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Crispin de Viterbe

Crispin de Viterbe (Viterbe, - Rome, ), de son vrai nom Pietro Fioretti, est un religieux italien de l'ordre des Frères mineurs capucins.

Crispin de Viterbe
Image illustrative de l’article Crispin de Viterbe
Saint
Naissance
Viterbe, États pontificaux
Décès (à 81 ans)
Rome, États pontificaux
Nationalité Italien
Ordre religieux Frères mineurs capucins
Vénéré à église Santa Maria della Concezione dei Cappuccini, Rome
BĂ©atification
par Pie VII
Canonisation
par Jean-Paul II
Vénéré par l'Église catholique romaine
FĂŞte 19 mai

Il a occupé plusieurs fonctions pour l'ordre dans des villes autour de Rome où il est devenu une figure populaire, également apprécié par divers nobles et prélats - même le pape Clément XI lui rendit visite pour lui demander conseil et soutien. Son sens de l'humour chaleureux, sa modestie et sa sagesse de vie simple et modeste ont été agrémentés par quelques miracles au cours de son existence. Profondément attaché à la Vierge Marie dès son plus jeune âge, il s'est mis sous sa protection et à diffuser son culte. Il a même fabriqué un petit autel qui lui était dédié lorsqu'il servait dans les cuisines de la maison d'Orvieto.

Reconnu saint catholique, il est fêté le 19 mai[1].

Sa vie

Pietro Fioretti est né le , à Viterbe en Italie de parents ouvriers. Sa mère, dès son plus jeune âge, lui inspira une grande dévotion à Marie. Chaque fois qu'elle emmenait son fils à l'église, ils s'arrêtaient devant l'autel de la Vierge, et elle lui disait « Voilà ta vraie Mère ».

Tout enfant, il perdit son père et fut placé chez un oncle, cordonnier. Avec les quelques sous qu'il gagnait, Pietro allait acheter des fleurs pour les apporter à la Sainte Vierge. Grâce au soutien d'un père carme, il a pu aller dans des écoles dirigées par les Jésuites.

À l'âge de 25 ans, touché et inspiré par une procession franciscaine, il eut envie de rejoindre les Frères capucins. Malgré sa faible santé, il voulait servir Dieu. Il intégra donc le couvent et prit le nom de Crispin en hommage aux patrons des cordonniers Crispin et Crispinien (ou Crépin et Crépinien).

Il s'engagea à copier les vertus de son patron Félix de Cantalice qu'il choisit comme modèle. Il développa aussi un intérêt plus prononcé aux vies saintes de Claire d'Assise, Fidèle de Sigmaringen et Joseph de Leonessa.

Il prit l'habitude de se contenter de peu sans ménager ses efforts. Il se levait tôt le matin pour méditer avant d'assister aux offices. Pour le déjeuner, il prenait une soupe de légumes ou un morceau de pain trempé dans l'eau. Il pratiquait souvent l'aumône, et sortait régulièrement pour visiter les condamnés de la prison locale, ainsi que les malades des hôpitaux et des infirmeries alentours.

Il exerça toutes les tâches ancillaires qu'on lui demandait : bêcher le jardin, quêter, faire la cuisine, soigner les malades, etc., tâches dont il s'acquittait dans la joie et la bonne humeur constantes. Le frère infirmier disait de lui : « Frère Crispin n'est pas un novice, mais un ange ». Il fut également cuisinier au couvent de Tolfa : « Une cuisine pauvre dans une cuisine propre » était sa devise.

Pendant quarante ans il fut surtout moine quêteur pour son couvent d'Orvieto. Tout en demandant des moyens à ceux qu'il sollicitait, et souvent du pain pour lui, il leur parlait de Dieu et de la Vierge Marie pour laquelle il avait toujours une aussi profonde dévotion. D'ailleurs, quand on lui soumettait des cas douloureux ou difficiles, il répondait : « Laissez-moi parler un peu avec Madame ma Mère (mia Signora Madre), puis revenez me voir ».

De 1703 Ă  1709, il partage le quotidien des Capucins de Monterotondo.

Il mourut à Rome le d'une pneumonie[2], en laissant à tous ses contemporains le souvenir d'un saint homme joyeux, partageant sa bonne humeur et témoignant de sa foi sans limite devant ses frères tout en accomplissant les plus humbles besognes.

Anecdotes sur sa vie (tradition)

  • Sa mère lui avait enseignĂ© de mettre toute sa confiance dans la Vierge Marie et d'avoir recours Ă  elle en toutes circonstances. Un jour qu'il Ă©tait montĂ© sur un arbre avec trois camarades, une branche se cassa, et ils tombèrent sur des pierres. Le petit Pietro s'Ă©cria aussitĂ´t : « Sainte Vierge Marie, venez Ă  mon aide ! ». Ses trois camarades furent gravement blessĂ©s et seul Pietro se releva sans une Ă©gratignure[3].
  • Dans tous les couvents oĂą on l'envoyait, Crispin dressait Ă  son usage un petit autel Ă  Marie. Un jour qu'il y avait placĂ© deux belles fleurs, elles furent volĂ©es par deux malandrins. Le lendemain, un religieux lui donna deux cierges ; Crispin les alluma et sortit pour aller cueillir des lĂ©gumes dans le jardin ; le religieux qui les lui avait donnĂ©s les enleva, et se cacha pour voir comment Crispin allait rĂ©agir. Ă€ son retour, Crispin, ne voyant plus les cierges, se plaignit Ă  Marie: « Comment ! Hier les fleurs et aujourd'hui les cierges ! Ă” ma Mère, Vous ĂŞtes trop bonne ; bientĂ´t on Vous prendra Votre Fils dans les bras et Vous n'oserez rien dire ! ».
  • Quand on le plaignait de son excès de travail, il disait en riant le mot de saint Philippe NĂ©ri : « Le paradis n'est point fait pour les lâches ! ».
  • Un jour, une maladie contagieuse se rĂ©pandit dans son couvent. Son supĂ©rieur lui demanda : « Voulez-vous risquer votre vie et aller soigner vos frères ? ». Crispin lui rĂ©pondit : « Voulez-vous ? J'ai laissĂ© ma volontĂ© Ă  Viterbe, en entrant chez les Capucins ». Il alla soigner tous ses frères sans jamais ĂŞtre atteint par l'Ă©pidĂ©mie.
  • Il aimait beaucoup aller quĂŞter pour sa communautĂ© et s'appelait lui-mĂŞme "l'âne des Capucins". Si, pour l'Ă©prouver, on l'insultait, il s'Ă©criait : « Dieu soit louĂ© ! On me traite ici comme je le mĂ©rite ».

BĂ©atification et canonisation

Intérieur de l'église romaine Santa Maria della Concezione dei Cappuccini où repose son corps incorruptible.

Son corps, trouvé parfaitement conservé en 1959 lors d'une exhumation, repose dans un autel latéral de l'église Santa Maria della Concezione dei Cappuccini à Rome.

Sources

  • AbbĂ© L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'annĂ©e - Tours - Mame- 1950.

Notes et références

  1. Saint Crispin de Viterbe, religieux o.f.m. cap. († 1750), fête le 19 Mai, L'Évangile au Quotidien.
  2. (en) « Saint Crispin of Viterbo - Saint of the Day - May 19 », sur Catholic Daily Readings, (consulté le )
  3. Mgr de SĂ©gur

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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