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Corps quasi-fini

En mathématiques, un corps quasi-fini[1] est une généralisation d'un corps fini. La théorie des corps de classes locaux traite généralement de corps à valuation complets dont le corps résiduel est fini (c'est-à-dire un corps local non-archimédien), mais la théorie s'applique aussi bien lorsque le corps résiduel est seulement supposé quasi-finis[2].

DĂ©finition formelle

Un corps quasi-fini est un corps parfait K muni d'un isomorphisme de groupes topologiques.

oĂč Ks est une clĂŽture algĂ©brique de K (nĂ©cessairement sĂ©parable parce que K est parfait). L'extension de corps Ks/K est infinie, et le groupe de Galois se voit par consĂ©quent attribuĂ© la topologie de Krull. Le groupe est le groupe profini des nombres entiers Ă  l'Ă©gard de ses sous-groupes d'index fini.

Cette dĂ©finition Ă©quivaut Ă  dire que K a une unique (nĂ©cessairement cyclique) extension Kn de degrĂ© n pour chaque entier n ≄ 1, et que l'union de ces extensions est Ă©gale Ă  Ks[3]. En outre, dans le cadre de la structure de corps quasi-fini, il y a un gĂ©nĂ©rateur de Fn pour chaque Gal(Kn/K), et les gĂ©nĂ©rateurs doivent ĂȘtre cohĂ©rent, dans le sens oĂč si n divise m, la restriction de Fm Ă  Kn est Ă©gale Ă  Fn.

Exemples

L'exemple le plus simple, est le corps fini K = GF(q). Il a une unique extension cyclique de degré n, à savoir Kn = GF(qn). L'union de Kn est la clÎture algébrique de Ks. Nous prenons Fn comme étant l'élément de Frobenius; c'est-à-dire Fn(x) = xq.

Un autre exemple est K = C((T)), l'anneau des séries formelles de Laurent en T sur le corps C des nombres complexes. Celles-ci sont simplement des séries formelles dans lesquelles nous permettons également un nombre fini de termes de degrés négatifs. Alors K a une unique extension cyclique

de degrĂ© n pour chaque n ≄ 1, dont l'union est une clĂŽture algĂ©brique de K appelĂ©e le champ des sĂ©ries de Puiseux, et dont un gĂ©nĂ©rateur de Gal(Kn/K) est donnĂ©e par

Cette construction fonctionne si C est remplacé par un corps fini algébriquement clos C de caractéristique zéro[4].

Références

  1. (Artin et Tate 2009, §XI.3) dit que le corps satisfait l'axiome de Moriya.
  2. Comme l'a montré Mikao Moriya ((Serre 1979, chapter XIII, p. 188))
  3. (Serre 1979, §XIII.2 exercise 1, p. 192)
  4. (Serre 1979, §XIII.2, p. 191)
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