Convention de Sofia (1915)
La Convention de Sofia, signée le , est un accord conclu secrètement entre le royaume de Bulgarie, d'une part, et les puissances centrales, de l'autre.
Contexte
Alliance bulgaro-ottomane de 1914
La convention de 1915 modifie les termes de l'alliance conclue entre les deux monarchies le .
Acquisitions bulgares
Les négociateurs bulgares parviennent à faire avaliser par leurs alliés de large annexions bulgares en Serbie, comprenant la Macédoine serbe jusqu'à la ligne de la Morava[1].
A ces acquisitions garanties s'ajoutent des annexions à faire valoir en cas d'intervention roumaine et grecque aux côtés des Alliés. En cas d'intervention grecque, la Macédoine grecque est ainsi dévolue à la Bulgarie, tout comme la Dobroudja roumaine[1].
Évolution de l'accord
Dès la signature de l'accord, les Allemands, principaux animateurs de la coalition, minorent rapidement les concessions faites à la Bulgarie ; En effet, avec le soutien des Ottomans, les négociateurs allemands aspirent en réalité à restituer à la Bulgarie les territoires perdus et annexés à la Roumanie en 1913 ; cette simple rétrocession est supposée conforter la présence allemande en Mer Noire, le port roumain de Constanta devant être relié directement au réseau ferré allemand[1].
Voir aussi
Bibliographie
- Fritz Fischer (trad. Geneviève Migeon et Henri Thiès), Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale (1914-1918) [« Griff nach der Weltmacht »], Paris, Éditions de Trévise, , 654 p. (BNF 35255571)
- Pierre Renouvin, La Crise européenne et la Première Guerre mondiale, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Peuples et civilisations » (no 19), , 779 p. (BNF 33152114)
- Max Schiavon, Le front d'Orient : Du désastre des Dardanelles à la victoire finale 1915-1918, Paris, Taillandier, , 378 p. (ISBN 979-10-210-0672-0)