Constance Aubert
Constance Junot d’Abrantès, dite Constance Aubert, née le [1] à Paris et morte le à Paris 2e[2] - [3], est une journaliste et romancière française.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 77 ans) 2e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Constance-Marie-Antoinette Junot d'Abrantès |
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Joséphine Junot d'Abrantès (d) |
Biographie
Fille ainée de la duchesse d’Abrantès et du général Junot[4], elle s’est formée de bonne heure dans le salon tout littéraire que sa mère a tenu ouvert jusqu’à l’époque de sa mort, en 1838[5] et, initiée par elle à la littérature[6], a travaillé avec elle à plusieurs romans et nouvelles.
Comme sa mère, son frère Napoléon-Andoche et sa sœur Joséphine[7], Constance Aubert s’est lancée dans la carrière des lettres[7], mais elle n’a été connue en littérature que sous le nom de « Constance Aubert », par suite de son mariage, contre la volonté de sa mère, avec Antoine Aubert[8], engagé volontaire en 1818, qui s’était distingué, comme capitaine dans l’infanterie, à la bataille du Trocadéro, ce qui lui valut d’entrer dans les Gardes du corps. Ayant quitté le service en 1829, il fut installé préfet de la Corse, le , sous la courte dictature de Cavaignac[4], et démissionna le suivant, plus tard rédacteur au National. De cette union sont nés six enfants[9].
Écrivant principalement sur la mode, elle publié dans différents journaux et recueils s’occupant de modes et de la toilette des femmes des articles de modes et de variétés. Elle a longtemps rédigé le « Bulletin des modes » pour le Temps. Elle a donné, de plus, un certain nombre de courriers et de nouvelles, dans divers recueils littéraires, l’Opale, le Sélam et le Salmigondis, où elle a donné une nouvelle intitulée : « Dévouement »[10]. Cette nouvelle a paru en volume en 1842[9].
Elle a collaboré à des revues et à des journaux, la Sylphide, la Presse, la Revue du Progrès, dirigée par Louis Blanc. Elle a également fondé, en 1843, les Abeilles parisiennes, devenues par la suite les Abeilles illustrées, tablettes mensuelles de l’industrie, du commerce et du confortable, auxquelles elle a ajouté à diverses reprises (1849 et suiv.) un petit album sous le titre d’Étrennes[11]. Sa réputation s’étendait jusqu’à l’Espagne, où ses modèles de chapeaux ont été publiés à plusieurs reprises dans le journal La Moda elegante : periódico de las familias[12] - [13].
Ces travaux lui prenant beaucoup de temps, elle n’a pu écrire de grands ouvrages pendant le temps disponible que lui laissait sa petite famille. Elle a publié cependant également un petit pamphlet intitulé Encore le luxe des femmes : les femmes sages et les femmes folles et un Manuel d’économie élégante[11]. Elle a encore signé des historiettes éditées par la maison Barbon, de Limoges[14]. Quérard lui attribue, en outre, des Histoires morales et édifiantes[15] et Une vie de jeune fille, dédiée à la S.A.R la princesse Adélaïde d'Orléans[16] - [10].
Jugements
« elle écrivait avec plus d’imagination, d’originalité, de piquant que sa sœur […] Louis Blanc […] appréciait fort l’originalité de son tour d’esprit. […] M. de Villemessant a dit qu’elle savait donner de l’intérêt à tous ces sujets, assez ingrats par eux-mêmes[11]. »
Publications
- Abeilles parisiennes, 3 vol. in-12, 1 vol. in-8° et 1 vol. in-4°, 15 fév. 1843 ; oct. 1849-déc. 1851, Paris, aux bureaux du Siècle, 1843-1851, lire en ligne sur Gallica.
- Manuel d’économie élégante, Paris, Taride, 1859, 1 vol., 158 p., lire en ligne sur Gallica.
- Encore le luxe des femmes ; Les femmes sages et les femmes folles, Extrait de l’Illustrateur des dames, Paris, Édouard Dentu, 1865, in-16.
- Manuel d’économie élégante, Paris, Tauride, 1859, in-8°.
- Le Salmigondis : contes de toutes les couleurs, Paris, H. Fournier, 1833, 1 vol. 429 p. lire en ligne sur Gallica.
- « La Vengeance d’une femme », Le Salmigondis, t. III, Paris, H. Fournier jeune, 1832, 1 vol., 439 p.
- Correspondance parisienne, -, Paris, impr. de N. Chaix, in-4°.
Notes et références
- Almanach de Gotha : contenant diverses connaissances curieuses et utiles pour l’année, Gotha, Dieterich, Ettinger & J. Perthes (no A118), , 1083 p. (lire en ligne), p. 220.
- Acte de décès à Paris 2e, n° 107, vue 14/31.
- L’Almanach de Gotha la confond avec sa sœur Joséphine, morte le , en la déclarant mariée à James Amet. Voir Almanach de Gotha : contenant diverses connaissances curieuses et utiles pour l’année, Gotha, Dieterich, Ettinger & J. Perthes (no 119), (lire en ligne), p. XII.
- Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, t. I, Paris, Administration du Grand Dictionnaire Universel, , 17 vol. ; in-fol. (lire en ligne), p. 914
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes notables de la France et des pays Ă©trangers, Paris, Hachette et Cie, 4e Ă©d., 1888 p. (lire en ligne), p. 67.
- Alfred Dantès, Dictionnaire biographique et bibliographique, alphabétique et méthodique, des hommes les plus remarquables dans les lettres, les sciences et les arts, chez tous les peuples, à toutes les époques, Paris, Auguste Boyer et Cie, , 1423-154 p., 2 parties en 1 vol. ; in-8 (lire en ligne), p. 45.
- Ferdinand Höfer, Nouvelle biographie générale : depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, t. xxvii. Josépin-Koegler, Paris, Firmin-Didot frères, 960 p., 37 vol. ; in-8° (lire en ligne), p. 259.
- « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr, vue 8 (consulté le )
- Henri Carton, Histoire des femmes Ă©crivains de la France, Paris, A. Dupret, , 272 p., 1 vol. portr. ; in-18 (lire en ligne).
- Joseph-Marie Quérard, Charles Louandre et Félix Bourquelot, La Littérature française contemporaine : XIXe siècle, t. 4 G-LAZ, Paris, 660 p., 6 vol. ; in-8° (lire en ligne), p. 445.
- Joseph Turquan, La générale Junot duchesse d’Abrantès (1784-1838) : d’après ses lettres, ses papiers et son "Journal intime" inédits, Paris, J. Tallandier, , xi-478, 1 vol. portr., pl. ; in-8° (lire en ligne), p. 472.
- (es) Isabel Camps Arredondo, « Sombreros de Mme. Aubert », La Moda elegante : periódico de las familias, vol. XXVI, no 21,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- (es) F. Flores Arenas, « Sombreros de Mme. Aubert », La Moda elegante : periódico de las familias, vol. XXVI, no 51,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- « Galerie des femmes écrivains », Les Gauloises : moniteur mensuel des travaux artistiques et littéraires des femmes, vol. 3, no 1,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
- Paris, impr. de Locquin, 1837, 2 vol. in-12.
- Paris, Bouasse, 1837, in-8°.
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :