters ont joué dans diverses villes ukrainiennes, ainsi qu’à l'étranger (Pologne, France, Russie...). Elles ont joué dans plusieurs festivals en Ukraine, comme le Zakhid près de Lviv et le GogolFest (Гогольфест) de Kiev, et en Europe comme au Festival des vieilles charrues[1]. Elles ont aussi participé au ZakhidFest et au festival des films muets à Odessa.
L’histoire de Dakh Daughters a commencé au GogolFest en 2012 comme un projet pilote spécial, puis elles ont joué au théâtre parisien Le Monfort.
Au départ non politique, le groupe a fait un clip sur la place de l'Indépendance à Kiev pendant les évènements d'Euromaïdan en .
En 2014, le groupe fait une tournée importante en France[2] et se produit notamment au Théâtre des Bouffes-du-Nord[3].
En 2016, elles participent à la création d'Antigone, d'après Sophocle et Bertolt Brecht, monté par Lucie Berelowitsch, spectacle créé en Ukraine en 2015 dans le cadre du printemps français à Kiev, puis joué en France[4].
En 2022, depuis Kiev menacée par l'invasion russe, Ruslana Khazipov lance un appel à la mobilisation internationale[5]. Avec Vlad Troitsky, elle participe au mouvement de mobilisation et d'alerte pour le soutien à la culture ukrainienne[6].
Style
Elles s'inscrivent dans l'héritage du cabaret punk ou du "freak-cabaret" tout en incluant des éléments de rap ou de musique traditionnelle ukrainienne[7]. Les participantes de la troupe manient plusieurs instruments : contrebasse, violoncelle, piano, maracas, guitare, violon, batterie, xylophone, accordéon, harmonica et tambourin (au total quinze instruments).
Elles utilisent parfois les textes originaux d'auteurs reconnus comme Taras Chevtchenko, Joseph Brodsky, Charles Bukowski ou l'absurdiste Alexandre Vvedenski[8]. Elles ont également repris le sonnet 35 de William Shakespeare dans le morceau Rozy / Donbass, ce qui les a fait connaître à un plus large public[9].
Comme le théâtre commence par la garde-robe, leur spectacle commence par l'apparition provocatrice des artistes dans leurs costumes de scène dans le style Serdutchka (chanteur-travesti ukrainien). Le coloris est maintenu par la complainte folklorique révolutionnaire Donbasse. Les chanteuses changent d’instruments, de styles et de langue. Dans leur performance elles ont donné une nouvelle interprétation et même une vie nouvelle à des poèmes connus de Chevtchenko et de Lessia Oukraïnka.
Notes et références
- « Les Dakh Daughters, World Jazz Reggae », sur Association des Vieilles Charrues
- Sami, « DAKH DAUGHTERS, LA BOMBE SUBVERSIVE VENUE DE KIEV », sourdoreille, (lire en ligne)
- Mathieu Conquet, « Dakh Daughters, Europe et femmes puissantes », France Culture, , Emission "ce qui nous arrive en musique" (lire en ligne)
- Yves Kafka, « "Antigone" ou la tragédie du pouvoir en marche »,
- Brigitte Salino, « L’artiste Ruslana Khazipova veut « réveiller les mères russes » », Le Monde, (lire en ligne)
- Aurélie Charon, « La résistance de la culture ukrainienne avec Vlad Troitskyi et Ruslana Khazipova des Dakh Daughters », France Culture, (lire en ligne)
- « Le cabaret punk et cru des Ukrainiennes de Dakh Daughters », sur Rue89,
- « Dakh Daughters », sur MC93
- (pl) « Córy Dakha niosą pomoc », sur Kultura online,
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Last.fm
- SoundCloud
- (en) MusicBrainz
- (en) Songkick