Cristián Labbé
Cristián Labbé Galilea, né le , est un homme politique chilien. Ancien maire du quartier de Providencia dans la capitale Santiago et ex-ministre et garde du corps d'Augusto Pinochet.
Maire de Providencia | |
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Josefa Errázuriz (en) | |
Ministre secrétaire général du gouvernement du Chili | |
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Enrique Correa Ríos (en) |
Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Escuela Militar del Libertador Bernardo O'Higgins (d) (colonel) Université catholique d'Amérique (maîtrise ès arts) Académie de la guerre de l'armée chilienne (d) (pédagogie) Université Adolfo-Ibáñez (diplôme (d)) |
Activités | |
Père |
Alberto Labbé Troncoso (d) |
Fratrie |
Alberto Labbé (d) |
Enfant |
Cristián Labbé Martínez (en) |
A travaillé pour | |
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Parti politique | |
Arme |
Biographie
Après le coup d’État du 11 septembre 1973, Cristián Labbé participe à l'enlèvement et à l'exécution de treize personnes dans la caserne Tejas Verdes de San Antonio. Cette dernière était, pendant la période de la dictature, un centre de détention et de torture redouté : les prisonniers étaient frappés, torturés à l'électricité, brûlés ou encore soumis à des simulacres d'exécution[1].
Il fait carrière dan l'armée et atteint le grade de colonel, devenant un temps garde du corps d'Augusto Pinochet. Il est ensuite ministre pendant près d'un an sous le régime militaire[1].
Il poursuite sa carrière politique après la chute du régime, rejoignant l'Union démocrate indépendante (UDI), et est maire pendant seize ans (1996-2012) du quartier de Providencia dans la capitale Santiago[1]. Il reste un ardent partisan d'Augusto Pinochet, organisant notamment une cérémonie en hommage à Miguel Krassnoff, un ancien dirigeant de la DINA condamné pour enlèvement, assassinat et torture[2]. Lors de l’arrestation de l'ancien dictateur à Londres en 1998, il donne l'ordre aux services municipaux de ne pas enlever les ordures des ambassades britannique et espagnole[3].
Il est arrêté en 2014 pour des meurtres perpétrés durant la dictature[1].
Notes et références
- Chili : un ancien maire de Santiago arrêté pour crimes durant la dictature, Le Monde, 20 octobre 2014.
- « Au Chili, la dictature de Pinochet n’en est plus une », sur Le Monde diplomatique,
- José Maldavsky, « Heure de vérité pour la démocratie chilienne », sur Le Monde diplomatique,