Coron d'Appaumée
Le coron d'Appaumée à Ransart, section de la ville belge de Charleroi, est un coron dépendant de l'ancien charbonnage d'Appaumée datant du début du XXe siècle.
Destination initiale |
Habitation |
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Destination actuelle |
Habitation |
Construction |
années 1920 |
Commanditaire |
S.A. des Houillères Unies du Bassin de Charleroi |
Propriétaire |
Propriétés privées |
Patrimonialité |
Coordonnées |
50° 27′ 05″ N, 4° 29′ 22″ E |
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C'est le seul vestige significatif de l'activité industrielle qui s'est déroulé à cet endroit et est classé comme ensemble architectural en 1994.
Historique
Dans la région de Charleroi, au XIXe siècle, le patronat charbonnier va développer une politique sociale « paternaliste » avec mise à disposition de logements à la main d'œuvre. Ceci dans le but d'exercer un contrôle sur les ouvriers également dans leur vie extra-professionnelle[1]. Bien que cette initiative patronale s'essouffle après la Première Guerre mondiale, c'est dans les années 1920 que la « Société des Houillères unies du Bassin de Charleroi » construit le coron d'Appaumée. C'est l'époque de l'arrivée des premiers travailleurs étrangers : Italiens fuyant le fascisme et Polonais. L'ensemble est construit à la lisière du carreau du charbonnage[2].
Quand le charbonnage d'Appaumée cesse ses activités en , le coron est mis en vente et les maisons achetées par des particuliers. La multiplication des propriétaires faisait courir le risque à l'ensemble de perdre son homogénéité qui est sa principale qualité architecturale. À l'exception de la modification de quelques ouvertures de baies, celle-ci fut cependant préservée[2]. D'où le classement comme ensemble architectural par arrêté du Gouvernement wallon du [1].
Architecture
L'ensemble est composé de dix-huit maisons accolées, construites perpendiculairement à la rue, ayant chacune un jardin à l'avant et une cour à l'arrière. Les façades au pignon en briques cimentées et colorées, sont composées de deux niveaux de deux travées aux baies quadrangulaires plus une fenêtre au pignon[3]. L'alignement fait penser à une rangée de cabines de bains de la Belle Époque[2].
Notes et références
- Forti 1994, p. 480.
- Forti 1994, p. 482.
- Patrimoine monumental de Belgique, volume 20, p. 172
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0, lire en ligne)
- Alain Forti, « Le Coron d'Appaumée de la S.A. des Houillères Unies du Bassin de Charleroi », dans Le patrimoine industriel de Wallonie, Liège, Édition du Perron, (ISBN 978-2-87114-113-6), p. 480-483