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Conjecture d'Artin sur les fonctions L

En mathĂ©matiques, et en particulier en thĂ©orie des nombres, la conjecture d’Artin sur les fonctions L concerne les rĂ©gions du plan complexe dans lesquelles une fonction L d’Artin est analytique.

Soit G un groupe de Galois d’une extension galoisienne finie L/K de corps de nombres ; et soit ρ une reprĂ©sentation de groupe de G sur un espace vectoriel complexe de dimension finie. Alors la conjecture d’Artin affirme que la fonction L d’Artin

L(ρ,s)

est mĂ©romorphe dans tout le plan complexe, et admet au plus un pĂŽle en s = 1. De plus la multiplicitĂ© du pĂŽle serait Ă©gale Ă  la multiplicitĂ© de la reprĂ©sentation triviale dans ρ.

Ce rĂ©sultat est acquis pour les reprĂ©sentations de dimension 1, les fonctions L Ă©tant alors associĂ©es aux caractĂšres de Hecke ; et en particulier pour les fonctions L de Dirichlet. D’autres cas dĂ©pendent de la structure de G, quand il n’est pas un groupe abĂ©lien. Voir par exemple le travail de Jerrold Tunnell.

Ce qui est connu en gĂ©nĂ©ral vient du thĂ©orĂšme de Brauer sur les caractĂšres induits (en), qui a en fait Ă©tĂ© motivĂ© par cette application. Il nous indique grosso modo, que le Q-module dans le groupe multiplicatif (en) des fonctions mĂ©romorphes non nulles dans le demi-plan Re(s) > 1 engendrĂ© par les fonctions L de Hecke contient toutes les fonctions L de Artin. Ici la multiplication par 1/k signifie l'extraction d'une racine de k-iĂšme d’une fonction analytique ; ce qui n'est pas un problĂšme loin des zĂ©ros de la fonction, d’autant plus que par hypothĂšse la fonction ne peut s’annuler dans ce demi-plan. S'il existe des zĂ©ros, malgrĂ© tout, nous pourrions avoir besoin de rĂ©aliser des plans de coupe en des points de branchement

Ainsi la conjecture d’Artin concerne les zĂ©ros des fonctions L, tout comme la famille des conjectures liĂ©es Ă  l’hypothĂšse de Riemann. Certains pensent que celle-ci viendrait du rĂ©sultat assez fort de la philosophie de Langlands, concernant les fonctions L associĂ©es Ă  des reprĂ©sentations automorphes de GL(n) pour tout n ≄ 1. En fait il s’agit d’un thĂ©orĂšme de bouche Ă  oreille que les anglo-saxons qualifient de « thĂ©orĂšme folklorique » ; il reprĂ©sente certainement l’une des motivations principales de la gĂ©nĂ©ralitĂ© actuelle dans le travail de Langlands.


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