Couvent des Augustins de Chinon
Le couvent des Augustins est un ancien couvent dans la commune de Chinon, dans le département français d'Indre-et-Loire.
Type | |
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Construction |
XIVe et XVIIe siècles |
Pays | |
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RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune |
Coordonnées |
47° 09′ 59″ N, 0° 14′ 35″ E |
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Il est construit au milieu du XIVe siècle, en reprenant en grande partie des bâtiments déjà existants, agrandi au XVIIe siècle mais, depuis la Révolution française, une grande partie de ses locaux accueille la sous-préfecture de Chinon. Au XXIe siècle, le reste des bâtiments est consacré au conservatoire de musique et de danse et à une école privée.
Localisation
Le couvent est implanté à l'est de ville-fort médiévale, dans le faubourg Saint-Étienne. Dans la topographie moderne, il s'étire le long de la rue Philippe-de-Commines, entre l'église Saint-Étienne de Chinon au nord jusqu'à la place Mirabeau au sud.
Histoire
Moins d'un siècle après la fondation de l'ordre de Saint Augustin en 1243, une bulle pontificale de Jean XXII autorise en 1334 la création d'un couvent de cet ordre à Chinon et l'archevêque de Tours Pierre de Fretaud permet l'édification d'une église[1]. Les terrains et bâtiments mis à disposition des Augustins se revèlent toutefois insuffisants et il faut attendre de nouvelles acquisitions pour que la construction, sans doute aussi retardée par le début de la guerre de Cent Ans, commence véritablement en 1359[2].
En 1649, le couvent s'agrandit vers l'est sur l'emprise d'une rue, ce qui oblige les Augustins à céder au nord des terrains pour le percement d'une nouvelle voie desservant les terrains menacés d'enclavement[3]. Les bâtiments existants sont remaniés, et en premier lieu l'église dont toute la partie occidentale est aménagée en habitation à l'usage du prieur[4].
En 1705 le corps de ville demande aux Augustins de diriger le collège — les cours se donnent sans doute dans les locaux du couvent — mais les résultats sont mauvais et la charge leur est retirée en 1721[5].
Le couvent n'abrite plus que sept moines en 1766[6] et ils doivent quitter les lieux lorsque le décret des 13 et supprime les ordres mendiants. Les bâtiments du couvent, déclarés bien nationaux, sont mis en vente mais les autorités locales refusent de les céder à l'adjudicataire en 1791, et ils restent définitive propriété du district[7], exceptés les deux bâtiments les plus septentrionaux qui sont quand même vendus[8].
Le 9 prairial an VII (), le premier sous-préfet de Chinon prend ses fonctions dans la partie conservée par l'État[6].
En 2004, des travaux sont engagés pour dégager et étudier la structure des arcades de l'aile orientale du cloître[9].
Description
- Sous-préfecture
- 1 : Bâtiments conventuels
- 2 : Cloître
- 3 : Aile du cloître
- 4 : Église
- Autres affectations
- 5 : Bas-côté
- 6 : Chapelle
- 7 : Cour
Les importantes modifications apportées au XVIIe siècle ne permettent pas d'apprécier l'emprise exacte du couvent avant cette date ; ses bâtiments devaient sans doute s'étendre bien davantage vers le nord, au-delà de la rue Urbain-Grandier percée à cette date.
Les bâtiments épousent la forme d'un quadrilatère entourant le cloître dont une partie de l'arcature orientale est visible.
Notes et références
- Garcia 2004, p. 837.
- Garcia 2004, p. 841.
- Garcia 2004, p. 843.
- Garcia 2004, p. 845-846.
- Garcia 2004, p. 838-839.
- « Le couvent des Augustins » [PDF], sur le site de la sous-préfecture de Chinon (consulté le ).
- Garcia 2004, p. 850-851.
- de Cougny 1898, p. 250.
- DufaĂż 2005, p. 984.
Pour en savoir plus
Bibliographie
- Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 2-8544-3136-7).
- Gustave de Cougny, Chinon et ses environs, Tours, Mame, , XV et 567 p.
- Bruno Dufaÿ, « Sous-préfecture de Chinon : les arcades du cloître dégagées de leur gangue », Bulletin de la Société des amis du Vieux Chinon, t. X, no 9,‎ , p. 984-992 (lire en ligne).
- Jean-Luc Flohic (dir.), Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, t. I, Paris, Flohic, , 1408 p. (ISBN 2-8423-4115-5).
- Michel Garcia, « Le couvent des Augustins : histoire mouvementée d'un édifice méconnu », Bulletin de la Société des amis du Vieux Chinon, t. X, no 8,‎ , p. 838-852 (lire en ligne).
- Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN 2-8555-4017-8).