AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Cuprate supraconducteur

Les cuprates supraconducteurs sont des supraconducteurs à haute température constitués de couches d'oxyde de cuivre (CuO2) alternant avec des couches de réservoirs de charge (CR), qui sont des oxydes d'autres métaux.

Histoire

Chronologie du supraconducteur. Les cuprates sont affichés sous forme de diamants bleus, le diborure de magnésium et les autres supraconducteurs BCS s'affichent sous forme de cercles verts et les supraconducteurs à base de fer sous forme de carrés jaunes. Les cuprates sont actuellement les supraconducteurs à température la plus élevée, qui conviennent aux fils et aux aimants.

L'intĂ©rĂȘt pour les cuprates a fortement augmentĂ© en 1986 avec la dĂ©couverte de la supraconductivitĂ© Ă  haute tempĂ©rature dans l'oxyde mixte de baryum, de cuivre et de lanthane. La tempĂ©rature critique (Tc) pour ce matĂ©riau Ă©tait de 35 K, bien au-dessus du prĂ©cĂ©dent record de 23 K[1]. Des milliers de publications couvrent la supraconductivitĂ© des cuprates entre 1986 et 2001[2], et Bednorz et MĂŒller ont reçu le prix Nobel de physique un an seulement aprĂšs leur dĂ©couverte[3].

À partir de 1986, de nombreux cuprates supraconducteurs ont Ă©tĂ© identifiĂ©s et peuvent ĂȘtre classĂ©s en trois groupes sur un diagramme de phase tempĂ©rature critique en fonction de la teneur en trous d'oxygĂšne et de la teneur en trous de cuivre :

Structure

La cellule unitaire du cuprate supraconducteur à haute température BSCCO-2212.

Les cuprates supraconducteurs contiennent gĂ©nĂ©ralement des oxydes de cuivre dans les Ă©tats d'oxydation 3+ et 2+. Par exemple, YBa2Cu3O7 est dĂ©crit comme Y3+(Ba2+)2(Cu3+)(Cu2+)2(O2−)7.

Tous les cuprates supraconducteurs sont des matĂ©riaux en couches ayant une structure complexe dĂ©crite comme un super-rĂ©seau de couches de CuO2 supraconductrices sĂ©parĂ©es par des couches d'espacement, oĂč la dĂ©formation entre les diffĂ©rentes couches et les dopants dans les espaceurs induit une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© complexe qui, dans le scĂ©nario des super-bandes, est intrinsĂšque aux hautes tempĂ©ratures de supraconductivitĂ©.

Applications

Les supraconducteurs BSCCO ont dĂ©jĂ  des applications Ă  grande Ă©chelle. Par exemple, des dizaines de kilomĂštres de cĂąbles supraconducteurs BSCCO-2223 Ă  77 K sont utilisĂ©s dans les conducteurs du Grand collisionneur de hadrons du CERN[7] (mais les bobines de champ principal utilisent des supraconducteurs mĂ©talliques Ă  plus basse tempĂ©rature, principalement Ă  base de niobium – Ă©tain).

Notes et références

  1. (en) J. G. Bednorz et K. A. Mueller, « Possible high TC superconductivity in the Ba-La-Cu-O system », Z. Phys. B, vol. 64, no 2,‎ , p. 189–193 (DOI 10.1007/BF01303701, Bibcode 1986ZPhyB..64..189B)
  2. (en) Mark Buchanan, « Mind the pseudogap », Nature, vol. 409, no 6816,‎ , p. 8–11 (PMID 11343081, DOI 10.1038/35051238)
  3. (en) Nobel prize autobiography, sur nobelprize.org.
  4. (en) Sheng et Hermann A. M., « Bulk superconductivity at 120 K in the Tl–Ca/Ba–Cu–O system », Nature, vol. 332, no 6160,‎ , p. 138–139 (DOI 10.1038/332138a0, Bibcode 1988Natur.332..138S)
  5. (en) Schilling, Cantoni, Guo et Ott, « Superconductivity above 130 K in the Hg–Ba–Ca–Cu–O system », Nature, vol. 363, no 6424,‎ , p. 56–58 (DOI 10.1038/363056a0, Bibcode 1993Natur.363...56S)
  6. (en) Lee, « From high temperature superconductivity to quantum spin liquid: progress in strong correlation physics », Reports on Progress in Physics, vol. 71,‎ , p. 012501 (DOI 10.1088/0034-4885/71/1/012501, Bibcode 2008RPPh...71a2501L, arXiv 0708.2115)
  7. (en) Amalia Ballarino, « HTS materials for LHC current leads », CERN,‎ (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.