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Couvent des Filles-Saint-Thomas

Le couvent des Filles-Saint-Thomas, appelé aussi couvent des Filles-de-Saint-Thomas-d'Aquin était un vaste monastère étendu de la rue Saint-Augustin à la rue Feydeau, situé à Paris sur l'emplacement actuel du palais Brongniart jusqu'à la Révolution française.

Couvent des Filles-Saint-Thomas
Image illustrative de l’article Couvent des Filles-Saint-Thomas
Le couvent sur le plan de Turgot.
Présentation
GĂ©ographie
Pays France
CoordonnĂ©es 48° 52′ 09″ nord, 2° 20′ 29″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Couvent des Filles-Saint-Thomas
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Couvent des Filles-Saint-Thomas

Historique

Les filles de Saint-Thomas étaient des religieuses hospitalières et leur couvent fut fondé en 1626 à Paris par Anne de Caumont. Le couvent héberge ensuite le salon de madame Doublet de Persan, amie de Bachaumont (1690–1771) premier médecin du dauphin et grand-père paternel de Chateaubriand. Le couvent a donné son nom à une rue des Filles-Saint-Thomas, présente sur les plans de Paris en 1760 et 1771, qui allait de la rue Vivienne jusqu'à la rue Notre-Dame-des-Victoires[1] et dont une version raccourcie a subsisté. La rue Vivienne se prolongeait alors jusqu'à la rue Feydeau, mais le couvent des Filles-Saint-Thomas la raccourcit, pour agrandir son domaine.

Maintenue Ă  la RĂ©volution française, la communautĂ© fut cependant expropriĂ©e Ă  la suite d'activitĂ© contre-rĂ©volutionnaire menĂ©e par le bataillon des Filles-Saint-Thomas, qui joua un rĂ´le important lors de l'insurrection royaliste du 13 vendĂ©miaire an IV. Ă€ la tĂŞte de la contre-rĂ©volution parisienne se trouve alors une « section sans cesse dĂ©noncĂ©e Ă  l'AssemblĂ©e nationale, dans les journaux, dans les cafĂ©s et les places publiques Â», comme « un repaire de modĂ©rĂ©s et de contre-rĂ©volutionnaires Â»[2], la « section de la Bibliothèque, anciennement district des Filles-Saint-Thomas Â», dont « les assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales se tiennent en l'Ă©glise du couvent des Filles-Saint-Thomas Â»[3].

La « commission des Cinq Â» donne l'ordre au gĂ©nĂ©ral Jacques de Menou de Boussay d'occuper rue Vivienne le couvent des Filles-Saint-Thomas. Il obĂ©it puis tergiverse, parlemente avec les insurgĂ©s et fait faire demi-tour Ă  ses troupes. Menou est destituĂ© et remplacĂ© par Barras, avec comme adjoints les reprĂ©sentants Delmas, Goupilleau de Fontenay et Laporte, et sous ses ordres des gĂ©nĂ©raux sans emploi, parmi lesquels Bonaparte[4].

Quand fut démoli le couvent des Filles-Saint-Thomas, la rue Vivienne put se continuer à nouveau jusqu'à la rue Feydeau, et fut prolongée jusqu'au boulevard Montmartre en 1829[5]. Un passage (privé) des Colonnes est entre-temps ouvert en 1791, qui devient rue en 1797. Sur le côté de la rue Vivienne, un hangar a hébergé en 1817 la Bourse de Paris, qui a ensuite déménagé en 1826, sur le même terrain, dans le palais Brongniart, achevé après 18 ans de travaux.

Références

  1. « vallee-culture.hauts-de-seine.… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  2. La Contre-Révolution parisienne : la section de la Bibliothèque (1790-1795), par Laurence Coudart, mémoire de maîtrise sous la direction d'Albert Soboul, université de Paris-I, IHRF, 1982.
  3. "La Contre-Révolution parisienne : la Section de la Bibliothèque (dite aussi section de 92 et section Lepeletier) (1790-1795) par Laurence Coudart, Annales historiques de la Révolution française, 1990
  4. Les Thermidoriens - Le 13 Vendémiaire
  5. Paris pittoresque [http://www.paris-pittoresque.com/rues/211.htm)
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