Coton de Siam blanc
Le coton de Siam blanc est une appellation que les planteurs de coton de Saint-Domingue[1] avaient imposée sur le marché mondial au XVIIIe siècle dans les moments forts de l'histoire des indiennes de coton en Europe, car elle répondait à la nécessité de produire des cotonnades douces et très blanches, pour pouvoir les imprimer de motifs en couleur
Plus fin que le coton de la Jamaïque, encore plus blanc que le « Cayenne », le coton de Siam blanc a une rentabilité plus élevée, 24 % contre 14 %[2]. Il était cultivé à la Martinique, et aux Cayes, à Saint-Domingue, sous le même nom, après avoir été considéré comme une simple variété du "Siam couronné de Saint-Domingue", moins blanc et moins soyeux. Il est décrit par Alexandre Henri Tessier un planteur de Saint-Domingue dans une Encyclopédie méthodique, rédigée de retour d'un voyage chez les industriels écossais, mené afin de savoir quelles sont les variétés de coton qui conviennent le mieux au filage[3].
Il a été concurrencé à la fin de la révolution cotonnière de Saint-Domingue par le Sea Island cotton et le Coton de Sainte-Marthe appelé aussi « coton de soie », jugé plus délicat et d'un meilleur rendement. Dans un mémoire adressé à la Société d'agriculture, Médéric Louis Élie Moreau de Saint-Méry explique que la Coton de Sainte-Marthe a été introduit à Saint-Domingue par les Espagnols au cours de l'année 1757. La Société nomma à la demande de Médéric Louis Élie Moreau de Saint-Méry, trois de ses membres comme commissaires, pour étudier sa capacité à être utilisé par les machines des premiers entrepreneurs du coton britannique et le test fut réussi[3].
Références
- Encyclopédie méthodique : Agriculture, , 760 p. (lire en ligne), p. 569.
- Guillaumin (Gilbert-Urbain, M.), Dictionnaire universel théorique et practique du commerce et de la navigation, , 1828 p. (lire en ligne), p. 867.
- Encyclopédie méthodique. Agriculture, Volume 3, par Alexandre-Henri Tessier, André Thouin,Auguste-Denis Fougeroux de Bondaroy