Accueil🇫🇷Chercher

Continent australien

En géologie et géographie, le continent australien (appelé aussi Australie-Nouvelle-Guinée, Sahul, Meganesia, Grande Australie, Australasie, ou Australinea) est un continent comprenant, par ordre de taille, l'Australie continentale, la Nouvelle-Guinée, la Tasmanie et les îles environnantes. Ces différentes terres sont séparées par des bras de mer recouvrant la plaque continentale : la mer d'Arafura et le détroit de Torres qui séparent l'Australie de la Nouvelle-Guinée et le détroit de Bass séparant l'Australie continentale de la Tasmanie.

La plaque continentale australienne (en bleu clair) comprend la Nouvelle-Guinée mais pas les îles du Pacifique comme la Nouvelle-Zélande.

Quand le niveau des mers Ă©tait plus bas, Ă  l'Ă©poque glaciaire, au PlĂ©istocène notamment il y a 18 000 ans, lors de la plus forte glaciation, toutes ces terres formaient un ensemble continu. Depuis dix mille ans, la montĂ©e du niveau des eaux a submergĂ© les terres les plus basses et a sĂ©parĂ© le continent en une plaque centrale semi-aride et deux Ă®les montagneuses: la Nouvelle-GuinĂ©e et la Tasmanie.

D'un point de vue géologique, le continent australien s'étend jusqu'à la limite du plateau continental de sorte que, même si ces terres se trouvent séparées à l'heure actuelle, elles ne forment qu'un continent[1]. En raison de la séparation récente de ces différentes îles, on trouve encore des biotopes très proches sur ces trois îles.

Par contre, la Nouvelle-Zélande n'est pas sur la même plaque continentale que l'Australie. Elle fait partie d'un continent submergé: le continent néozélandais qui appartient à la vaste région géographique que forme l'Océanie.

L'Australie est considérée par les australiens comme la plus grande île et le plus petit continent au monde[2].

Géographie et dénominations

Le continent australien est le plus petit et le moins peuplĂ© des continents habitĂ©s, avec une superficie totale de 8 560 000 kilomètres carrĂ©s. Il faut y ajouter toute la partie submergĂ©e de la plaque qui reprĂ©sentent 2 500 000 kilomètres carrĂ©s[3] - [4] et notamment le plateau continental du Sahul et le dĂ©troit de Bass dont plus de la moitiĂ© de la surface n'atteint pas les cinquante mètres de profondeur.

Avant les années 1970, les archéologues appelaient la plaque émergée du Pléistocène du nom d'Australasie[5] bien que dans le langage courant ce terme soit souvent utilisé pour désigner un ensemble plus vaste comprenant notamment la Nouvelle-Zélande qui ne fait pas partie du même continent. Au début des années 1970, on a préféré utiliser le nom de Grande Australie (Greater Australia) pour désigner ce continent[5]. Puis, en 1975, on a utilisé le nom de Sahul pour désigner l'ensemble du continent, alors qu'à l'origine ce terme ne désignait qu'une partie des terres submergées[6] - [5] Un biologiste, ignorant les définitions des archéologue, suggéra en 1984 le nom Meganesia, qui veut dire "grande île" ou "grand archipel" pour désigner à la fois le continent du Pléistocène et l'actuel[7], et ce nom est utilisé depuis par les biologistes[8]. Cependant, plusieurs personnes ont utilisé le nom Meganesia avec des définitions différentes : l'écrivain Paul Theroux y incorpore la Nouvelle-Zélande[9] d'autres en font l'ensemble Australie, Nouvelle-Zélande et Hawaii[10]. Un autre biologiste, Richard Dawkins, les noms Sahul et Meganesia ne lui convenant pas, inventa le nom Australinea en 2004[11].

GĂ©ologie

À l'origine la plaque de Big était soudée avec la plaque indienne et l'Antarctique. L'ensemble faisait partie du sud du supercontinent Gondwana jusqu'à ce que la plaque se mette à dériver vers le nord il y a environ 96 millions d'années. Pendant la plupart du temps depuis cette époque, l'ensemble Australie-Nouvelle-Guinée est resté une seule terre continue.

Ă€ la fin de l'Ă©poque glaciaire, il y a 10 000 ans environ, la montĂ©e des eaux a entrainĂ© la formation du dĂ©troit de Bass et la crĂ©ation de l'Ă®le de la Tasmanie puis, il y a entre 8 000 et 6 500 ans, les zones les plus basses du nord ont Ă©tĂ© recouvertes par la mer et ont sĂ©parĂ© l'Australie de la Nouvelle-GuinĂ©e.

Notes et références

  1. (en) David Peter Johnson, The Geology of Australia, Port Melbourne, Victoria, Cambridge University Press, , p. 12
  2. « The island continent », Department of Foreign Affairs and Trade, (consulté le )
  3. « Big Bank Shoals of the Timor Sea: An environmental resource atlas », Australian Institute of Marine Science, (consulté le )
  4. « Republik Indonesia », Dr Willy Wirantaprawira, (consulté le )
  5. Chris Ballard « Stimulating minds to fantasy? A critical etymology for Sahul » ()
    — « (ibid.) », dans Sahul in review: Pleistocene archaeology in Australia, New Guinea and island Melanesia, Canberra, Australian National University, p. 19-20
  6. (en) J. Allen, J. Golson et R. Jones (eds), Sunda and Sahul : Prehistoric studies in Southeast Asia, Melanesia and Australia, Londres, Academic Press, (ISBN 978-0-12-051250-8)
  7. W. Filewood « The Torres connection: Zoogeography of New Guinea » ()
    — « (ibid.) », dans Vertebrate zoogeography in Australasia, Carlisle, W.A., Hesperian Press, p. 1124-1125
  8. e.g. (en) Timothy Fridtjof Flannery, The future eaters : An ecological history of the Australasian lands and people, Chatswood, NSW, Reed, (ISBN 978-0-7301-0422-3), p. 42, 67
  9. (en) Paul Theroux, The happy isles of Oceania : Paddling the Pacific, Londres, Penguin, , 732 p. (ISBN 978-0-14-015976-9)
  10. (en) Evelyn Wareham, « From Explorers to Evangelists: Archivists, Recordkeeping, and Remembering in the Pacific Islands », Archival Science, vol. 2, nos 3-4,‎ , p. 187-207
  11. (en) Richard Dawkins, The ancestor’s tale : A pilgrimage to the dawn of evolution, Boston, Houghton Mifflin, , 673 p. (ISBN 978-0-618-00583-3, lire en ligne), p. 224

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.