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Coordination nationale Ă©tudiante de 2006

Une coordination nationale étudiante regroupant des délégués d'universités mobilisées en France contre le CPE et la loi pour l'égalité des chances s'est organisée à l'appel des étudiants de l'Université Rennes 2, réunis en assemblée générale.

Structure temporaire (à l'inverse des syndicats), celle-ci vise à coordonner les actions et revendications à l'échelle nationale. La loi pour l'égalité des chances, inscrite au Journal officiel le , prévoit, outre le CPE (« Contrat première embauche »), l'apprentissage dès 14 ans, la suppression des allocations familiales en cas d'absences répétées aux cours (dit « Contrat de responsabilité parentale ») et le travail de nuit dès 15 ans.

Le mouvement se disait non partisan mais il a Ă©tĂ© situĂ© par certains observateurs comme l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur comme Ă©tant « proche de l'extrĂŞme-gauche Â»[1].

Toutefois, dans la jeunesse, la désapprobation de ce nouveau contrat fut massive et les manifestations ne regroupèrent pas que des militants de gauche ou d'extrême-gauche.

La coordination nationale étudiante a appelé à la grève générale (le slogan sera repris sur des autocollants de façon poétique : « rêve générale »), et à des actions coup de poing visant à bloquer les infrastructures du pays (autoroutes, gares, aéroports, etc.)[2]. De nombreuses actions ont été recensées les jours suivant le discours du président français Jacques Chirac, perçu par le mouvement anti-CPE comme provocateur.

Rennes

La première coordination nationale a lieu à Rennes le samedi [3].

Jussieu (Paris)

La coordination nationale étudiante (composée de délégués élus au sein de 39 universités) réunie le appelle à « la grève reconductible des étudiants à partir du » contre le CPE, le CNE, et la baisse des postes aux CAPES.

Poitiers

Cette réunion de la coordination s’est tenue le samedi 11 et le dimanche .

C'est la première fois qu'un délégué (de Paris 1 Tolbiac) a proposé le renvoi du gouvernement .

Diverses actions ont lieu, dont des voitures miniatures brûlées en centre-ville (en référence aux émeutes de l'automne 2005[4]).

Dijon

La coordination nationale étudiante s'est réunie à Dijon, le dimanche . C'est lors de celle-ci que, sous l'impulsion d'un délégué de la Sorbonne, la coordination nationale appela à une grève générale en exigeant notamment des syndicats professionnels de reprendre ce mot d'ordre .

Aix-en-Provence

Outre les dates des manifestations nationales, deux plates-formes de revendications sont organisées : l'une étudiante, l'autre lycéenne.

L'appel d'Aix (Ă©tudiant) :

  • Augmentation des postes aux concours CAPES, CAPET, AgrĂ©gation.
  • Positionnement contre le contrat de travail unique Ă  venir
  • DĂ©fense d'un CDI pour tous
  • DĂ©fense du code du travail
  • DĂ©mission du Gouvernement
  • Abrogation de l’ensemble de la loi dite « sur l'Ă©galitĂ© des chances » en mot d'ordre des manifestations, sur les tracts.
  • Annulation des sanctions administratives envers les grĂ©vistes
  • Appel Ă  tous les syndicats pour qu’ils appellent Ă  la grève gĂ©nĂ©rale
  • Exclure des amnisties les militants d'extrĂŞme droite
  • RĂ©ouverture des universitĂ©s fermĂ©es administrativement
  • Boycott des syndicats Ă©tudiants aux nĂ©gociations pour permettre aux porte-parole de la Coordination nationale d'y aller en tant que reprĂ©sentants lĂ©gitimes.

L'appel d'Aix (lycéen) :

  • Abrogation du Contrat nouvelle embauche
  • RĂ©el rĂ©investissement de l'État dans l'Éducation nationale
  • Retrait de la Loi Fillon
  • Pas de sanctions pour les manifestants mobilisĂ©s
  • Plus d'emploi dans l'Ă©ducation
  • DĂ©mission du Premier ministre
  • Interdiction du licenciement dans les entreprises faisant du profit
  • Refus du renvoi des lycĂ©ens et Ă©tudiants « sans papiers »
  • Refus de la prĂ©sence policière dans les lycĂ©es

Lille

La coordination lilloise des 1er et réunit 500 étudiants et lycéens, venus de 69 établissements du supérieur et de 45 lycées[5] sur l'université Lille III (site de Pont de bois). Elle fusionne les 2 plates-formes (ce qui constitue l'appel de Lille). La coordination appelle à la grève générale et lance un appel à un mouvement contre la précarité[6].

Lors de cette coordination, une délégation du « comité inter-luttes » intervient[7], émanation de l'activité des assemblées générales lilloises qui réunit des associations et syndicats participant au mouvement contre la précarité. L'intervention est faite par Vladimir Nieddu, syndicaliste lillois membre de cette commission[8].

Lyon

La coordination se déroule, pour l'université Lyon-II, sur le campus de Bron les 8 et [9].

Nancy

La coordination a lieu sur le campus de Nancy-II[10] et regroupe 200 délégués représentant 38 sites bloqués ou mobilisés.

Lors de cette coordination, seuls les médias « alternatifs » sont autorisés, les médias considérés comme « commerciaux » étant refusés .

Plusieurs revendications sont votées :

Bordeaux

La coordination a lieu sur le campus de Bordeaux III (Université Louise Michel de Montaigne) samedi 22 et dimanche . Elle réunit un nombre moins important de délégations que par le passé (24 délégations dont 20 sites universitaires, 3 délégations lycéennes représentant au moins 18 lycées et une délégation de salariés). Certaines organisations de salariés interviennent : Collectif militant de Pessac, la CGT-Éducation, des Intermittents du spectacle, Solidaires.

La plate-forme est organisée par grand thèmes :

Économie

  • Un emploi stable pour tous
  • Retrait du Contrat nouvelles embauches et de tous les contrats prĂ©caires
  • Refus dès maintenant d'un futur Ă©ventuel contrat unique, dĂ©fense du Code du travail, dĂ©fense du CDI pour tous
  • Interdiction aux entreprises de licencier massivement quand elles font du profit
  • Retrait de la Loi dite sur « l'Ă©galitĂ© des chances » (LEC).
  • Contre la prĂ©carisation Ă©conomique : suppression de la charte des stages, de la rĂ©forme UnĂ©dic et de la loi Fillon 2003 sur les retraites
  • RĂ©engagement financier de l’État dans le Service Public : retrait de la Loi organique relative aux lois de finances

Éducation

  • Retrait de la Loi dite sur « l'Ă©galitĂ© des chances » (LEC)
  • RĂ©engagement financier de l'État dans le service public pour une universitĂ© publique :
    • Pour la reconnaissance de nos diplĂ´mes : abrogation du LMD
    • Suppression du pacte pour la recherche
    • IntĂ©gration de tous les personnels prĂ©caires des universitĂ©s

Appel de la coordination nationale unitaire des 6 et Ă  Toulouse Rangueil

  • Retrait de la loi Fillon
  • CrĂ©ation d’un plan pluriannuel de crĂ©ations de postes Ă  la hauteur des besoins dans l'Éducation nationale
  • RĂ©tablissement du statut des MI/SE
  • Non expulsion des « sans-papiers » lycĂ©ens

Culture

  • Contre la rĂ©forme sur le statut des intermittents
  • GratuitĂ© de l’accès aux espaces culturels.

Social

  • Contre les lois sĂ©curitaires :
    • Retrait de la loi CESEDA : rĂ©gularisation de tous les Ă©trangers en situation irrĂ©gulière
    • Abrogation de la loi dite Perben II, de la loi dite Sarkozy III sur la prĂ©vention de la dĂ©linquance et du projet de loi dit Raoult.
  • Dissolution du bloc identitaire et refus d’amnistie aux personnes d’extrĂŞme droite.
  • Pour un retour aux politiques sociales de prĂ©vention et des moyens pour les travailleurs sociaux.
  • GratuitĂ© des transports en commun pour tous.
  • Un logement pour tous et refus de toutes expulsions

Politique

Arrêt du traitement répressif des mouvements sociaux :

  • amnistie des lycĂ©ens qui ont participĂ© au mouvement contre la loi Fillon,
  • amnistie des personnes poursuivies Ă  la suite de la rĂ©volte des quartiers populaires en
  • amnistie des Ă©tudiants et des lycĂ©ens qui ont participĂ© au mouvement contre le CPE, rĂ©ouverture administrative des facs et prise en charge par l’État des dĂ©gâts occasionnĂ©s par l’occupation des universitĂ©s.
  • subvention administrative pour les grĂ©vistes et les manifestants.

Les directions des organisations syndicales étudiantes et des salariés sont appelées à participer à la grève générale. Les syndicats d'étudiants sont appelés à boycotter les négociations avec le gouvernement puisque la coordination étudiante estime que c'est son rôle.

La coordination appelle à la démission du gouvernement et du Président de la République.

L'organisation a aussi lancé un appel intitulé « Appel de Bordeaux »[16].

Toulouse Rangueil

La coordination nationale des 6 et a eu lieu sur le campus de Toulouse Rangueil.

Un appel, l'appel de Toulouse, a été lancé[17].

Notes et références

Voir aussi

Liens internes

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