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Conjecture 3d de Kalai

En géométrie combinatoire , la conjecture 3d de Kalai est une minoration du nombre de faces des polytopes à symétrie centrale, conjecturée par Gil Kalai en 1989.

ÉnoncĂ©

Soit P un polytope (convexe) de dimension d, symĂ©trique par rapport Ă  l'origine (c'est-Ă -dire que si A est un sommet de P, -A en est Ă©galement un). Notant le nombre de k-faces de P (on a donc sommets, arĂȘtes, etc., et ), la minoration conjecturĂ©e par Kalai[1] est : .

Exemples

Le cube et l'octaĂšdre, deux exemples pour lesquels la borne de la conjecture est atteinte.

En dimension 2, les polygones symétriques ont un nombre pair de cÎtés ; on a donc , et on a bien .

En dimension 3, le cube (, et ) et l'octaÚdre régulier, son dual (, et ) atteignent tous deux le minorant : .

En dimensions supérieures, l'hypercube [0,1]d a exactement 3d faces (on peut le voir en remarquant que chaque k-face est déterminée par ses projections sur les d axes de coordonnées ; chaque projection est l'origine, le point 1, ou le segment [0,1], ce dernier cas se produisant k fois). Si la conjecture est vraie, l'hypercube est donc une réalisation du minorant[1]. Plus généralement, tous les polytopes de Hanner (en) (définis par récurrence comme produits cartésiens et duaux de polytopes de Hanner déjà construits) ont exactement 3d faces.

RĂ©sultats partiels

Pour , la conjecture est démontrée[2] ; elle est également vraie pour les polytopes simpliciaux (en) (ceux dont toutes les faces sont des simplexes) : elle résulte dans ce cas d'une conjecture de Imre Båråny, démontrée par Richard Peter Stanley[3] - [4] (ces deux articles sont cités par Kalai comme motivation pour sa conjecture[1]). La conjecture a été démontrée pour d'autres classes de polytopes, comme les polytopes de Hansen[5], mais reste ouverte dans le cas général.

Kalai avait formulĂ© une autre conjecture affirmant que le f-vecteur correspondant Ă  P « dominait » le f-vecteur d'au moins un polytope de Hanner H (de la mĂȘme dimension), c'est-Ă -dire qu'en notant le nombre de k-faces de H, on avait pour tout k. Mais cette conjecture (qui implique la conjecture 3d) a Ă©tĂ© rĂ©futĂ©e en 2009[2].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Kalai's 3^d conjecture » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Gil Kalai, « The number of faces of centrally-symmetric polytopes », Graphs and Combinatorics, vol. 5, no 1,‎ , p. 389-391 (DOI 10.1007/BF01788696, MR 1554357).
  2. (en) Raman Sanyal, Axel Werner et GĂŒnter M. Ziegler, « On Kalai's conjectures concerning centrally symmetric polytopes », Discrete & Computational Geometry, vol. 41, no 2,‎ , p. 183–198 (DOI 10.1007/s00454-008-9104-8, MR 2471868, arXiv 0708.3661)/
  3. (en) Imre BĂĄrĂĄny et LĂĄszlĂł LovĂĄsz, « Borsuk's theorem and the number of facets of centrally symmetric polytopes », Acta Mathematica Academiae Scientiarum Hungaricae, vol. 40, nos 3–4,‎ , p. 323-329 (DOI 10.1007/BF01903592, MR 686332).
  4. (en) Richard P. Stanley, « On the number of faces of centrally-symmetric simplicial polytopes », Graphs and Combinatorics, vol. 3, no 1,‎ , p. 55-66 (DOI 10.1007/BF01788529, MR 932113).
  5. (en) Ragnar Freij, Matthias Henze, Moritz W. Schmitt et GĂŒnter M. Ziegler, « Face numbers of centrally symmetric polytopes produced from split graphs », Electronic Journal of Combinatorics, vol. 20, no 2,‎ , #P32 (DOI 10.37236/3315, MR 3066371, arXiv 1201.5790, lire en ligne).
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